Peut-on se connaître soi-même ?
Par Raze • 20 Août 2018 • 5 190 Mots (21 Pages) • 886 Vues
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Le dico des définitions
La connaissance est tout un ensemble d’informations stockée par le biais de l’expérience ou de l’apprentissage (a posteriori), ou à travers l’introspection (a priori). Dans le sens plus large, il s’agit de la possession de multiples données interdépendantes qui, à elles seules, ont une moindre valeur qualitative.
Pour le philosophe grec Platon, la connaissance est ce qui est nécessairement vrai (episteme). En revanche, la croyance et l’opinion ignorent la réalité des choses, raison pour laquelle elles sont dans le cadre du probable et de l’apparent.
La connaissance a son point de départ dans la perception sensorielle, puis s’ensuit la compréhension et termine enfin sur la raison. Il est dit que la connaissance est une relation entre un sujet et un objet. Le processus de la connaissance comporte quatre éléments: sujet, objet, opération et représentation interne (le processus cognoscitif).
La science estime que pour atteindre la connaissance, il est nécessaire de suivre une méthode. La connaissance scientifique non seulement doit être valide et cohérente du point de vue logique, mais doit aussi être testée par la méthode scientifique ou expérimentale.
La manière systématique de générer de la connaissance comporte deux phases, à savoir : la recherche de base, où la théorie est mise en évidence ; et la recherche appliquée, où l’information est appliquée.
Positif
Caractère de ce qui a une réalité, une existence effective,
Caractère de l'esprit positif qui s'appuie sur les faits d'expérience
Science positive
Le terme positif renvoie à de nombreux usages en sciences humaines et sociales.
Un de ces usages se rapporte à l'analyse des théories qui n'ont comme seul objectif que de tenter de décrire les choses telles qu'elles sont, par opposition à ce qu'elles devraient être. En ce sens, le contraire de positif est normatif. Un exemple serait l'analyse économique positive, en opposition à l'analyse économique normative. On dit aussi fréquemment que les énoncés positifs sont des énoncés descriptifs.
Le mot positif est au cœur d'un des débats épistémologiques les plus importants en sciences humaines et sociales. Les défenseurs de la science positive (en sciences humaines et sociales) d'une part, sont porte-paroles d'une approche 'dénuée de valeurs' dans l'étude des sciences humaines, partageant ainsi de nombreuses méthodes avec les sciences naturelles. Les défenseurs du positivisme ne cherchent qu'à rendre objectives des descriptions de l'humanité et de la société sans apporter de jugements normatifs. En revanche, ceux qui s'opposent à la science positive rejettent la notion selon laquelle les méthodes des sciences naturelles seraient adaptées à l'explication et à la description de l'humanité et de la société (et ce principalement en raison du 'sens' que les êtres humains associent à leurs actes). Ils considèrent qu'il n'est pas possible de se séparer entièrement des valeurs dans leurs études, un individu ne pouvant pas totalement s'extirper de son temps ni de son espace. La sociologie humaniste est un exemple des approches post-positivistes en sciences sociales.
Un autre sens du mot positif est employé pour décrire les choses qui sont définies par la construction, par opposition aux choses qui se définissent « négativement », c'est-à-dire par l'absence de quelque chose. En témoignent les exemples du droit positif ou négatif, ou de la liberté négative et de la liberté positive.
Le positivisme scientifique
JUIGNET Patrick
Parmi les différentes manières de concevoir la science, il en est une qui a dominé le XIXe et le début du XXe siècle, c'est le positivisme. Le positivisme scientifique est à la fois une conception du monde et un ensemble de propositions épistémologiques. Il a pris des formes différentes en fonction du domaine scientifique, du pays et de la personnalité des savants.
Pour citer cet article :
JUIGNET Patrick. Le positivisme scientifique. Philosophie, science et société [en ligne]. 2015. https://philosciences.com/Pss/philosophie-et-science/methode-scientifique-paradigme-scientifique/115-positivisme-scientifique
Plan de l'article :
- Situer le positivisme
- Déterminisme et rationalité
- La méthode expérimentale
- Causalité ou légalité ?
- L’agnosticisme ontologique
- Énergétisme et économisme
- La dimension temporelle
- Conclusion
Texte intégral :
1. Situer le positivisme
Le terme "positif", en ce qui concerne la connaissance, a été employé dés le XVIIe siècle pour désigner l’appui sur des faits avérés, l’existence d’un fondement solide sur lequel on pourrait s'appuyer par opposition à flou, incertain, chimérique.
Auguste Comte dans son Cours de philosophie positive a voulu donner une assise à la science positive. Quant au terme "positiviste" il a été mis en avant plus tard, dans la seconde partie de son œuvre à partir de 1843 et surtout 1848 (Discours sur l'ensemble du positivisme, 1848) pour désigner sa philosophie et non les sciences envers lesquelles il a manifesté une défiance croissante. Il les considérait comme des connaissances spéciales et limités, ne pouvant apporter une vue d'ensemble comme sa philosophie positiviste
Du coup nous devons préciser l'emploi du terme de « positivisme » pour les sciences. Le but est de rassembler une attitude envers les sciences qui a eu diverses déclinaisons, mais manifeste quant même une unité doctrinaire et temporelle puisqu’elle est largement, répandue de seconde moitié du XIXe siècle et début XXe.
On peut la résumer par deux traits : C'est un empirisme qui demande de s'en tenir aux faits et aux relations
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