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La DMLA (Dégénérescence maculaire liée à l'âge).

Par   •  14 Avril 2018  •  1 314 Mots (6 Pages)  •  378 Vues

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Le traitement curatif se montre, pour le moment, décevant car seuls des traitements stabilisant certaines lésions des formes néo-vasculaires sont appliqués en pratique quotidienne.

La photocoagulation au laser

Permet de détruire les néo-vaisseaux par une brûlure localisée. Son efficacité est prouvée. L'élévation de température locale induite par le laser détruit le tissu sur la zone illuminée. L'avantage est la destruction très précise des lésions, la possibilité de traitements multiples sans délai et le caractère quasi indolore de ce mode de traitement. Les inconvénients sont la destruction complète, en même temps que la membrane néo-vasculaire, de tout le tissu rétinien exposé au laser et l'extension lente de la cicatrice. Ce traitement est surtout réservé aux formes visibles de la DMLA humide car les néo-vaisseaux doivent être totalement détruits sinon il y a un risque d'aggravation et d'accélération des lésions. Il est donc quasiment impossible, avec cette méthode, de traiter les formes occultes qui sont difficiles à délimiter et qui flambent lors des traitements partiels.

La radiothérapie externe

En irradiant très précisément la rétine, on espère entraîner un arrêt ou une diminution de la prolifération des néo-vaisseaux. Le principe utilisé est celui de la destruction des cellules en phase de développement rapide et donc des tissus en fabrication. La radiothérapie devrait pouvoir, à défaut de stopper, au moins ralentir la progression de la maladie. Mais en pratique les lésions causées par ce traitement sur le tissu rétinien sain peuvent être considérables et la marge de manoeuvre entre la dose thérapeutique et le surdosage est très faible. Les résultats publiés dans la littérature scientifique internationale sont encore très discordants.

La chirurgie d'exérèse

La chirurgie d'exérèse des néo-vaisseaux sous rétiniens était très « séduisante » sur un plan physiopathologique. Il s'agissait d'enlever la lésion sous la rétine et de restituer ainsi une anatomie normale. Le problème est qu'il n'est pas possible d'enlever les néo-vaisseaux visibles sans enlever en même temps une partie de la rétine devenue malade, ce qui condamne définitivement toute récupération fonctionnelle. Le bénéfice est tout de même important puisqu'il transforme une forme néo-vasculaire visible en un équivalent de forme atrophique.

Une autre technique, actuellement à l'étude, permet de déplacer la rétine malade et de la replacer sur un support sain.

V) La DMLA, en conclusion

La DMLA est l'objet de nombreux travaux de recherche qui s'orientent naturellement vers plusieurs pôles se développant en parallèle : la génétique, la physiologie, les modèles expérimentaux in vitro ou in vivo.

On peut citer à titre d'exemple, les thérapies géniques ou les greffes de rétine non substitutives. Dans les formes atrophiques, les essais sur les greffes de rétine ne sont pas concluants. Il s'agit de greffes de soutien métabolique apportant des éléments nutritifs et non de greffes de fonction se substituant à la rétine malade. Le but est d'apporter les éléments trophiques manquants au tissu encore fonctionnel pour assurer sa survie et le maintien de sa fonction.

Par ailleurs, nous nous retrouvons confrontés aux éternels problèmes de compatibilité tissulaire et surtout de risques infectieux des greffes. Pour trouver un traitement plus efficace, il faut connaître et comprendre le développement et la mise en place des structures cellulaires et anatomiques, le fonctionnement et les interactions de ces structures (cascade génétique, protéique et enzymatique) pour expliquer le polymorphisme clinique et génétique de la maladie, les dysfonctionnements dès le stade moléculaire pour pouvoir proposer un traitement efficace. Des développement récents de la recherche concernent des substances trophiques délivrées au niveau de la cavité vitréenne qui ont permis d'obtenir à la fois une restitution anatomique de la rétine et la transmission d'informations au cerveau.

Une des clefs de l'énigme posée par la DMLA devrait donc consister en une meilleure compréhension de la génétique, du vieillissement et de l'angiogenèse.

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