Suis-je ce que j'ai conscience d'être ?
Par Matt • 3 Novembre 2018 • 855 Mots (4 Pages) • 552 Vues
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troubles de la mémoire immédiate et croît encore avoir 19 ans alors qu’il est plus âgé.
C) Toute connaissance suppose que le sujet et l’objet de la connaissance soient distincts
Kant, Critique de la raison pure :
Pour se connaître, il faut s’objectiver, or si je fais cela je perds ma subjectivité que je cherche justement à connaître --> impossible
Le "je pense" ne peut être l’objet de sa propre représentation. Le "je" est transcendantal (faculté de connaître sans expérience possible), je ne peux en avoir qu’une intuition (sentiment), une connaissance a priori (sans expérience).
D) Je ne peux faire aucune expérience du Moi
Hume, Traité de la nature humaine :
Le Moi = réalité stable et permanente qui contient nos représentations conscientes.
Je perçois des choses par la sensation (sens) qui me laisse une impression (image de ces choses), je ne peux connaître que les impressions qui sont variables et instables. Donc pour connaître le Moi, il faut qu’il soit une impression. --> c’est par définition impossible.
Donc le Moi n’est qu’une illusion.
E) La conscience de soi est à l’origine de l’illusion sur nous-mêmes
Spinoza, Lettre à Schuller : ce sont les causes de mon action qui fondent mon identité. Sans la connaissance de ces causes, je ne peux pas me connaître. Or je ne connais que les conséquences de mon action car les causes sont extérieures à moi --> déterminisme
Toute action possède une impulsion extérieure qui provoque son mouvement. Je n’ai donc aucun pouvoir sur mon action même si je crois le contraire donc je ne peux pas me connaître.
III) La conscience de soi est la forme la plus superficielle de mon identité
A) Le corps éclaire plus que la conscience ce que nous sommes
Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra : oppose la "petite raison" de la conscience à la "grande raison" du corps (raison = cause qui me fait être ce que je suis)
C’est le corps qui détermine mon identité bien plus que la conscience car le corps permet de me penser comme un tout alors que la conscience relève d’une multiplicité. La conscience n’est que l’instrument du corps.
B) La conscience dissimule la réalité historique et les luttes matérielles qui fondent notre identité
Marx, Avant-propos à la critique de l’économie politique : la conscience = épiphénomène par rapport à notre identité : celle-ci se constitue hors de la conscience car ce n’est pas la conscience qui me détermine mais ce sont les conditions sociales dans lesquelles je me trouve qui déterminent ma conscience.
C) L’inconscient échappe à la conscience
Freud : hypothèse de l’inconscient --> mon identité n’est pas transparente mais est une énigme qui relève d’un conflit entre mes pulsions refoulées car jugées non compatibles avec l’exigence morale, et ma personnalité globale. --> mon esprit censure certaines pensées et les déplace hors de ma conscience.
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