La finance islamique
Par Matt • 1 Novembre 2017 • 16 335 Mots (66 Pages) • 700 Vues
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la sharia est une synthèse élaborée à travers l’histoire et composée des interprétations faites du Coran et du Hadith (Parole et acte de prophète).
- Le Coran :
Le Coran , source principale de la sharia c’est l’œuvre parfaite de Dieu(les paroles de dieu), il a été révélé au prophète Mohammed (SWS)* il ya 1403 ans plus tard par deux phases :
- Phase Mekkoise a duré 10 ans.
- Phase Médine (ville de l’Arabie saoudite) a duré 13 ans.
Le Coran est composée de 6236 versets repartis entre 114 sourates . Le coran est révèle au prophète en l’an 610 . la première révélation est faite à la grotte de Hira . la transmission du Coran via Gabriel, au prophète a duré vingt-trois ans . Les versets reçus durant la deuxième phase ont défini le cadre juridique d’un état musulman ainsi que les cadres réglementant la vie sociale économique et politique des croyants .
B-La sunna :
C’est la seconde source des lois islamique (Charia), elle englobe l’ensemble des enseignements transmit par le prophète Mohamed (SWS) via ses actes, ses accords et ses paroles . ainsi , les théologiens font recours à la Sunna lorsque le texte coranique ne précise pas les axes d’une solution à un problème posé . ces règles pratiques à suivre sont bien évidemment en conformité avec les préceptes de l’Islam .
« La Sunna du Prophète est une source indispensable de la jurisprudence islamique. La Sunna des compagnons du Prophète est une Sunna devant servir comme l'un des fondements ou l'une des sources des jurisprudences .
Les piliers sur lesquels repose la sharia appart le Coran et la Sunna sont :
- Le Ijma : le consensus des experts religieux .
- Le Qiyass : raisonnement par analogie pour déterminer la solution d’un problème non prévu par le Coran ou la Sunna .
L’Islam établit des règles morales autour de l'acte commercial ou financier et généralement autour de l’ensemble des types de transactions , pourtant il n’y a pas de liste exhaustive des interdictions de l’islam dans ces transactions . Mais les principales sont :
- Le prêt à intérêt , considéré comme de l’usure (Riba) : un Riba au sens de l’intérêt et de l’usure et le Riba comme accroissement non justifié des biens par le fait uniquement du temps .
- La tromperie (le Gharar) qu’on peut définir comme incertitude, ambiguïté ou risque non mesurable ou non quantifiable .
- L’interdiction de la thésauration : l’Islam condamne la thésaurisation et incite les épargnants à réinjecter partiellement leurs fonds dans le circuit économique .
- Le jeu de hasard (le Mayssir) qu’on peut qualifier de spéculation et la prise de risque total .
- Les activités illicites ( Haram) .
- Autres interdits dans la relation commerciale et financière :
-(Al Ikrah), c'est-à-dire la contrainte, par exemple le fait d'imposer un contrat ou une condition dont l’autre partie est obligé, sous contrainte quelconque, à y soumettre .
-(Al Ihtikar), c'est-à-dire le monopole des biens et services essentiels en vue de relever les prix .
- (Al Bay al-mudtarr), c'est-à-dire l'exploitation de la nécessité, par exemple en faisant payer un prix exorbitant à un acheteur qui a un besoin urgent ;
-(Najsh), c'est-à-dire augmenter les prix par la manipulation de fausses enchères .
Les principales interdiction qui intéressent la finance sont :
- Le Riba .
- Le Gharar.
- Le Mayssir .
- L’illicéité des activités.
On va essayer de développer d’avantage ces interdictions en raison de leur influence sur les contrats islamiques et l’activité économique d’une façon générale .
- Le riba :
L'usure, c'est-à-dire la pratique de l'intérêt, appelée en arabe "Riba" est très fortement, et sans ambiguïté, condamnée par la religion islamique et considérée comme un péché d’une extrême gravité. Les intérêts ou l'usure désigne, au sein d'une transaction, tout surplus ou avantage sans équivalent de service. La tradition musulmane insiste sur le caractère injuste de cette pratique. Le prêteur, placé dans une position de force par rapport à l'emprunteur s'appuie sur la difficulté de ce dernier pour
s'enrichir sans fournir le moindre effort. Ceci est aussi loin que possible de la justice, la fraternité et la générosité qui présentent des principes fondamentaux de l'Islam.
Quatre Sourates traitent du Riba :
- Sourate II , versets 275 à 279 (sourate AL BAKARA).
- Sourate III , versets 130 (Sourate AL IMRANE ) .
- Sourate IV , versets 161 .
- Sourate XXX, versets 39 .
Quelques justifications de l’interdiction de La Riba :
- L’asservissement des pauvres demandeurs de prêts au riches prêteurs . Le taux d’intérêt est un moyen qui est de nature à renforcer la position dominante des riches sur les pauvres. Ces derniers ont recours à l’emprunt parce qu’il ne disposent pas de fonds .Si à terme, l’emprunteur ne dispose pas de fonds , ce qui est fréquent , pour rembourser ses dettes .Il sera dans l’obligation soit d’accepter l’augmentation du principal soit d’user d’une solution qui aggravera sa précarité . l‘Islam est contre tout système qui crée ou favorise l’inégalité et l’iniquité.
- Le Taux d’intérêt est inflationniste .les économistes même ceux qui reconnaissent les vertus de l’instrument du taux d’intérêt au niveau de l’encadrement du crédit et de l’économie monétaire , reprochent à l’intérêt le fait générateur de l’inflation . les banques commerciales sont responsables de la création de la monnaie via les crédits accordés.
- Pour l’Islam, l’intérêt peut être
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