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La religion.

Par   •  18 Août 2018  •  2 210 Mots (9 Pages)  •  392 Vues

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Mais dans la déstructuration objective c'est la désindustrialisation qui est visés, dès lors que les ouvriers n'ont plus de travail ou dans de petites entreprises ils échappent au travail de construction de conscience collective que faisait les syndicats puisqu’ils n'arrivent pas a s'implanter. Cette désaffiliation est réelle mais elle change aussi en fonction des territoires.

Même si le vote ouvrier est moins nettement qu'avant un vote de classe on ne peut pas dire que le vote de classe a disparu. Il semble plutôt qu'on soit face à des transformations du vote de classe plutôt qu'à une disparition de cette variable.

Certes l'identification du vote ouvrier à la gauche est clairement en déclin mais on voit le maintient d'autres clivages socio-professionnel notamment le clivage classique lié au statut : indépendant / salarié. Les salariés votent plus à gauche que les indépendants. Puis un nouveau clivage entre le secteur privé et le secteur public. Le secteur public a globalement plus tendance a voter à gauche. Ce clivage public/privé est nettement récent .

[pic 8]

En 2012 les ouvriers ont voté pour la gauche mais moins que la moyenne nationale. Ce sont les professions intermédiaires qui votent le plus à gauche. Le statut, le fait d'être salarié fait que l'on vote plus a gauche et pour le secteur c'est dans le public que l'on vote plus à gauche. Mais cette analyse demande elle même a être précisée.

[pic 9]

Pour le secteur on se fit que globalement des fonctionnaires sont a gauche mais selon la place occupée au sein de la fonction publique, le métier que l'on exerce. Les enseignants et les instituteurs votent plus à gauche, comme les cadres publiques. Mais les cadres publiques votent plus à droite les policiers et militaires eux votent à droite et on note qu'ils votent à 30% à droite. Ce sont ceux qui votent le plus a l’extrême droite dans les fonctionnaires.

[pic 10]

- La complexification liée à l'extrême droite

On a vu s'affirmer des clivages qui ne jouent pas de rôle sur le vote gauche / droite, le sexe et le niveau de diplôme. Mais avec l'affirmation du FN il y a eu de nouveaux clivages.

D'abord historiquement les femmes votent moins pour le FN que les hommes. Sur ce plan l'explication a longtemps était que les femmes étaient rebutées par le personnage que jouait JMLP si c'est l'explication cela devrait baisser avec l'arrivée à la tête du parti de MLP. Pour le moment l'écart reste significatif. Donc en attente de confirmation d'une atténuation de ce clivage à la prochaine présidentielles.

Le second clivage c'est le niveau de diplôme. Moins on est diplômé plus on vote pour le FN et inversement. Ce schéma s'accentue. Pourtant entre G / D cela n'a aucune influence.

Résultat, la gauche a en effet perdu du terrain chez les ouvriers en revanche, cette désaffiliation relative des ouvriers a été compensée par l'affiliation plus forte d'autres catégories sociales qui sont affiliées à la gauche sur la base de l'enjeu de l'ethnocentrisme. Alors des diplômés votent plus à gauche sur cet enjeux. C'est un réalignement complexe des classes.

[pic 11]

- Une comparaison européenne

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Pour les groupes socio-professionnels l'odds ratio est très faible en France, en Allemagne et au Royaume Uni. Alors qu'il est plus important en Espagne et en Suède par exemple. Donc ce vote de classe est contrasté.

Le statut joue partout un rôle significatif puisque les salariés ont tous tendance a voter plus à gauche.

Enfin, le secteur d'activité n'a d'importance quasiment qu'en France, dans les autres pays on est autour de 1 donc c'est équivalent. Dans certains pays par exemple la Suède la fonction publique est quasiment alignés sur le secteur privé. C'est un enjeu subjectif et la France est la seule a avoir développée une idéologie du SP, être fonctionnaires nous donne un statut différent mais cela donne presque une dignité différente.

3.2. Les modèles stratégiques.

Le vote, résultat d'un calcul individuel.

L'idée commune est que le vote résulte d'un calcul que fait l'individu quant à l'apport bénéfique des différents candidats sur les intérêts qui lui tiennent à cœur.

3.2.1. Vote sur enjeu et « nouvel électeur »

Ce modèle vient des EU et date des années 1970. La théorie du nouvel électeur ne remet pas en question les études antérieur mais on les replaces dans une évolution historique en affirmant que cela se passait comme ça dans les années 60/70 et qu'au début des années 70 cela commencerait à changer. Un nouvel électeur qui s'identifierait par une moindre identification partisane mais une attente dans les enjeux qui entourent l’élection. Les années 60 constituent une coupure marquée par une vague de contestation sociale importantes et une massification scolaire, un développement des études dont peuvent bénéficier les électeurs qui deviennent donc plus compétent et on moins tendance a s'en remettre aux identités partisanes classiques.

Cela se traduit par une diminution du nombre d'américain se disant démocrates ou républicains et une augmentation des américains se disant indépendants.

[pic 13]

Les électeurs identifient à chaque élections des enjeux qui leur paraissent important et votent pour un candidat en fonction des propositions qu'ils font. C'est le vote sur enjeu. Alors on s'intéresse au vote adverse, en se déclarant d'un camp on vote pourtant pour l'autre.

[pic 14]

Aux EU, ce vote adverse est en augmentation régulière à partir des années 1960 pour atteindre 48% aux élections du 1972. Donc il y a de plus en plus d'indépendants et même ceux qui ont un parti prédéfinis sont plus disposés qu'avant à voter pour le candidat adverse avec le vote sur enjeux.

Dans les années 1960 ce qui explique ce taux c'est la guerre du

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