Localisation-Trajet et Gestion de l'eau dans la nature
Par Junecooper • 30 Septembre 2018 • 1 489 Mots (6 Pages) • 818 Vues
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Enfin, le problème de l’accès à l’eau est plus qualitatif que quantitatif. La pollution de l’eau est un problème clé de la gestion de la ressource. Celle-ci est souvent défectueuse par défaut de systèmes de collecte et de purification/évacuation des eaux usées ou d’infrastructures de stockage d’eau propre à la consommation. Les conséquences sont malheureusement bien connues : manque d’hygiène basique entraînant son cortège de surmortalité infantile, morbidité et malnutrition.
La gestion de l’eau est problème complexe. Pour la clarifier il faut commencer par distinguer la gestion de l’offre et celle de la demande.
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La gestion par l’offre
L’offre d’eau étant globalement fixe comme nous l’avons précisé précédemment, l’approche par l’offre ne peut reposer que sur l’amélioration de l’accès aux quantités d’eau disponibles. Les possibilités techniques sont les suivantes : augmentation de l’accès aux ressources en eau conventionnelles, par augmentation des capacités de stockage des flux (barrages et systèmes locaux de stockage des eaux de pluie pour l’essentiel) ou meilleure gestion des stocks disponibles (principalement les eaux souterraines et aquifères ayant fait l’objet d’une surexploitation grandissante au cours des dernières décennies) ; meilleur recyclage de la ressource de manière à optimiser son utilisation et éviter les gaspillages ; contrôle de la pollution des eaux pour augmenter les quantités disponibles pour les usages humains et réduire les coûts de traitement ; transferts de ressources entre bassins fluviaux ; dessalement de l’eau de mer.
Cette gestion intégrée de l’eau présente de nombreux avantages : elle permet de fournir de l’eau régulièrement aux agriculteurs et de moins faire dépendre leurs activités des aléas climatiques.
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La gestion par la demande
Les possibilités d’amélioration de la gestion de l’eau par la demande reposent sur un principe global : orienter l’eau vers une utilisation optimale. Il faut encourager les acteurs concernés à faire l’usage le plus « productif » possible de la ressource lorsqu’elle se raréfie procède du simple bon sens. Il existe principalement deux moyens d’y parvenir : inciter les utilisateurs à faire un usage plus efficace de l’eau ; encourager des transferts de la ressource des usages les moins bénéfiques vers ceux dont les « rendements » sont plus élevés.
Un usage plus efficace de l’eau consiste en gros à augmenter la productivité de l’utilisation de la ressource. Cela peut se faire en limitant les pertes subies par fuite et percolation lors de l’acheminement de l’eau par des réseaux urbains, ou en réduisant les gaspillages dus à une utilisation inappropriée de la ressource dans des processus agricoles ou industriels. La piste la plus prometteuse en la matière semble être la hausse de la productivité agricole par une meilleure utilisation de l’eau grâce au changement de techniques d’irrigation, à la minimisation du phénomène d’évapotranspiration qui accompagne la croissance des végétaux, et à la création de variétés plus résistantes au manque d’eau.
Le fait que l’eau soit dans bien des cas accessible librement révèle une autre source de dysfonctionnement générant l’épuisement de la ressource : l’absence de droits de propriété ou d’usage clairement identifiés. C’est à nouveau dans le domaine agricole et pour les usages domestiques que le problème se pose avec le plus d’acuité. Les solutions résident dans la définition et la répartition de droits d’usage clairement établis, à l’échelle d’exploitation de la ressource, avec la participation active des populations locales concernées au premier chef .
Conclusion
L’eau est omniprésente et indispensable à la vie. Elle est disponible en quantités strictement fixes, dictées par les lois de conservation et le cycle de l’eau. Le fait qu’elle soit indispensable à la vie sur terre en fait une ressource convoitée plus qu’aucune autre. Pour ces raisons, une bonne politique de gestion de cette ressource doit être mise en œuvre en tenant compte des équilibres écologiques et des problèmes de pollution à l'échelle mondiale. Certains organismes internationaux, comme l'UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture) ou l'OMS (Organisation Mondiale pour la Santé), ou des associations œuvrent déjà dans ce sens. Aucune bonne gestion de la ressource en eau ne peut se faire ponctuellement. L'avenir de la planète devra donc passer par une prise de conscience mondiale : l'eau n'appartient à aucun pays en particulier, elle est le patrimoine de tous.
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