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Peut-on ne pas être soi-même ?

Par   •  19 Juin 2018  •  1 219 Mots (5 Pages)  •  697 Vues

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Mais si ces tentatives d’insertion dans un groupe ou une société persiste, ces caractéristiques créées par le sujet afin d’arriver à s’intégrer ne deviennent-elles pas une part du « soi-même » en question ? Ce « soi-même » est certes subi et non un choix, mais ne le considérons-nous toujours pas comme être soi-même ?

Le seul moyen de redevenir ce que l’on pourrait appeler « soi-même », c’est-à-dire le caractère par défaut du sujet avant toutes ces tentatives, serait alors de prendre conscience de ces actes et de sortir de cette doxa qui nous incite à essayer de changer pour être accepter.

Nous avons établi l’idée du « soi-même » dans la doxa, mais existe-il vraiment quelque chose que nous pourrions appeler « soi-même », d’une manière absolue, indéniable ? Ou peut-être est-ce juste une formule utilisée afin de nous rassurer sur notre propre existence ?

Prenons le texte Traité de la nature humaine de Hume, dans ce texte, Hume explique que contrairement à ce que Descartes affirme, le « moi » n’existe que par la perception, lorsque nous dormons par exemple, nous ne ressentons pas le « moi » et nous pouvons alors nous demander s’il existe vraiment un « moi » qui ferait preuve d’une certaine continuité, ne devrions-nous pas alors parler d’une perception d’un soi-même, et non d’un soi-même qui, dans la société, est vu comme absolu ? Il faut également se rendre compte, que nous sommes des êtres considérés comme « changeants », tout d’abord de manière biologique, nous ne sommes pas les même qu’il y a 10 ans, puis surtout de manière psychologique, nos idéaux ont probablement évolués, et donc notre « nous-même » à également changé. Nous nous demandons alors si « soi-même », tel que ce terme est utilisé dans la société et dans la vie de tous les jours, à un sens puisque, comme l’a dit Héraclite, « Tout coule » c’est-à-dire que tout est changeant, que rien ne peut rester le même tout au long de son existence. Ce que l’on appellerait « soi-même » maintenant et que nous appelions « soi-même » 10 ans auparavant, semble être la même chose, mais sont en réalité deux éléments bien distincts.

Serait-il alors possible qu’il n’existe pas de « soi-même » comme le laisserait entendre la société ? Ce que l’on appelle « soi-même » ne semble être qu’en fait un mélange de différents facteurs, tels que l’influence de la société, ou encore notre propre désir (de s’intégrer par exemple). Cela voudrait donc dire, que nous ne pouvons ni vraiment être « soi-même » ni ne pas l’être, puisque soi-même ne serait alors qu’une idée implantée dans la doxa, qui ne parait pas avoir de définition que l’on pourrait qualifier d’absolue.

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