Chercher la vérité a-t-il un sens ?
Par Matt • 26 Septembre 2018 • 2 939 Mots (12 Pages) • 635 Vues
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Si notre caractère ne plaît pas aux autres personnes, il faut que nous puissions changer et donc évoluer dans notre pensée. C'est donc pour cela que l'on va se remettre en question, parfois pour plaire au gens pour qui nous éprouvons de l'amour parfois pour être mieux vu aux yeux des autres. On peut donc affirmer que sans remise en question il n'y a pas d'évolution. On peut également prendre l'exemple de la théorie des humeurs de Hippocrate. Hippocrate vivant dans l'Antiquité était considéré comme le premier des médecins, il mit au point une théorie selon laquelle le corps est constitué des quatre éléments fondamentaux, air, feu, eau et terre possédant quatre qualités : chaud ou froid, sec ou humide. Ces éléments, mutuellement antagoniques (l'eau et la terre éteignent le feu, le feu fait s'évaporer l'eau), doivent coexister en équilibre pour que la personne soit en bonne santé. Tout déséquilibre mineur entraîne des « sautes d'humeur », tout déséquilibre majeur menace la santé du sujet. Cette théorie pourtant fausse va subsister jusqu'au XXème siècle. Descartes dans Méditations métaphysiques, la méditation première sur la décision de douter et le doute méthodique va exposer comment Descartes suite à une série d'expériences, montrer que tous ses sens sont trompeurs. Il prouve donc que tout ce qu'il croit savoir il l'a appris « des sens et par les sens » et doit être remis en cause. En étant dans ce doute Descartes va chercher à trouver un « point fixe et assuré » auquel ce raccrocher et établir selon lui la première vérité, car si il a conscience d'être trompé alors, il pense. Il peut donc affirmer qu'il pense et qu'il existe, « Je pense, donc je suis. » Pour Descartes c'est le premier pas vers la vérité. Il faut donc pouvoir remettre en cause nos certitudes pour pouvoir évoluer vers la vérité, c'est le doute méthodique. On peut donc penser que la position du sceptique, c'est à dire de douter de tout et donc de n'affirmer aucune opinion n'est pas un refus de la quête de la vérité mais est une évolution dans cette quête. D'après Sextus Empiricus dans Institution pyrrhoniennes , « Ceux qui cherchent une chose, ou doivent la trouver ou doivent dire qu'ils ne peuvent pas la trouver, et reconnaître qu'elle est incompréhensible pour eux, ou enfin, incertains s'ils peuvent la trouver ou ne la pas trouver, ils doivent continuer dans leur recherche. C'est là ce qui arrive dans les diverses questions de la Philosophie. Les uns disent qu'ils ont trouvé la Vérité; les autres disent qu'elle est incompréhensible; et les autres continuent à la chercher. On appelle dogmatiques, ceux qui s'imaginent l'avoir trouvée; tels sont Aristote, Épicure, les Stoïciens et quelques autres. Ceux qui ont dit qu'elle était incompréhensible, sont, par exemple, Clitomaque, Carnéade et les autres Académiciens. Et ceux qui la cherchent toujours, ce sont les Sceptiques. On doit donc distinguer trois manières générales de philosopher; celle des Dogmatiques, celle des Académiciens et celle des Sceptiques. » Pour Sextus Empiricus, la recherche de la vérité est fondée et a un sens même pour les sceptique qui doutent et renient toute forme de certitude. Lorsque l'on remet en cause nos certitudes, nous évoluons dans notre recherche de la vérité, vivre dans le mensonge et l'erreur n'implique donc pas que la vérité n'existe pas mais au contraire nous permet d'avoir des doutes et d'évoluer dans notre pensée. Alors le recherche de la vérité est hypothétiquement possible mais cela veut-il dire que cette vérité relève du sens ?
Dans un dernier temps, nous allons tenter de vérifier si la vérité est compatible avec le sens. Tout d'abord, nous analyserons comment définir plus précisément la notion de la « vérité ». Cela implique aussi qu'il n'existe qu'une seule vérité parmi l'ensemble de toutes les pensées et donc une seule idée s'accorde à la réalité. Pour Platon cherche à trouver la vérité en dehors du sensible car pour lui la vérité est intelligible car il existe des objet de vérité. Les objets de vérités doivent être identiques à eux et ne peuvent donc pas se trouver dans le domaine du sensible, le domaine terrestre.Dans La République, il montre que à chaque chose nous associons dans notre esprit une idée de la chose, de telle sorte que lorsque l'on nous montre par exemple un lit en métal alors que nous n'avions vu jusqu'à lors seulement des lits en bois, nous savons que cette chose est un lit. Pour lui, les Idées viennent du monde des Idées, monde par lequel passerait toutes les âmes avant d'aller sur Terre.
Ces Idées pourraient être associés à la notion de vérité selon Thomas d'Aquin car ces idées sont la pensée parfaite d'un objet, d'une chose. Dans le mythe de la caverne, Platon explique que le philosophe par rapport au commun des mortels, va s'affranchir de sa position passive face aux Idées reflétées sur la caverne pour essayer d'accéder au monde des Idées. Le philosophes cherche donc à accéder à la vérité. L'intelligible va donc donner du sens au sensible, pour Platon, l'Idée et synonyme du réel, ce qui est plus réel que ce qui apparaît. Il ne faut donc pas se fier aux manifestations sensible qui nous parviennent mais ce que nous pouvons en comprendre. Mais pour lui il faut donc toujours poursuivre la recherche du monde des Idées. Ce qui permet au philosophe pour Platon de s'affranchir de la caverne c'est le discours (logos en grec) rationnel et intelligent. La rationalité nous permet d'avoir un discours à valeur universelle et nécessaire car ce discours sera argumenté de telle sorte que ce discours, qui est une pensée, peut être compris par tous à la place d'être compris que par une seule pensée la sienne. Pour cela, nous devons nous libérer de nos opinions et apprendre à ne rien savoir. Ce non-savoir, Aristote l'explique par la phrase « Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien », cela nous montre que pour la recherche de la vérité nous devrions abandonner nos connaissances et opinions terrestre pour avoir une réminiscence de la vérité perdue. Nous ne pouvons démontrer que nous possédons cette vérité, mais pourtant le philosophe cherche encore cette vérité. Une trace d'Aristote dit que « A percevoir une difficulté et s'étonner, c'est reconnaître sa propre ignorance et c'est en quelque manière se montrer philosophe » la démarche de la recherche de la vérité est donc une démarche philosophique. On ne peut pas
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