Analyse de Pratique Professionnelle cas
Par Ramy • 22 Avril 2018 • 1 388 Mots (6 Pages) • 914 Vues
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Par la suite, je me suis rendu compte que pendant que j'étais avec Mme F. je n'avais pas essayer de comprendre pourquoi elle ne voulait plus s'alimenter. J'eusse juste cherché une solution a apporté sans même connaître la cause de ce refus. Ainsi j'eusse donc recherché une éventuelle cause. Mme F. était âgée mais elle ne présentait aucun trouble de la déglutition, elle portait sa prothèse dentaire à partir de la fin de la toilette jusqu'au coucher et n'avait aucun antécédents d'anorexie mentale. J'eusse pensé alors qu'un syndrome de glissement ou un épisode dépressif ou mélancolique pouvait être l'origine de ses refus.
Le lendemain j'ai demandé à l'aide soignante ce que je pouvais faire afin de donner envie à Mme F. de manger. Elle m'expliqua qu'avec certains patients il fallait être plus à l'écoute, être plus présent, ainsi ils étaient plus à l'aise par un accompagnement pendant toute la durée du repas. Elle me rappela que la communication était importante. Selon Virginia Henderson en effet (née en 1897 et décédée en 1996 infirmière, enseignante et chercheuse américaine, à l'origine du modèle des quatorze besoins fondamentaux) « la communication qu'elle soit verbale ou non verbale est une nécessité pour chaque individu ».
Midi arriva, les conseils et mes recherches en tête, j'amenais le repas à Mme F.. Elle était couchée et avait l'air moins fatiguée que la veille. Je l'installais pour manger, j’essayais d'introduire une discussion pendant que j'ouvrais les barquettes et couper les aliments. Mme F. me répondait. Je l'écoutais. Mme F. me faisait part de ses peurs et de ses angoisses et commencer à manger. Par son attitude je compris que ma façon de faire était adaptée. J'étais alors plus à l'aise, je su quoi faire, voir que Mme F. se confier à moi était très encourageant. A la fin du repas, je lui fit remarquer qu'elle avait bien mangé . La patiente me prit la main et m'a souri. C'est à ce moment là que Mme F. me fit ressentir sa sensation de bien-être. Elle avait l'air plus apaisée, moins renfermée sur elle-même.
Par cette situation j'ai pu me remettre en question sur ma façon de faire, j'arrivais à adapter mon comportement aux besoins de la patiente. J'ai également pu construire une véritable relation d'aide avec Mme F.. La relation d'aide est selon Carl Rogers ( né en 1902 mort en 1987 psychologue humaniste nord-américain. qui a principalement œuvré dans les champs de la psychologie clinique, de la relation d'aide (counseling) et de l'éducation.) « une interaction particulière entre deux personnes, l'intervenant et l'aidé, chacun contribuant à la recherche et à la satisfaction d'un besoin chez ce dernier». Dans la relation que j'entretenais avec Mme F. il y avait un réel échange, elle me parlait, se confiait, je l'écoutais et veillais à la rassurer.
Pour conclure, cette situation m'a beaucoup apporté, je suis plus confiante à présent, j'ai compris que le dialogue est un point essentiel dans notre métier. Je me suis rendu compte que le temps du repas était bien plus qu'un repas c'est un moment privilégié pour le patient mais également un facteur de rétablissement et de guérison.
Les personnes humaines que nous avons en face de nous ont besoins d'être rassurés, encouragées, et écoutées.
Je peux dire que j'ai progressé et gagné en maturité, je suis plus à l'aise avec les patients et je réussi à adapter mon discours selon les personnes et leurs humeurs.
La documentation et les discussions avec les aides soignantes m'ont aidé à améliorer mon savoir-faire et être, elles m'ont également permis de me remettre en question et d'adopter une autre posture. Il me reste de nombreuses choses à apprendre notamment de mes erreurs mais aussi de mes bonnes interventions que je peux et pourrai toujours améliorer.
Marie Barrué.
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