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La monnaie est-elle neutre ?

Par   •  26 Octobre 2017  •  5 375 Mots (22 Pages)  •  819 Vues

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La monnaie change de statut, elle n’est plus qu’un simple instrument transactionnel, elle apparaît comme un actif conservé au sein du patrimoine des agents.

Cette vision de la monnaie demandée pour elle-même va conduire Marshall a modifié les conditions de la théorie quantitative de la monnaie. On va montrer que les variations du niveau général des prix ne sont pas sans effets sur les demandes des agents.

C’est la valeur réelle des encaisses qui importe. Par conséquent, le niveau des prix est intégré à la fonction de choix des consommateurs.

Si le niveau général des prix augmente, la valeur des encaisses réelles diminue en dessous de la valeur que les agents souhaitent détenir.

En conséquence, les agents demandent davantage de monnaie, ils vont souhaiter augmenter leur quantité de monnaie pour reconstituer leur niveau d’encaisse réelle.

Ils vont sur cette période-là demander moins de bien= la demande de biens et services diminue.

Il y a donc ici un effet de la variation de niveau général des prix, sur le marché des biens et services.

Cependant cet effet est transitoire. Au fur et à mesure que la demande diminue le niveau général des prix diminue aussi. Si le niveau général des prix diminue, les agents se retrouvent dans la situation de départ.

On a un mécanisme qui se met en place.

Dans le long terme, on retrouve les résultats de la théorie quantitative de la monnaie. L’effet d’encaisse réelle est un processus temporaire. Ce qui reste à déterminer est la puissance du processus et la vitesse à laquelle les ajustements se font.

Si on augmente la masse monétaire, ils vont avoir un volume d’encaisse réelle plus important que prévu et vont utiliser ce surplus d’encaisse pour consommer → la demande de biens augmente, on a un effet positif sur l’activité dans un premier temps.

En plein emploi, au fur et à mesure que cette demande de bien s’accroit, le niveau général des prix augmente et donc le niveau d’encaisse se stabilise.

Cette encaisse réelle est aussi appelée effet PIGOU. Cet effet a été utilisé par Pigou dans les années 40 pour défendre face à Keynes l’intérêt d’une baisse des généralisée des prix et des salaires.

Cet effet d’encaisse réelle justifie de manière théorique les politiques déflationnistes → les agents vont se retrouver avec des encaisses réelles en quantité plus importantes que nécessaires

Pour Pigou le mécanisme central est le mécanisme d’encaisses réelles.

La critique de Keynes : les agents sont soumis à l’illusion monétaire, les agents baissent donc leur consommation, même s’il y a un effet d’encaisses réelles = l’effet d’encaisses réelles est relativement faible par rapport au reste de la demande (= 1ère critique).

Demande de consommation, d’investissement et de dépense publique.

Cercle vicieux, dans une perspective déflationniste, les agents peuvent penser que les baisses de prix entrainent d’autres baisses de prix et adopter un comportement attentiste.

Mécanisme de désinflation et une baisse du niveau de l’inflation.

2) La monnaie se confond avec le réel dans les schémas d’économie monétaire :

1) Un précurseur de l’approche intégrée

WICKSELL : un précurseur de l’approche intégrée : économiste suédois.

Un des économistes les plus importants de la fin du 19ème siècle (1851-1926).

Il est à la croisée des auteurs classiques et néoclassiques. Il essaie de comprendre la dynamique des systèmes économiques contemporains.

Ce qui change fondamentalement à la fin du 19ème : développement des systèmes bancaires et financiers = développement de la monnaie scripturale et marginalisation des espèces. Ce deuxième 19ème siècle est aussi marqué par une entrée en crise du métallisme monétaire.

Son ouvrage clé est sorti en 1898 : Intérêts et prix.

Wicksell mène une analyse des fluctuations à partir du rôle de la monnaie. Il distingue deux taux d’intérêt : un taux naturel et un taux d’intérêt monétaire.

Sur le marché des fonds prêtables, le taux d’intérêt apparaît comme la rémunération du capital, détermine le niveau de l’investissement. Dans l’arbitrage consommation/ épargne on a l’offre de travail, le taux d’intérêt permet d’ajuster= analyse des néoclassiques.

Cette idée de taux naturel est aussi présente chez les classiques pour eux le taux d’intérêt est la rémunération du facteur capital.

Un taux d’intérêt naturel correspond au taux de rendement réel du capital investi. Le taux monétaire est le taux pratiqué par les banques. Lorsque le taux monétaire est au niveau du taux nature, il est à son niveau « normal » et il y a neutralité de la monnaie et stabilité des prix.

Mais rien ne garantit l’équivalent de ces deux taux qui ont des déterminants qui sont des déterminants différents.

Le taux monétaire est déterminé par le système bancaire en fonction des conditions de crédit.

Les processus cumulatifs peuvent se mettre en place et conduire à des cycles économiques.

Si la BC le taux monétaire diminue et devient inférieur au taux naturel.

Si le taux d’intérêt est inférieur au TNATUREL les agents vont avoir intérêt à être entrepreneurs plutôt que capitalistes (celui qui a des fonds qu’il investit dans une affaire), l’entrepreneur (= l’agent qui emprunte des fonds pour réaliser une activité économique).

Lorsque le TI monétaire est inférieur au TI naturel les agents économiques peut faire jouer le levier, l’investissement est davantage rentable, on a une demande de bien d’investissements qui produit une croissance économique.

Il y a une forte demande de biens d’investissement dans un phénomène cumulatif, mise en place d’une bulle du crédit. Demande de biens d’équipement qui rend d’autant plus

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