L'État islamique

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habituellement diffusent des informations fiables. Au contraire, ce que les jeunes voient sur les réseaux sociaux ne sont pas toujours véridiques et ne sont souvent aucunement objectives et peuvent faire miroiter une réalité qui n’est pas véridique (BERTHOMET, 2015). Le FBI estime à plus 3000 le nombre d’Européens partis rejoindre l’EI, et évalue que ce nombre pourrait être bien plus important (BRANNEN, 2014). L’État islamique sait très bien comment utiliser les médias à son avantage ce qui supporte l’hypothèse de la question de recherche.

- L’IMPACT SUR LA POPULATION :

La pensée extrémiste de ce groupe se démontre bien par les mots de Daoud (14 ans) dans le documentaire de Vice news sur l’État islamique : «J’aimerais rejoindre l’État islamique en Irak et en Syrie et tuer avec eux. Parce qu’ils combattent les infidèles et les non-croyants. L’État islamique, ils n’ont rien fait de mal et si Dieu le veut, ils ne feront rien. On aime l’État islamique!» (DAIRIEH, 2014). Le problème dans les territoires conquis par l’EI est que celui-ci offre plusieurs services à sa population y compris l’éducation obligatoire jusqu’à 16 ans. Abu Mossah, représentant officiel de l’État islamique, explique que jusqu’à 16 ans les jeunes sous l’EI doivent aller au camp de la charia pour apprendre tout sur leur religion et les lois. De la façon dont il l’explique, cela semble ne pas être quelque chose de mauvais pour eux. Toutefois, selon Ivan IŠmonović, Secrétaire général adjoint aux droits de l'Homme de l’ONU, il s’agit : «d’un programme de recrutement considérable et redoutablement efficace». Toujours selon ses observations, la partie sur l’interprétation de la charia par l’EI est vraie. Par contre, il faut y ajouter le maniement des armes et plusieurs techniques de combat et d’exécution comme la décapitation qui leur est enseigné à l’aide de poupées. Quant à ceux qui ont plus de 16 ans, ils sont envoyés dans des camps militaires ou on les entraine de manière plus intensive au combat. Bien souvent, l’entrainement ne sera même pas terminé qu’ils seront envoyés au front pour servir de boucliers humains et même de poches de sang pour les soldats blessées (BRANNEN, 2014).

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1.2.1L’IMPACT POSITIF SUR LA POPULATION :

Par contre, même si la cruauté de l’EI n’est pas à discuter, il offre tout de même aux territoires conquis un «pays» ayant un gouvernement très fonctionnel. En effet, le groupe est passé très rapidement d’une force exclusivement militaire à un gouvernement avec une hiérarchie bureaucratique qui ressemble énormément à un système occidental, en excluant bien sûr la partie démocratique. Aux commandes il y a bien sur Abu Bakr al-Baghdadi( leader religieux et politique ) et ses conseillers du cabinet qui eux nomment, par la suite les représentants en Irak et en Syrie. On retrouve dans ce gouvernement un système judiciaire performant (même s’il n’applique que les lois de la charia), un conseil militaire, un ministère des finances, un ministère de la santé (interdis notamment la cigarette ainsi que l’alcool sous peine de flagellation), un ministère de la sécurité et un ministère de l’information et des renseignements (THOMPSON et SHUBERT, 2015). Tout fonctionne grâce à l’argent dont l’EI dispose. Il est estimé que l’entrée d’argent par jour s’élève à environ 3 millions avec en coffre entre 1.3 et 2 milliards de dollars, ce qui en fait le groupe terroriste le mieux financé au monde. Avec ses revenus, l’EI fait plus d’argent que certaines petites nations comme Les Tonga, le Nauru et les îles Marshall. Juste en ce qui concerne le pétrole, plus de 60% des puits de Syrie leurs appartiennent et plus de 350 puits en Irak. De plus l’avantage d’opérer comme un gouvernement sur les territoires occupés est que l’EI obtient un revenu constant en collectant les impôts. Bien sûr, il y a beaucoup d’autres moyens qu’utilise l’EI pour obtenir de l’argent comme la vente d’esclaves, le financement extérieur, la vente de drogues, le pillage, la vente d’objets historiques sur le marché noir (Palmyre en est un bon exemple) et plusieurs autres (WINEP, 2014). Plus l’EI à d’argent et plus il en offre à sa population et à ses soldats pour garder leur loyauté. Avec autant de contrôle sur sa population, son, financement ainsi qu’un gouvernement performant, il est très important de surveiller de près l’EI, car son expansion pourrait atteindre des proportions beaucoup plus importantes.

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- LE FINANCEMENT DE L’ÉTAT ISLAMIQUE :

Ce qui permet à l’EI d’exister est bien plus complexe que de simples idéaux religieux, car ce n’est pas qu’avec des idées seules que l’on peut bâtir un pays. Comme il fut expliqué plus haut, le financement de l’État islamique est l’une des principales causes de son existence. Dans un article du Middle East Eye, Haytham Mouzahem (chercheur libanais spécialisé sur le Moyen-Orient et dirigeant du Center for Middle East Studies à Beyrouth) décrit les multiples formes de revenus de l’EI. La première est le crime organisé. Une de ses formes est la demande de rançons pour des citoyens étrangers, tels que des membres d’organisations et des journalistes. Aussi il y aurait selon le haut commissariat des droits de l’homme un important trafic d'organes humains qui sont pris sur les corps de personnes capturées, de soldats morts ou de prisonniers blessés. La vente de drogue fait aussi partie d’une grande part des revenus étant donné que selon le Service fédéral russe de contrôle des drogues, les terres agricoles que détient l’EI fourniraient la moitié de l’Héroïne circulant en Europe lui fournissant plus d’un milliard de dollars par ans. Pour finir, la vente d’esclave, comme mentionner précédemment. Le second moyen de revenus vient de l’interne ce qui comprend les impôts, les services (eau et électricité), les commerces ainsi que le pétrole qui est vendu localement ou à l’étranger. Même avec les frappes sur les puits et les sanctions pour les pays qui achètent le pétrole de l’EI, celui-ci aurait amassé assez d’argent pour continuer ses dépenses militaires et publiques durant encore trois ans. La troisième source de financement qui est l’une des plus importantes est celle venant de l’étranger. Il comprend les donations par plusieurs pays du Golf et selon l’UNESCO, la vente d’artefacts historiques syriens et irakiens (MOUZAHEM, 2015). Ainsi avec des sources