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Analyse réflexive de pratique professionnelle

Par   •  29 Septembre 2018  •  1 022 Mots (5 Pages)  •  639 Vues

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et qu’elle est en détresse respiratoire. L’infirmière se hâte pour lui refaire son pansement. Le problème c’est que Mme O doit se tenir dans une position qui augmente son angoisse et donc sa détresse respiratoire. Le pansement qui devait être fait en 10-15minutes se révèle durer plus longtemps. Du fait des nombreuses pauses que l’on fait. J’ai alors la présence d’esprit de lui tenir la main durant le soin, je lui assure même que si cela pouvait la soulager, qu’elle pouvait me serrer la main aussi fort qu’elle le souhaitait. Aussitôt je sens que Mme O se cramponne à mon bras. Cette action nous fait basculer dans la fonction maternant , en effet le fait d’être hospitaliser fait parfois basculer le patient dans des états psychiques vécus dans l’enfance , Mme O était vulnérable et j’ai eu l’impression qu’elle se refugiait en quelque sorte auprès de moi. Le fait d’avoir un contact physique qui contenait notamment ses spasmes, fait intervenir le concept de Handling proposé par Winnicott. J’avais une position qui pouvait rappeler la mère qui tient son enfant dans les bras afin de le rassurer.

Lorsque le soin se termine, je propose à Mme O de rester avec elle quelque temps le temps que son angoisse diminue. Nous sommes restées dans la même position un certain temps, je n’ai pas eu la notion de temps mais une chose est sure lorsque je me suis en aller, la patiente était apaisée. Elle est décédée cette même nuit-là, peut être que notre rôle a été de l’accompagner dans ses derniers moments. Son visage n’avait pas les expressions effrayées qu’elle avait eues auparavant lors du soin par exemple.

3. Conclusion :

Nous pouvons dire que les soins relationnels sont basés sur l’écoute, mais surtout l’observation, elle s’appuie sur notre capacité réflexive et de parvenir à détourner les obstacles à la communication. La proxémie, c’est-à-dire la distance physique entre deux personnes que l’on met lorsque qu’une personne souffre dépend bien sûr de la distance que le patient accepte que nous franchisons et dépend aussi de la distance que nous voulons mettre. Au sens ou si la douleur de l’autre me rappelle une situation qui ne me met pas à l’aise je mettrai des distances lors de cette relation de communication cette dernière sera entreprise avec cette notion de distance pour se protéger. Il est au soignant de se remettre en question quant à son implication dans le soin, car le soin englobe le technique comme le relationnel. Bien que dans ce cas la personne ne puisse dire ce qu’elle ressent, elle a su l’exprimer d’une autre manière et il est de notre rôle d’entendre ses demandes qui ne font parfois aucun bruit…

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