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Les relations entre sciences et sociétés

Par   •  7 Décembre 2018  •  1 065 Mots (5 Pages)  •  542 Vues

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III) Le monde scientifique fonctionne comme une société

Dans cette 3ème vision, on ne parle pas des relations entre sciences et sociétés. La science est présentée comme un monde social. Ce principe est à la base de la sociologie des sciences.

Robert Merton, père de la sociologie des sciences, a forgé de nombreux concepts (prophétie auto-réalisatrice, ethos de la science). Pour lui, nos relations sont définies par des normes et des valeurs.

Comme le monde scientifique fonctionne dans cette vision comme une société, il existe aussi un ensemble de valeurs respectées par les scientifiques.

1) Universalisme : les théories ne doivent pas être évaluées à partir de critères particuliers (religion, genre, richesse, origine…).

2) Communalisme : les résultats scientifiques appartiennent à la communauté scientifique, il n’existe pas de propriétés privées sur les lois (certains estiment que les revues scientifiques constituent une barrières économiques).

3) Désintérêt : On ne profite pas de la crédulité ou de l’ignorance de l’homme de rue.

4) Scepticisme organisé : Par défaut, on remet toujours en question le modèle

Thomas Kuhn insiste sur le caractère du paradigme (ensemble d’équations, de savoir-faire, partagés par la communauté des chercheurs jamais remis en doute). Pour lui, ce qui explique le succès de la science c’est qu’il y a des principes qu’on ne remet pas en question. Apprendre la science c’est rentrer dans un collectif et se plier aux usages du collectif. Apprendre la science c’est apprendre à manipuler des objets, les calibrer. On ne demande pas de questionner mais d’appliquer. Les fondamentaux ne sont pas remis en question, c’est pour cela que la science avance, sinon, elle s’autodétruirait. Effet de Asch : attitude sociale qui consiste à se soumettre aux opinions, règles, normes, modèles qui représentent la mentalité collective ou le système des valeurs du groupe auquel on a adhéré, et à les faire siens.

IV) Effacement progressif de la séparation entre sciences et sociétés

Aujourd’hui, les relations entre sciences et sociétés sont nombreuses et la distinction entre ces deux couches tend à s’effacer. On abandonne progressivement la partition entre sciences et sociétés. Le monde n’est plus pensé en termes de groupes sociaux.

C’est en ce sens que Latour propose une théorie (celle de l’acteur réseau) qui met en avant l’effacement de la séparation entre sciences et sociétés.

Théorie acteur-réseau et les STS (modèle de Latour) : approche sociologique qui permet de penser de nombreux phénomènes. On renonce à un approche boxologique (tout dans des boîtes) pour préférer un modèle en réseau ou tous les éléments interagissent et sont associés les uns avec les autres. Un réseau est formé d’acteurs et tout acteur est un réseau. Un acteur peut être un humain, un objet ou un discours. Il s’agit, pour un scientifique, de récolter des preuves et les analyser. Une preuve est un objet jouant un rôle dans la consolidation du réseau.

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