Lettre à la cinéaste kawther ben hania à propos de son documentaire

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Raconté tel quel, le nouveau film de Kaouther Ben Hania s’apparenterait à une histoire originale entièrement écrite et scénarisée pour un support cinématographique. Mais il n’en est rien car l’œuvre est en réalité un documentaire qui relate six ans de la vie de Zaineb. Je trouve cette optique très intéressante et originale ; elle bouleverse les codes du cinéma et du documentaire et nous offre un produit nouveau quasiment jamais vu auparavant. Par ailleurs, l’histoire qu’a choisie de raconter la réalisatrice à travers ces six ans donne une certaine consistance à l’œuvre car elle aborde des thématiques complexes comme le deuil, les origines, la famille recomposée et surtout l’identité qui est un sujet assez flou et délicat à l’adolescence, tranche de la vie qui constitue la principale phase du développement de la personnalité d’un individu.................................................................…………………………………………..…..

Le montage et le choix des scènes sont parfaitement réalisés ; chaque scène a son importance dans l’intrigue et dans le développement de la protagoniste. Tout au long du film, l’on suit les péripéties d’une héroïne qui ne cesse de se métamorphoser en se redécouvrant à chaque fois, et qui finit par oublier son identité, ses origines, et par se perdre dans la représentation qu’elle se fait d’elle-même. Elle en devient presque insociable et dénuée de charisme. L’on peut, en outre, observer un choc des cultures, souligné à maintes reprises, et plus qu’évident dans la partie « Canada » de la trame du récit…………………………………

Le documentaire se termine sur une touche nostalgique ressentie dans une ultime scène où quelques membres de la famille visualisent une sorte de rétrospective sur leur vie, qui souligne, une fois de plus, l’indifférence de Zaineb. La dernière image que nous renvoie le film est celle des larmes versées par la mère, regrettant l’ancien temps, son pays, son ancienne vie et le choix douteux qu’elle a fait de se remarier, et qui l’a propulsée dans une vie qu’elle n’avait pas choisie.……………………………………...……………………………………….

Lina Meddeb 3ème7

Zaineb n’aime pas la neige

Critique cinéma pour[pic 2]

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Zaineb a neuf ans et vit avec sa mère et son petit frère à Tunis. Son père est décédé dans un accident de voiture. Sa mère s’apprête donc à refaire sa vie avec un homme qui a une fille nommée Wijdane vivant au Canada. Ce film nous permettra donc de suivre pendant 6 ans une famille en pleine mutation. Toutefois, le Canada n’inspire pas confiance à Zaineb. Aux premiers abords, ce long-métrage paraît être un film « inspiré de faits réels ». Toutefois, la réalisatrice a fait le bon choix de réaliser un documentaire, ce qui suscite tout de suite l’intérêt du téléspectateur car c’est une chose inhabituelle et de plus, une histoire vraie. Ce film constitue donc une expérience de cinéma atypique, du fait que toutes les scènes filmées sont réelle. La réalisatrice a également fait en sorte que nous découvrons la vie d’une famille sur quelques années, mais seulement à travers les éléments marquants et importants et donc sans se perdre dans d’innombrables péripéties. Ce documentaire permet la découverte de deux cultures et pays totalement différents : d’un côté la Tunisie et la religion musulmane, de l’autre le Canada et la religion chrétienne. La réalisatrice a su faire paraître la différence entre ces deux cultures sans tomber dans la banalité ou les stéréotypes. On découvre donc à travers une famille qui s’installe dans un pays étranger, un bel exemple de la diversité culturelle et de l’immigration au Canada, ainsi que l’influence qu’a une culture sur une autre. On voit par exemple que Zaineb, qui représente en quelques sortes la culture tunisienne, partageait très naturellement tous ses vêtements, mais au fur et à mesure le partage avec sa demi-sœur n'est plus aussi évident. Ce film met donc en avance le contraste entre le Canada et la Tunisie. On voit que « Zaineb n’aime pas la neige » a tous les éléments qu’il faut pour constituer un excellent documentaire : une histoire vraie, construite sur une captation prise sur le vif et l’évolution d’une famille dans une situation complexe, des scènes pleines de spontanéité ainsi qu’une touche d’humour. Ce documentaire nous montre un fait réel et l’évolution de Zaineb ainsi que l’influence que le Canada a eu sur elle.

Lettre à la cinéaste

À Tunis,

le 13/03/2017

Cher Madame Ben Hania,

Nous avons vu votre film ‘Zaïneb n’aime pas la neige’ qui a été presenté comme le meilleur documentaire de l’année 2016 et qui a connu un grand succès au sein de notre jeune public du lycée Pierre Mendès France. Nous l’avons trouvé grandement divertissant, et avons pris le plaisir de découvrir la vie et toutes les péripéties de cette jeune Tunisienne. Ce film est un peu hors du commun selon nous car ce dernier est à la fois un documentaire mais aussi un film autobiographique sur Zaïneb. Nous nous sommes identifiés d’une part à elle car tout comme celle-ci, nous cherchons à construire notre personnalité sous l’influence de la société. Nous trouvons captivant le fait de filmer le point de vue d’une enfant innocente et insouciante, qui doit s’habituer à un mode de vie complètement opposé à ses habitudes et traditions arabo-tunisiennes. De plus, nous remarquons que vous avez accentué la présence d’une diversité culturelle à travers une famille mixte qui s’installe au Canada. Malgré la présence permanente des caméras autour des ces jeunes filles, cela n’a nui ni à la spontanéité ni à l’authenticité du documentaire. Par ailleurs, l’image du père était plutôt celle d’un père peu présent, n’ayant aucune autorité sur sa famille, il est dépassé par les événements. Nous voulions vous demander si le choix de Zaïneb comme personnage principal vous a permis d’obtenir le résultat que vous souhaitiez depuis le point de départ ? Au début du film Zaïneb s’adresse aux spectateurs avec un accent québécois, pourquoi avoir procédé de cette manière tout en annonçant la fin du film. Pour conclure avez-vous connu des difficultés lors de vos tournages ou bien cadrage?

Veuillez