La responsabilité environnementale. L'interdépendance humanité-nature. Le principe de précaution : sa réalité juridique, ses applications et ses limites.
Par Ramy • 7 Juillet 2018 • 4 761 Mots (20 Pages) • 822 Vues
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D’autre part certains pays, comme l’Inde et la Chine, représentant à elles seules environ un quart de la population mondiale, sont en plein développement économique depuis peu. Ce développement engendre alors une forte consommation de pétrole et une forte augmentation de la pollution atmosphérique. D'ici 2030, on estime que la consommation de pétrole de ces pays émergents représentera 50 % de la consommation mondiale. De plus, la Chine qui se trouve être depuis peu le plus gros consommateur de ressources naturelles du monde devant les Etats-Unis, l’Inde, le Brésil et la Russie qui constituent les cinq pays qui consomment le plus de ressources puisqu’à eux seuls, ils représentent à eux seuls environ 50% de l’empreinte écologique mondiale. L’empreinte écologique correspond à la mesure de la pression que l’homme détermine sur la nature. Avec une consommation et des besoins toujours croissant, la capacité de la planète à renouveler les ressources consommées par l’humanité est dépassée et donc il faudrait l’équivalent de trois Terre pour satisfaire tous les besoins de l’humanité d’ici 2050. Plus précisément, il faudrait l’équivalent de 2.5 Chine pour satisfaire les besoins chinois, environ 1.6 fois la France pour les français, 1.9 fois les Etats-Unis pour les Américains, 4 Italie pour satisfaire les besoins des Italiens et il faudrait quasiment 7 Japon pour satisfaire les besoins des japonais. Suite à cette étude réalisée, il est alors logique de constater que le réchauffement climatique est en net progression puisque en 1900, les scientifiques avaient prévu la baisse de la température globale d’un degré ; d’ici 2050, ils prévoient environ une hausse de 2 à 3 degrés et d’ici 2100 une hausse de 5 degrés. D’après Diane Simiu nous sommes donc dans un « dépassement planétaire » qui entraine des coûts écologiques mais aussi des coûts économiques et humains qui « fait peser des menaces sur la sécurité alimentaire des pays les plus vulnérables ».
Ce problème concerne tous les humains sur Terre et non pas seulement qu’une poignée de pays. Malheureusement, encore un certain nombre de pays ne se soucient pas en priorité de l’environnement ce qui entraine des nuisances différentes selon le type de catastrophe déclenchée.
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2- Les nuisances de l'homme sur la nature
« La nature n’est pas le problème de l’Homme, c’est l’Homme le problème de la nature. » Depuis le XXème siècle, les catastrophes écologiques se sont décuplées à cause du progrès technologique encore peu contrôlé par les hommes comme l’utilisation de matières dangereuses telles que la matière nucléaire qui a déjà causée un certain nombre de graves problèmes sur la nature et sur les populations ou encore le pétrole qui pollue énormément les surfaces sur lesquels il est déversé.
Prenons plusieurs exemples de graves catastrophes environnementales toutes survenues au XX siècle pour démontrer que ces incidents ont pour origine l’homme.
Les premières grandes catastrophes environnementales sont survenues le 6 août 1945 à Hiroshima au Japon et le 9 août 1945 à Nagasaki où les américains, pour mettre un terme à la Bataille du Pacifique ont lancé une redoutable arme technologique : la bombe atomique. Ce concentré de technologie a soufflé dans une explosion les deux villes dans un périmètre d’environ 2 kilomètres.
Mais les conséquences ne sont pas seulement des pertes humaines et matérielles mais une grave retombée de radiation sous forme de nuage qui a pu se déplacer du Japon jusqu’à la France, entrainant de graves problèmes de santé tels que la formation de cancers, de leucémies, de cataractes, de stérilité dans les organismes des personnes touchées ainsi que des malformations de nouveaux nés qui a causé le décès de certains. Non seulement la santé de la population orientale et une partie de celle occidentale a été dégradée mais l’écosystème aussi a été touché avec l’apparition d’un nuage de poussière opaque privant la surface de la Terre des rayons du soleil, ce qui a provoqué la mort de nombreuses espèces végétales et animales. De plus, l’explosion a produit un gaz qui a détruit la couche d’ozone qui protège la Terre des rayonnements ultraviolets du soleil. Malgré ces évènements, des recherches scientifiques ont montré qu’aujourd’hui l’homme pollue plus sur une année qu’une bombe atomique.
Le second exemple se déroule le 26 avril 1986, en Ukraine sur le site de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Cet incident est de loin le plus grand accident nucléaire civil, même aujourd’hui, il reste encore à la source de conflits sanitaires et environnementaux. L’origine de cet incident est bien entendu humain avec une mauvaise gestion des infrastructures technologiques puisque une augmentation incontrôlée de la puissance du quatrième réacteur a conduit à une fusion du cœur de ce dernier. Cela a entrainé une explosion qui a libéré une importante quantité de particules radioactives dans l’atmosphère provoquant alors la contamination de l’environnement et des populations locales et européennes.
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C’est au 2 mai 1986 que le nuage de radiation au césium 137 était le plus développé comme le montre l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire. Rappelons que le Césium 137 est un isotope nucléaire entrainant des cancers de la thyroïde. Cet accident est survenu à la suite de dysfonctionnements multiples et de négligences comme un contrôle de la sécurité inexistant, une mauvaise conception du réacteur, peu protégé et n'ayant pas d’enceinte de confinement et enfin une mauvaise réaction lors de l’accident qui a entrainé des conséquences désastreuses. Notamment les pays alentours tels que la Russie, l‘Ukraine et la Biélorussie ont connu des retombées radioactives ayant eu un impact important sur l’agriculture avec la contamination des récoltes sur le court terme avec par exemple le cas de Gomel, région Biélorusse où les céréales, les pommes de terre, le lait et les animaux contenaient de fort taux de becquerels (unité de mesure de matières radioactives). La région a atteint plusieurs milliers de becquerels par litre de lait de vache et un taux allant de 1000 à 5000 becquerels par kilogrammes de viande bovine. Non seulement les cultures ont été touchées mais les forêts aussi, avec leur contamination aux alentours du site dégageant encore aujourd’hui du Césium 137 qui était capté par les feuilles et permettait après leur chute de créer un sol radioactif qui était recyclé
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