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L'inconscient cas

Par   •  24 Octobre 2017  •  4 932 Mots (20 Pages)  •  793 Vues

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ca: manifestation du refoulement et de l'inconscient

Surmoi : gardien-censure : intériorisation des interdits pour rendre les pulsions compatibles avec la vie morale et sociale)

Moi : volonté et conscience

B) Définitions des concepts clés de la psychanalyse : la censure, la pulsion, la résistance, le refoulement, la cure analytique

"Dans certaines maladies et justement, il est vrai, dans le cas des névroses que nous étudions, il en va autrement. Le moi se sent mal à l’aise, il rencontre des limites à son pouvoir à l’intérieur de sa propre maison, l’âme. Des pensées surgissent soudain dont on ne sait d’où elles viennent ; et l’on ne peut rien faire pour les chasser. Ces hôtes étrangers semblent avoir eux-mêmes plus de pouvoir que ceux qui sont soumis au moi ; ils résistent à tous les moyens par ailleurs éprouvés, par lesquels la volonté exerce son pouvoir, ne se laissent pas démonter par la réfutation logique, restent imperméables aux énoncés contraires de la réalité. Ou bien surviennent des impulsions qui ressemblent à celles d’un étranger, si bien que le moi les dénie, mais il ne peut s’empêcher de les redouter et de prendre à leur encontre des mesures préventives.

Le moi se dit que c’est une maladie, une invasion étrangère, il accroît sa vigilance, mais il ne peut comprendre pourquoi il se sent si étrangement paralysé. Il est vrai que la psychiatrie, dans de telles occurrences, conteste que des esprits malins étrangers aient pénétré dans la vie psychique ; mais par ailleurs, elle se contente de hausser les épaules en disant : dégénérescence, disposition héréditaire, infériorité constitutionnelle ! La psychanalyse, elle, entreprend d’élucider ces cas de maladie étranges, elle se lance dans des investigations minutieuses et de longue haleine, élabore des concepts auxiliaires et des constructions scientifiques, et elle peut finalement dire au moi :

« Rien d’étranger n’est entré en toi, c’est une partie de ta propre vie psychique qui s’est dérobée à ta connaissance et à la domination de ta volonté. C’est pourquoi d’ailleurs tu es si faible pour te défendre ; tu combats avec une partie de tes forces contre l’autre partie ; tu ne peux pas mobiliser toutes tes forces comme contre un ennemi extérieur.

Et ce n’est même pas la part la plus mauvaise ou la plus insignifiante de tes forces psychiques qui s’est ainsi opposée à toi et est devenue indépendante de toi.

La responsabilité, je dois le dire, t’en incombe entièrement. Tu as surestimé tes forces quand tu as cru que tu pouvais faire de tes pulsions sexuelles ce que tu voulais, et que tu n’avais pas besoin de faire le moindre cas de leurs intentions. Alors elles se sont révoltées, et ont suivi leurs propres voies obscures pour échapper à la répression, elles se sont fait droit d’une manière qui ne peut plus te convenir.

Comment elles y ont réussi, et par quelle route elles ont cheminé, cela, tu ne l’as pas appris ; c’est seulement le résultat de ce travail, le symptôme, que tu ressens comme souffrance, qui est parvenu à ta connaissance. Tu ne le reconnais pas alors comme un rejeton de tes propres pulsions réprouvées, et tu ne sais pas qu’il s’agit là de leur satisfaction substitutive. Mais ce qui rend tout ce processus possible, c’est seulement le fait que tu es également dans l’erreur sur un autre point important.

Tu es assuré d’apprendre tout ce qui se passe dans ton âme, pourvu que ce soit assez important, parce que, alors, ta conscience te le signale. Et quand dans ton âme tu n’as reçu aucune nouvelles de quelque chose, tu admets en toute confiance que cela n’est pas contenu en elle. Davantage, tu vas jusqu’à tenir "psychique" pour identique à "conscient", c’est-à-dire connu de toi, malgré les preuves les plus patentes que dans ta vie psychique, il doit en permanence se passer beaucoup plus de choses qu’il n’en peut accéder à ta conscience. Accepte donc sur ce point de te laisser instruire !

Le psychique en toi ne coïncide pas avec ce dont tu es conscient ; ce sont deux choses différentes, que quelque chose se passe dans ton âme, et que tu en sois par ailleurs informé. Je veux bien concéder qu’à l’ordinaire, le service de renseignement qui dessert ta conscience suffit à tes besoins. Tu peux te bercer de l’illusion que tu apprends tout ce qui revêt une certaine importance. Mais dans bien des cas, par exemple dans celui d’un conflit pulsionnel de ce genre, il est en panne, et alors, ta volonté ne va pas plus loin que ton savoir. Mais dans tous les cas, ces renseignements de ta conscience sont incomplets et souvent peu sûrs ; par ailleurs, il arrive assez souvent que tu ne sois informé des événements que quand ils sont déjà accomplis et que tu ne peux plus rien y changer. Qui saurait évaluer, même si tu n’es pas malade, tout ce qui s’agite dans ton âme et dont tu n’apprends rien, ou dont tu es mal informé ? Tu te comportes comme un souverain absolu qui se contente des renseignements que lui apportent les hauts fonctionnaires de sa cour, et qui ne descend pas dans la rue pour écouter la voix du peuple. Entre en toi-même, dans tes profondeurs, et apprends d’abord à te connaître, alors tu comprendras pourquoi tu dois devenir malade, et tu éviteras peut-être de le devenir. »C’est ainsi que la psychanalyse a voulu instruire le moi. Mais ces deux élucidations, à savoir que la vie pulsionnelle de la sexualité en nous ne peut être domptée entièrement, et que les processus psychiques sont en eux-mêmes inconscients, ne sont accessibles au moi et ne sont soumis à celui-ci que par le biais d’une perception incomplète et peu sûre, reviennent à affirmer que le moi n’est pas maître dans sa propre maison."

Censure : mécanisme qui empêche ce qui est refoulé de parvenir à la conscience. Sartre critiquera le concept de censure formulé par la psychanalyse : selon Sartre, c’est un concept contradictoire et qui a pour origine la mauvaise foi « tout savoir est conscience de soi ; la censure est de mauvaise foi »

pulsion: Processus dynamique consistant dans une poussée (charge énergétique un facteur de motricité) qui fait tendre l'organisme vers un but. Elle a sa source dans une excitation corporelle un état de tension de la vie organique (pulsion sexuelle). La pulsion de vie (sexuelle : Eros) combat la pulsion de mort (agression).

Le processus de refoulement : Le refoulement est un jugement : il faut examiner si

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