La rhétorique ou l’art de persuader
Par Stella0400 • 8 Novembre 2017 • 4 493 Mots (18 Pages) • 704 Vues
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de Malraux pour l’entrée de Jean Moulin au Panthéon, était dans une disposition solennelle.
-sous la forme de son logos, qui est constitué d’enthymèmes, qui sont des arguments rhétoriques, pas logiques
-sous un pathos, veut toucher d’une certaines manière son auditoire.
Un énoncé ne peut pas avoir ces propriétés, il n’y a qu’une énonciation qui le peut.
> Enoncé : Il pleut tous les jours ne possède aucune des 3 propriétés
Dans un énoncé, on ne peut pas dire comment était l’énonciateur. C’est un discours dans lequel on ne peut pas retrouver l’ethos de l’énonciateur : s’il transparait, alors c’est une énonciation.
> Il pleut tous les jours, hélas Hélas fait entrer la subjectivité, donc énonciation.
Dans la rhétorique, on peut toucher l’auditoire, ce qui n’est pas le cas pour un énoncé. Après cette distinction, on voit que la parole est un discours qui a la forme de l’énonciation puisqu’en a les trois propriétés, car l’énonciateur s’expose, se met en scène. Au contraire dans un énoncé, l’énonciateur ne s’expose pas : discours scientifique.
Montaigne sera la premier philosophe à s’exposer dans son propre discours en disant « je ». Platon utilise aussi « je », mais se cache derrière le « je » de Socrate, donc Montaigne est véritablement le premier à la faire volontairement.
Aristote consacre la moitié de son ouvrage à l’exposé des passions humaines. Comme il est logique, il dit qu’un orateur ne peut pas créer la passion dans son auditoire s’il ne sait pas ce que sont les différentes passions humaines. Va consacrer de longs chapitres à l’exposé de toutes les passions humaines, en commençant par les passions humaines. Donne beaucoup d’exemples à partir d’Homère, montre qu’il a une grande connaissance des tragédies grecques, même certaines qui sont aujourd’hui disparues. Ce qui l’intéresse dans l’examen des passions est de pouvoir connaître la nature des passions, en donne des définitions, puis explique dans quelle circonstance naît telle ou telle passion. Il faut enfin savoir comment la produire. Ce qui frappe beaucoup Aristote est que grâce à la parole, on est capable de produire artificiellement une passion. Car normalement la passion nait naturellement. Mais quand la tragédie est dans la rhétorique, on voit que la parole est capable de susciter dans l’âme de l’auditoire la même passion, alors qu’il n’y a rien. Spectateur pet ressentir pitié ou crainte alors qu’en réalité il n’y a aucune raison d’avoir peur : catharsis, la purgation.
Dans la tragédie comme dans la rhétorique, un orateur est capable seulement par la parole de susciter de la passion, par un artifice. Aristote fait ensuite remarquer qu’on peut utiliser différents styles pour la rhétorique : familier, soutenu…
Auditoire peut juger, délibérer, louer et ressentir.
Pas de catharsis en rhétorique car quand veut produire de la passion, n’oublie jamais que la parole rhétorique a une finalité qui se divise en trois types de discours (judiciaire, délibératif et épidictique).
Au contraire, dans une tragédie, on touche l’auditoire non pour qu’il juge ou délibère, mais on veut faire ressentir quelque chose.
Commencement d’un discours rhétorique est pour Aristote l’exorde. Si le commencement se passe mal, il y a de grandes chances pour que la suite du discours se passe mal. Il faut capter pendant l’exorde la bienveillance de son auditoire. On ne peut pas commencer un discours sans capter la bienveillance des gens, car ils ne sont alors pas disposés à écouter.
Après l’exorde vient le discours, avec la péroraison :
-mettre l’auditeur en de bonne disposition pour nous et en de mauvaises pour l’adversaire.
-amplifier ou atténuer, on ne peut pas rester sur le même ton
-susciter de la passion, il faut toucher l’auditoire
-récapitulation
Conclusion
La rhétorique se distingue de la logique pour plusieurs raisons : la logique est l’art de convaincre alors que la rhétorique est l’art de persuader (art au sens de technique). La logique n’est concernée que par des énoncés, alors que la rhétorique est un acte d’énonciation où le sujet se met en scène dans sa propre parole.
Quand la rhétorique cherche à toucher l’auditoire en éveillant une passion (pathos), elle le fait tjrs au service d’une finalité plus ou moins politique. Voilà pourquoi la rhétorique ne produit pas la catharsis, car elle ne cherche pas à faire réellement ressentir cette passion pour elle-même, alors que c’est ce que la tragédie fait.
La rhétorique est contemporaine de la démocratie, càd de l’existence d’un débat public dans un lieu où les citoyens ont la liberté de s’assembler, soit pour juger, soit pour délibérer, soit pour louer.
Mais avant que naisse la rhétorique avec la démocratie (Ve AC), l’être humain avait déjà une expérience de la parole, mais dans deux domaines très différents de la politique qui sont la religion et la magie. L’anthropologie montre qu’il existe encore sur terre des peuples qui n’ont pas encore vrm dvpé une parole rhétorique car ils n’ont pas connu de démocratie, mais on observe qu’il existe dans ces cultures deux types de paroles : la parole magique et la parole rituelle. Ces deux paroles sont été étudiées par anthropologues et ethnologues non seulement pour elles-mêmes. Mais on se rend aussi compte que ces paroles n’ont pas disparu de l’occident, en particulier grâce aux travaux de Claude Levi Strauss on accepte de dire que la culture occidentale ne s’est pas complètement débarrassé de ces types de paroles, contrairement à ce qu’on pensait au XVIIe.
Parole magique : parole qui est censée produire un certain effet, un effet que l’on croit réel. Elle a une efficacité sur une personne qui partage avec le locuteur un certain nombre de croyances.
Tobie Nathan : ethnopsychiatrie. Comment expliquer que certains sorciers ont réussi à guérir des gens ?
Effet placébo : quand on donne un médicament ne contenant rien à un malade et qu’il guérit.
Parole magique doit
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