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Faut-il tout démontrer?

Par   •  3 Juin 2018  •  1 527 Mots (7 Pages)  •  532 Vues

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que les bases même de la physique peuvent être remises en cause.

La démonstration est donc un raisonnement fructueux qui est valable à toutes les époques et pour n’importe qui. Mais la démonstration n’a-t-elle point de limite ? Peut-elle assurer ses propres principes ?

Le terme « tout » du sujet peut porter à plusieurs interprétations. On peut alors penser que ce « tout » signifie l’ensemble de nos connaissance, ou alors les principes même de la démonstration. Ceci met donc en avant deux tableau : les limites extérieures de la démonstration ; existe-t-il des choses que nous sommes incapable de démontrer ? et des limites intérieures ; le principe de la démonstration a-t-il besoin d’être démontré ?

Dans L’esprit de la géométrie, Pascal nous offre la « méthode » de la démonstration. D’après lui, la démonstration consisterait en deux chose principales qui seraient : de créer des vérités, et de n’utiliser que des vérités connues. Or dans cette idée, Pascal met en avant le défaut majeur de la démonstration qui s’appuie sur des choses auparavant démontrées. Il faudrait donc, pour avoir une réelle démonstration, démontrer les outils que nous utilisons pour démontrer. Ce qui se traduit par un cycle sans fin. Il faut donc imaginer deux réponses plausibles au problèmes : soit il est nécessaire de décréter qu’il existe un principe indémontrable qui serait à l’origine de toutes les démonstrations, soit l’ensembles de nos démonstrations restent approximatives et incertaines.

Dans son dialogue République, Platon par un peu du même principe. Il explique que les fondements de la démonstration son hypothétique et prend l’exemple des géomètres qui posent l’hypothèse qu’il existe le « pair » et « l’impair ». Ces mêmes géomètres s’appuient constamment sur cette hypothèse qui n’est pas démontrée. On peut donc dire que tout comme Pascal, Platon critique la méthode de la démonstration qu’il considérer comme approximative et pas assez rigoureuse. Il cherchera, beaucoup plus tard le fondement ultime de la démonstration et trouvera l’anhypotétique, qui en métaphysique, définit ce qui ne dépend d’aucun principe antérieur, de ce qui est absolument premier (par exemple l’Idée du Bien)

Aristote quant à lui, montrera l’absurdité de vouloir démontrer ce que nous utilisons pour démontrer. Par exemple, il est complètement absurde de dire que pour apprendre à nager il faut aller dans l’eau, et que pour aller dans l’eau il faut savoir nager. à travers ceci, on voit très ce qu’Aristote veut signifier lorsqu’il parle de « cercle vicieux ». Aristote admet donc qu’il existe un principe de base qui est supposé vrai et utilisable pour toute démonstration.

Nous avons donc vu à travers ce développement les limites de la démonstrations. En effet le principe même de la démonstration n’est pas démontrable et il faut supposer vrai ce principe pour aboutir à des conclusions vraisemblables.

Cependant, il n’est pas souhaitable et parfois impossible de démontrer certaines choses. En effet, une vérité de fait, ne peut pas être démontrée. Elle est ce qu’elle est. Par exemple, si je dis « je rédige dissertation », cette vérité de fait, ne peut pas faire l’objet d’une démonstration.

Ensuite, les goûts, les couleurs, et tout ce qui touche à la sensibilité personnelle de chacun n’est pas démontrable. Il serait absurde de tenter d’établir une vérité générale et objective des goûts. L’une des plus grandes question de la philosophie : « qu’est-ce que le beau » en est un parfait exemple. Il est impossible de répondre à cette question sinon de son propre avis. Toute vérité générale est donc à abolir pour cette question et toutes celles qui touche à la sensibilité de chacun. Même si nos goûts peuvent être expliqués par quelque valeur affective de notre jeunesse, il n’y a aucune démonstration rationnelle et rigoureuse qui puissent établir les goûts de chacun.

Enfin, il est question de la religion. Dans la religion, Dieu a établit ses vérités et les transmets à travers ses prophètes. il est en effet impossible de démontrer si ses vérités sont vraies ou non. C’est le principe de la croyance. On croit a quelque chose mais on ne sait pas si ce quelque chose est réellement établit et démontré. L’animisme en est un parfait exemple. Lorsque le problème posé n’offre pas de solution rationnelle, il est toujours question de dieu ou de divinité extérieures ayant agit sur le monde pour manifester son mécontentement (pour la plupart du temps ). On peut donc dire que la raison doit avouer ses limites et faire place à la foi en quelques mesures.

En conclusion, au terme de cette dissertation, il apparaît que la démonstration est une chose indispensable et nécessaire, mais que parfois, elle n’est pas la bonne solution, que ce soit par ses limites internes et externes ou encore par sa confrontation avec

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