Les tentatives de rencontres entre l’Islam et l’hindouisme
Par Ninoka • 22 Octobre 2018 • 1 481 Mots (6 Pages) • 631 Vues
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Ces invasions sont considérées par certains comme l’épisode le plus sanglant de l’Histoire (plus important que l’holocauste des Juifs ou que la Terreur soviétique). Et s’ils ne sont pas connus en-dehors de l’Inde, c’est parce que, tout d’abord, les Britanniques, lorsqu’ils dirigeaient l’Inde, ont blanchi les archives musulmanes pour des raisons politiques, puis Gandhi, lors de la lutte pour l’Indépendance, a minimisé l’étendue de cette atrocité afin de donner l’impression d’une unité hindou-musulmane contre les Britanniques.
Les grandes lignes culturelles :
Les grandes lignes religieuses :
Mais l’avènement de l’Islam en Inde n’a pas qu’un effet négatif car certains chefs musulmans se rendent compte que l’hindouisme ne peut pas être purement et simplement détruit, tels Nânak, Akbar, (Kabîr).
Nânak est le fondateur du sikhisme et l’auteur de l’Adi-granth qui veut dire « le premier livre », c’est le livre sacré de la religion des sikhs, le mot sikh signifie disciple. Ce livre comprend des poèmes mystiques de Nanâk et d’autres gourous sikh, mais aussi de Kabîr (qui était un saint honoré aussi bien par les musulmans que par les indous). Le livre sacré des sikhs est enfermé dans le temple d’or d’Armritsar, c’est la ville sainte des sikhs, au Panjâb), l’Adi-granth, en tant que livre sacré est devenu le « gourou vivant » après la mort du dixième gourou qui a mis fin à la succession personnelle des gourous.
Le sikhisme est plus proche de l’hindouisme que de l’Islam, d’ailleurs il n’a qu’une seule ressemblance avec l’Islam, c’est la croyance en un dieu unique. Le sikhisme est donc une religion monothéiste. Les ressemblances qu’a le sikhisme avec l’hindouisme, c’est la croyance en la réincarnation, la conservation des notions hindouistes de karma (acte), du samsara (transmigration), maya (illusion), mukti (délivrance). Les sikhs brûlent aussi leurs morts comme les indous.
A quoi reconnaît-on un sikh ? Les sikhs hommes doivent en fait respecter les « 5 k », ce sont 5 règles qui commencent par « k » :
le kesh: barbe, poils er cheveux non coupés, le khanga: peigne en bois, le kachcha: pantalon court, le kara: bracelet de protection magique en acier, porté au bras droit, le kirpan: sabre à double tranchant.
Cette religion compte dix millions de fidèles et la plupart vivent au Panjab. Et vu que la religion sikh s’est structuré avec le temps en ordre politico-social, elle a une forte identité ethnique.
Les courants artistiques :
Pour construire leurs mausolées et leurs mosquées, les envahisseurs musulmans avaient besoin des bâtisseurs indiens, sculpteurs virtuoses habitués à construire des temples en pierre. Se constitue ainsi un art indo musulman, synthèse entre les styles et les techniques des deux cultures. Sous Akbar, l’architecture influence le style de nombreux palais, en particulier au Rajasthan, et l’art de la miniature, venu de Perse, se répand dans tout l’empire.
Au niveau de l’architecture (indo-musulmane) :
- Eléments de composition typiquement musulmans : coupoles, arcades, décors stylisés (jeu des pierres de différentes couleurs)
- Eléments typiquement hindous : plafonds bas, consoles, décoration des piliers, grès rouge, corniches, chapiteaux, kiosques
Une des plus célèbre architecture datant de cette période musulmane de l’Inde est le Taj Mahal, qui d’ailleurs est une des 7 meilleures du monde.
Il a été construit, à Angra en Inde, par Shâh Jahân (petit-fils d’Akbar) en mémoire de son épouse. Le Taj Mahal été achever fin 1643 ou début 1644. L’auteur du projet était un architecte iranien : Maître Issa.
Un exemple qui illustre parfaitement bien le style né de la fusion entre les traditions hindoue et musulmane est le Fort Rouge, édifié par Akba. Il se trouve à Agra.
Autres exemples :
Jama Masjid, à Sikri, en Inde : plus grande mosquée de l’Inde, mélange de grès rouge et de marbre. Trois coupoles de marbre blanc à cannelures noires équilibrent deux minarets adjacents.
Temple à Agra : joli façade mélangeant l’art hindou, musulman et bouddhique.
Éléments de décoration en grés rose à Fatehpur Sikri : Les techniques de construction sont dans la tradition hindoue, mais les colonnes
hindoues sont ornées de motifs géométriques d’inspiration musulmane
Le sanctuaire de Pura lingsar, à Lombok, en Indonésie : symbolise l’harmonie et l’unité entre les hindous du Bali et les musulmans Sasak .
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