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Qui suis-je ?

Par   •  30 Janvier 2018  •  2 342 Mots (10 Pages)  •  711 Vues

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quelle conscience s’agit-il ? Qu’est-ce que la conscience ?

Il y a 2 formes de consciences :

Une conscience que l’on retrouve chez tous les vivants : c’est l’adaptation au milieu, c’est le fait de sentir et d’avoir des sensations. Ce type de conscience se retrouve chez tous les vivants car tous les vivants se caractérisent par cette fonction d’adaptation au milieu

Une 2ème forme de conscience (elle spécifique à l’Homme) qui se caractérise par la réflexivité c’est-à-dire ce mouvement de retour de la pensée sur elle mm : c’est le fait pour une conscience de se retourner. Pour qu’il ait conscience réflexive il faut recul, distance vis-à-vis du réel (de la chose), il faut qu’il y ait arrêt des automatismes. La conscience réflexive c’est donc le savoir que l’on sait. C’est de ce type de conscience dont parle Descartes. La chose qui pense c’est la conscience et le continu de cette conscience ne cesse d’évoluer mais ce qui est invariable c’est le « je », c’est le fait que je pense. La pensée est donc toujours quelque chose de dynamique, quelque chose de vivant et par conséquent on peut dire qu’il n’y pas de pensée morte et que la pensée n’est pas un état, c’est un acte, une action. L’acte de penser constitue ce que je suis et me définit ; ex : je pense donc je suis, autrement dit l’existence peut être déduit de la pensée mais en mm tps Descartes va corriger cette citation en disant « je suis j’existe » Réponse aux 2èmes objections. Le « je suis j’existe » signifie qu’il y a simultanéité entre l’existence et la pensée. Ma conscience donc se définit et se saisit immédiatement, sans intermédiaire. Pour Descartes ce qui garantie l’identité du sujet c’est la conscience c’est-à-dire le savoir que la pensée a d’elle mm à travers le flux de représentations qu’elle unit. Ce qui caractérise la conscience c’est son caractère réflexif (retour de la conscience sur elle mm). Si je suis une chose qui pense, cette chose qui pense s’intéresse à ce qui s’est passé, c’est-à-dire à ce que nous avons pensé, mais nous nous intéressons à ce qui se passera. C’est pourquoi la conscience est à la fois conservation du pensée (mémoires collectives, mémoires individuelles) et anticipation c’est-à-dire qu’elle est tournée vers l’avenir. Cette position de Descartes qui identifie pensée et existence, peut nous apparaitre comme insuffisante puisque l’expérience nous indique que nous sommes d’bord jeté dans le monde et c’est ensuite que nous nous définissons par ceci ou cela, « Il n’y a pas de nature humaine puisqu’il n’y a pas de Dieu pour la concevoir. L’Homme est non seulement tel qu’il se conçoit, tel qu’il se veut. L’Homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait » L’existentialisme est un humanisme de Sartre. Autrement dit pour Sartre il n’y a pas de nature c’est-à-dire qu’il n’y a pas de pensée antérieure à l’existence, rien n’est inné (c’est-à-dire qu’on nait avec). Il y a d’abord la présence de l’Homme dans le monde et c’est après coup qu’il se définit comme ceci ou cela. Ce qui importe ce n’est pas la représentation que l’on a de soi ni la représentation que les autres ont de nous, ce qui importe c’est la manière que nous avons de nous projeté vers l’avenir. Dire que l’Homme « n’est rien d’autre que ce qu’il se fait » c’est dire que l’Homme doit créer le sens de son existence, c’est lui qi choisit d’être ceci ou cela (Liberté et choix). Pour Sartre on ne peut pas dire telle mère telle fille ou tel père tel fils parce que rien n’est fixé d’avance et donc l’Homme est libre ; il n’a pas d’essence préétablie. Nous avons d’abord une existence que nous sommes libres de choisir. L’Homme est donc libre de choisir la personne qu’il souhaite devenir. C’est ce que Sartre appelle l’existentialisme. Dire que l’existentialisme est un humanisme c’est affirmé que l’Homme redevient la valeur de référence fondamentale. La liberté c’est-à-dire cette capacité que j’ai de choisir en connaissance de cause est inséparable de la responsabilité. Être responsable c’est reconnaitre que l’on est auteur de l’action et assumer les conséquences de l’action. « Notre responsabilité est plus grande que nous ne pourrions le supposer car elle engage l’humanité entière » mm auteur mm ouvrage. Quand je fais des choix je les fais à la fois pour moi et pour les autres (ex : lorsque je choisis le mariage).

Cette totale liberté dans notre devenir ne rencontre-t-elle pas des obstacles ? N’y a-t-il des contraintes voir des obligations qui nous empêchent d’être réellement libre ?

Nous sommes le plus souvent conditionnés, nos existences sont déterminées par des contraintes auxquelles on peut difficilement échapper. Sartre affirme que nous avons le pouvoir de disposer de notre existence, mais il semble que parfois, nous sommes obligés d’y renoncer ; nous avons plutôt l’impression que nous sommes les jouets du monde dans lequel nos existences se déroulent selon des lois qui semble inéluctables/ inflexibles. Nos actions semblent être déterminées par des causes que nous ne comprenons pas. Nous avons l’impression de rêver les yeux grands ouverts alors qu’en réalité l’Homme est soumis aux lois de la nature mais aussi aux lois du corps. Le corps est puissant selon Spinoza. Le plus souvent nous ignorons la puissance du corps et nous ignorons aussi les raisons qui nous poussent à agir. La puissance du corps est telle qu’elle dépasse la pensée et nous sommes contraints de penser autrement notre rapport avec la conscience. Ce rapport pour Spinoza est faussé par la puissance du corps. Si Sartre a raison de dire que nous sommes ce que nous avons choisit, Spinoza a le mérite d’indiquer que même dans nos choix il y a des zones d’ombre, des zones d’ignorance que tous nos choix ne sont pas nécessairement accompagnés de savoir. Tant et si bien qu’on peut se demander si la question du choix, c’est-à-dire de la liberté, ce n’est pas une illusion, illusion qui repose sur l’oublie du corps. « Rien n’est moins au pouvoir des Hommes que de tenir leur langue » de Spinoza, L’Etique. Autrement dit ce que nous croyons métriser à savoir le pouvoir du langage, nous ne le métrisons pas. Autrement dit, parler n’est pas le résultat d’une intension libre, c’est tout simple un appétit et même une forme d’automatisme (ex : le bavardage qu’on ne peut réprimer, ne dit-on pas des bavards qu’ils sont de moulins à parole ? les élèves le savent bien, ils ne cessent de bavarder en classe que sous la menace d’une sanction, ce n’est donc pas une décision volontaire ; de plus combien de fois nos paroles

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