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Diagenese des roches sedimentaire et organisme vivant

Par   •  13 Mars 2018  •  2 675 Mots (11 Pages)  •  635 Vues

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algo-microbienne et reflètent les variations de certains facteurs environnementaux (cycle jour-nuit qui induit une différence de croissance par exemple).

2.1.3 - Les tufs calcaires (ou travertins) :

Il s’agit d’une roche sédimentaire calcaire, retrouvée en domaine continentale, plus ou moins vacuolaire et de couleur grise à jaunâtre. Ces dépôts de source et de rivière sont accélérés par la présence de végétation telle que des mousses (Briophytes), ainsi que l’activité microbienne (cyanobactéries) qui vont précipiter du carbonate (cf. 2.1.1). L’aspect vacuolaire, poreux, est dû en partie à la disparition, par fermentation, de débris végétaux encroûtés de carbonate d’origine biochimique. Certains travertins montrent encore de très belles empreintes de plantes (feuilles, racines ou branches).

2 - Roches bioconstruites :

2.1 - Les constructions récifales :

Lorsque des organismes marins “fixes” colonisent une zone, ils peuvent générer un nombre impressionnant d’individus qui vont vivre et mourir sur place, les générations suivantes vont donc se développer les unes sur les autres et, au fil du temps, édifier d’important amas, des récifs. Les coraux, représentés par de nombreuse espèces, sont responsables de la majeure partie de ces constructions sous-marines (Faure G, 1982), certaines sont devenues les plus grandes structures complexes connues créées par les organismes vivants.

On peut citer la grande barrière de corail située au Nord-Est de l’Australie, s’étendant sur 2 600 kilomètres pour une superficie de 344 400 km².

Présentation de la roche :

Ces édifices sont donc une accumulation de coraux mort, dont les composants originaux ont été liés entre eux au moment du dépôt et demeurent en position de vie. On parle alors de boundstone (Dunham, 1964). On peut dire que la roche calcaire qui en résulte est un fossile du récif corallien . On retrouve en France, dans l’Hérault, de beaux récifs fossilisés dans lesquels on peut effectivement observer des coraux en place. C’est le cas au mont Saint-Baudille, près de Saint-Jean-de-Buèges.

Modèles biologique impliqués :

Les coraux sont des animaux de l’embranchement des Cnidaires. Ils vivent en colonies qualifiées de “superorganismes” (chaque individu est appelé “polype”).

Il en existe plusieurs types et tous ne sont pas pourvus de squelette carbonaté, on parle alors de “coraux mous”. Seuls les coraux dits “durs” sont capable de laisser après leurs mort des fossiles dans les roches calcaires.

En effet ils produisent un substrat minéral (CaCO3 ) tout au long de leurs vie. On peut citer la sous-classe Scléractinaires , apparue au Trias moyen, qui représente bien ce type de coraux “constructeurs” (J-P. Masse et E. Morycowa, 1994).

3 - Rôle des organismes après leur mort :

3.1 - A partir de matière minérale :

3.1.1 - Calcaire coquillier :

Présentation de la roche :

Les calcaires coquilliers sont des calcaires bioclastiques formés par l’accumulation de squelettes calcaires d’organismes divers autour desquels précipite de la calcite. La roche constituant les édifices montpelliérain tel que l’arc de triomphe, la promenade du Peyrou ou bien la grande majorité des bâtiments anciens du centre historique est une roche tendre de couleur jaunâtre appelée molasse ou calcaire coquillier.

Ces roches, de type packstone (Dunham 1964), sont issues de dépôts marins mis en place au cours du Miocène (23,03 ± 0,05 à 5,332 ± 0,005 millions d’années) lorsque la mer méditerranée recouvrait une grande partie de la plaine du Languedoc.

On peut retrouver ces bancs de molasse datant du Miocène tout autour de Montpellier (un gisement est présent de Pignan à Castrie où l’on peut, à certains endroits, le voir à l’affleurement).

Modèles biologiques impliqués :

Ces calcaires renferment une grande quantité de débris d’organismes marins et quelque petits cailloux arrondis. Les espèces les plus observées sont du genre Pecten,(J-P. André, 2002) qui ont l’allure d’une coquille Saint Jacques, Crassostrea gigantissima, une huître géante, ainsi que des dents de requins, de raies et des débris d’oursins (D. Néraudeau, 2002). La présence de petits cailloux arrondis laisse supposer que ces dépôts ont eu lieu dans une zone deltaïque (peut être l’ancêtre de l’embouchure des fleuves Mosson ou Lez) .

3.1.2 - Lumachelle d’huîtres :

Présentation de la roche :

Les lumachelles sont des roches sédimentaires calcaires qui renferment un très grand nombre d’organismes fossilisés, parfois plus de 90% de la roche est constituée de fossiles. Ces calcaires sont retrouvées dans des zones de très forte activité biologique (Deltas, lagunes, récifs) où un empilement d’individus morts a eu lieu sur un temps relativement court.

A lieu alors la sédimentation d’organismes entiers ou brisés, de taille variable pouvant atteindre plusieurs dizaines de centimètres créant ainsi des couches d’épaisseur parfois pluri-métriques. La précipitation de carbonate autour et entre les individus permet d’encroûter l’édifice (on retrouve aussi des lumachelles encroûtées par une matrice d’argile) .

Modèles biologiques impliqués :

Tout les animaux possédant une coquille sont susceptibles de créer une lumachelle, on peut en trouver en France contenant une grande diversité d’éspèces. Près de Montpellier, entre Loupian et Montbazin (Hérault), se trouve un bel exemple de lumachelle d’huîtres mise en place durant la transgression marine du Miocène. Il s’agit d’espèces d’huître aujourd’hui éteinte, Crassostrea gryphoides, C. gingensis et C. gigantissima (Schlotheim, 1813). Il n’est pas rare d’observer des traces de l’activité de certains parasites sur les coquilles, laissant des sillons sur la surface des valves.

3.1.3) - Calcaire lacustre

Présentation de la roche:

Les calcaires lacustres ont la plupart du temps était mis en place dans des milieux très calme.

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