Méthodologie de l'analyse de pratique
Par Andrea • 30 Novembre 2017 • 2 751 Mots (12 Pages) • 765 Vues
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Ces définitions corollaires les actions de l’infirmière dans les soins réalisés auprès des patients.
Pour évaluer la douleur du patient, l’infirmière dispose de plusieurs méthodes selon les services, l'âge ou l'état cognitif du patient. Ces méthodes reposent principalement sur l'utilisation d'échelles d'évaluation.
L’évaluation de la douleur consiste en une observation et un entretien avec le malade mais aussi à localiser avec celui-ci les différents endroits de la douleur et quels sont les moments où cette douleur à tendance à se manifester le plus fréquemment. Comme par exemple, lors de la mobilisation, lors des soins, quand il mange ou pendant son sommeil.
Plusieurs méthodes sont utilisées par les soignants pour évaluer la douleur d'un patient afin d'appliquer un protocole de traitement qui permet une disparition de la douleur ou le ramener à un degré supportable. Ainsi que pour éviter un traitement insuffisant ou trop puissant et nuisible par ses effets secondaires.
Avant chaque prise d’antalgique il est essentiel d’évaluer la douleur du patient car d’une part, c’est la première étape de sa prise en charge, d’autre part cela permet de prendre la décision thérapeutique adaptée, de contrôler l’efficacité des traitements et- d’avoir une note de cotation de douleur dans le dossier du patient
Il est impératif de réévaluer régulièrement la douleur pour savoir l'efficacité ou non de l'antalgie instaurée, constater d'éventuels effets secondaires (constipation, instaurée…,) l’évaluation et la réévaluation de la douleur font partie intégrante des soins.
De plus ces actions relèvent de deux articles du CSP- Article R4311-2, qui nous rappelle « Les soins infirmiers, sont préventifs, curatifs ou palliatifs, intègrent qualité technique et qualité des relations avec le malade. Ils sont réalisés en tenant compte de l'évolution des sciences et des techniques. Ils ont pour objet, dans le respect des droits de la personne, dans le souci de son éducation à la santé et en tenant compte de la personnalité de celle-ci dans ses composantes physiologique, psychologique, économique, sociale et culturelle : [...]
5. De participer à la prévention, à l'évaluation et au soulagement de la douleur et de la détresse physique et psychique des personnes, particulièrement en fin de vie au moyen des soins palliatifs, et d'accompagner, en tant que de besoin, leur entourage ».
- Article R4311-5,[13] Paragraphe 19 :« Dans le cadre de son rôle propre, l'infirmier ou l'infirmière accomplit les actes ou dispense les soins suivants visant à identifier les risques et à assurer le confort et la sécurité de la personne et de son environnement et comprenant son information et celle de son entourage : [...]
Recueil des observations de toute nature susceptibles de concourir à la connaissance de l'état de santé de la personne et appréciation des principaux paramètres servant à sa surveillance : température, pulsations, pression artérielle, rythme respiratoire, volume de la diurèse, poids, mensurations, réflexes pupillaires, réflexes de défense cutanée, observation des manifestations de l'état de conscience, évaluation de la douleur ».
Après avoir défini l’évaluation de la douleur je vais m’arrêter sur les différentes échelles utilisées afin de pouvoir débuter un traitement antalgique adapté au patient.
Les échelles multidimensionnelles[14]
Elles permettent d’évaluer les aspects qualitatifs de la douleur. La version française est appelée «le questionnaire douleur de Saint-Antoine (QDSA)» et s’effectue sous forme d’auto évaluation par le patient à travers des mots qui sont par exemples : continue, sourde, tenaillant, pinçant, fulgurante, martelant, pulsative, et brûlante.
Il existe aussi le questionnaire DN4. Cet outil est organisé autour de 4 questions et 10 sous-questions et permet au patient d’évaluer la probabilité d’une douleur neuropathique. Les deux premières questions concernent l’interrogatoire du patient. Les deux dernières se rapportent à l’examen du patient. Chaque réponse positive rapporte 1 point. Le diagnostic de douleur neuropathique est validé à partir d’un score de 4/10.
2 - Les échelles unidimensionnelles[15]
Ce type d’échelle permet de connaître l’intensité de la douleur. Les échelles « globales » (EVS, EN, EVA) ont l’avantage d’être simples, rapides à remplir, ce qui permet des mesures répétées, rapprochées, intéressantes pour étudier la réponse à un traitement analgésique.
L’échelle visuelle analogique (EVA) est celle que l’on utilise le fréquemment. Il s'agit d'une réglette permettant au patient d’auto évaluer sa douleur ressentie au moyen d’un curseur.
L’échelle numérique (EN) consiste à demander au patient de donner une note allant de 0 à 10 à sa douleur ressentie. La note 0 correspond à une absence de douleur tandis que la note 10 correspond à une douleur insupportable.
L’échelle verbale simple (EVS) est une série de termes au moyen desquels le patient peut quantifier l’intensité de sa douleur, par exemple une douleur nulle, légère, modérée intense, et extrême.
Il existe l’échelle Algoplus[16]. C’est est une échelle comportementale de la douleur aigüe chez la personne âgée souffrant de troubles de la communication verbale. Elle est constituée de cinq items. L'observation d'un seul comportement correspondant à un des items implique sa cotation par le soignant. Chaque item côté « oui » vaut un point. Le soignant doit ensuite additionner les points pour obtenir un résultat sur cinq. Un score supérieur ou égal à deux signale la présence d'une douleur.
Il y a aussi l'échelle d'évaluation comportementale Doloplus[17] est destinée aux sujets âgés présentant des difficultés d'expression, des troubles de la mémoire ou encore des troubles cognitifs.
Elle se compose de dix items répartis en trois groupes :
- Retentissement somatique
- Retentissement psychomoteur
- Retentissement psycho-social
La cotation de chaque item se situe entre 0 et 3 et le score total est compris entre 0 et 30. Un score de 5 sur 30 manifeste la présence de la douleur.
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