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La société est-elle égalitaire?

Par   •  2 Juillet 2018  •  2 023 Mots (9 Pages)  •  360 Vues

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Les causes de la hausse de ces inégalités sont nombreuses. A commencer par la mondialisation, «l'entrée de la Chine sur le marché mondial du travail, et l'arrivée de nombreux travailleurs peu qualifiés qui ont tiré les salaires vers le bas dans les pays riches», indique Thomas Piketty. A l'inverse, la finance mondialisée a permis aux milliardaires de placer leur argent sur les places financières les plus rentables.

De plus, d’après un article du journal Le Monde du 2 mars 2015 « l’école française n’offre pas les conditions optimales à des enfants dont la langue parlée à la maison n’est pas forcément le français. « Les inégalités se creusent dès la maternelle et compromettent l’accès aux filières les plus favorables à la poursuite d’études supérieures »».La France est devenue le pays d’Europe où les performances des élèves sont les plus liées au statut social de leurs parents. En 15 ans, elle est devenue le pays le plus inégalitaire d’Europe. Ainsi, le taux d’illettrisme est 4 fois plus élevé en ZUS, qu’en dehors (12% en ZUS/ 3% en dehors des ZUS).Cela est lié à une qualification relativement faible des parents, à une absence de pratique de la lecture ou encore à la présence d’une langue étrangère dans la maison. A Pau (64), le quartier Ousse des Bois, classé zone prioritaire et zone urbaine sensible ne fait pas exception à la règle.En effet, selon l’INSEE, en 2011, 43,5% des élèves du premier cycle habitant Ousse des Bois arrivent en 6ème avec au moins une année de retard par rapport à un cursus « normal » contre 15,6% pour les élèves de Pau. Une étude de l’AFEV, association de la fondation étudiante pour la ville, révèle qu’en zone prioritaire le livre « ne rentre pas dans les maisons ».

- Causes sociales :

Dans toutes les sociétés, les moyens financiers permettent de meilleurs résultats et un meilleur niveau scolaire global. Par exemple, un élève soutenu par des parents diplômés et aisés, qui l’aident dans son travail ou lui paient des cours particuliers, l’inscrivent dans un établissement privé, à l’environnement conditionné dans l’optique du travail et de la productivité, et s’assurent de son transport en voiture depuis son domicile jusqu’à son école, n’aura pas le même niveau qu’un enfant né dans une banlieue, qui étudie en ZEP avec des professeurs nouvellement diplômés et sans expérience, dans une ambiance non compatible avec le travail, tout en aidant ses parents à gérer leur commerce ou à prendre le bus pour rentrer chez lui. Ainsi, même dans les sociétés occidentales, des inégalités persistent.

Il se trouve ainsi une sorte de cercle vicieux qui va comme suit : les riches engendrent des futurs riches, les pauvres engendrent de futurs pauvres. Ainsi, l’écart se creuse entre ces groupes sociaux dans la société actuelle.

- Non-accès à l’éducation pour tous :

Dans un premier temps, dans certaines sociétés, tous les enfants n’ont pas accès à l’éducation :

De plus, et ce malgré les efforts fournis pour annihiler ces injustices, il existe toujours des différences entre les filles et les garçons au niveau scolaire. On acceptera plus qu’une fille se dirige vers des études littéraires qu’un garçon. De même, dans certaines sociétés, les filles sont arrachées à l’éducation scolaire à la fin du primaire, devant aider leurs parents démunis à gagner le pain du foyer.

Thomas Piketty, sociologue anglo-saxon, souligne en outre que ces inégalités s'expliquent également par les politiques publiques peu ambitieuses, notamment en matière d'éducation. A propos des États-Unis, il évoque «une grande inégalité dans le système éducatif. Nous voyons trop peu d'investissements dans les universités publiques, et des droits d'inscription extrêmement élevés dans les établissements privés. Le revenu moyen des parents d'étudiants à Harvard correspond actuellement au revenu moyen des 2% des Américains les plus aisés».

Même constat en France. Najat Vallaud-Belkacem , actuelle ministre de l’éducation nationale, affirme que «l'école a permis de très belles réussites, de formidables histoires d'ascension sociale. Mais elle ne le permet pas pour tous les élèves. Et parfois, la situation se dégrade. Des ascensions sociales possibles il y a quinze ans paraissent aujourd'hui plus difficiles, du fait d'une crise sur le marché du travail. Quand l'emploi est rare, les discriminations sont de retour. Et les perspectives sont moindres pour les plus éloignés». La ministre de l'Education ajoute que «nous sommes dans une période de crise de l'emploi qui fait que, malheureusement, les rentiers et héritiers sont toujours mieux servis que ceux qui doivent faire leurs preuves avant d'accéder à quoi que ce soit».

- Solutions :

- Mesures économiques

Si Thomas Piketty estime que l'augmentation des impôts est un instrument pour contrebalancer ces différences, la directrice du FMI Christine Lagarde estime de son côté «qu'il faut orienter la dépense publique vers des dépenses plus efficaces. Prenons l'exemple des pays subventionnant l'utilisation d'énergies fossiles, ce qui représente un coût de dépenses publiques d'environ 2000 milliards de dollars. Si une grande partie de ce coût était affectée à des dépenses visant à réduire les écarts, notamment dans les domaines de l'éducation et de l'accès au travail, nous pourrions lutter de manière efficace contre les inégalités».

Il est ici question de priorisation du budget d’un Etat : la jeunesse est le cœur, le futur de la nation. Si comme aux Etats-Unis une part importante du budget de l’Etat se voit investie dans des secteurs, disons-le, DESTRUCTEURS, comme la défense, ou l’interventionnisme, au lieu d’INVESTIR dans la CONSTRUCTION de la nation, d’une Elite à la fois inébranlable et COSMOPOLITE, c’est d’ailleurs ce qui ferait sa richesse : le fait que ses membres soient issus de classes sociales totalement différentes. Ainsi, une part du budget de l’Etat doit être bloquée POUR et SEULEMENT POUR la Lutte contre les inégalités.

- Priorité à l’éducation :

Après avoir bloqué cette somme d’argent, il s’agirait, pour annihiler, ou réduire tout du moins ces disparités, de permettre à tous un accès aux études de haut niveau. En effet, une étude montre

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