Limites et dangers du Bitcoin

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En plus des limites économiques découlant de l’utilisation de cette monnaie virtuelle, les Etats ont de leur côté relevé des limites politiques au Bitcoin. D’abord, si nous partons du principe que le bitcoin assure l’anonymat et est totalement déconnecté et indépendant vis-à-vis des instances financières « traditionnelles », se pose le problème pour les gouvernements de ne plus pouvoir inspecter la richesse des individus, ni leurs revenus, et ni leurs dépenses». Même si dans ce cas de figure la liberté de chacun est grandement améliorée il faut bien reconnaitre que de l’autre, l’utilisation massive du Bitcoin dans un Etat (dans un contexte où le Bitcoin en venait à concurrencer les monnaies non virtuelles) pourrait conduire à la fin des systèmes fiscaux nationaux actuels qui visent aussi bien à la protection des membres d'une communauté qu'à la redistribution sociale. Difficile donc pour les Etats d’avoir confiance en cette monnaie virtuelle qui semble aujourd’hui trop différente et éloignée du fonctionnement actuelle de nos société, en témoigne d’ailleurs l’initiative de la chine qui depuis 2016 travaille avec sa banque centrale sur un projet qui promet d’être tout ce que Bitcoin n’est pas : centralisé, étatique et contrôlé.

Conclusion

Bitcoin est sans aucun doute une des inventions les plus fascinantes de ces 10 dernières années. C’est avant tout une invention nouvelle qui explore des idées qui n'ont jamais été tentées auparavant et son futur ne peut donc être prédit par personne. Grâce à Bitcoin, il est aujourd’hui possible de payer facilement depuis son mobile, sécuriser et contrôler parfaitement son argent grâce à un système de cryptage de niveau militaire, , l’utiliser partout, en tout temps car le réseau Bitcoin ne dort jamais, transférer de l’argent à l’international et sans délai et enfin protéger son identité grâce à l’absence de carte de crédit. C’est donc une liste d’avantages alléchants que nous propose Bitcoin, mais une liste à nuancer cependant. L’absence de cadre légal international de régulation entraine nombre de dérives quant à l’utilisation du Bitcoin. Par exemple, il est impossible aujourd’hui d’avoir confiance en cette monnaie tant son utilisation est massive dans des domaines illégaux. De plus, l’absence d’autorité de règlementation augmente les risques financiers liés à la forte volatilité du cours des bitcoins. Enfin, c’est surtout au niveau structurel de nos sociétés que le Bitcoin diffère grandement. En effet, son utilisation remet en cause des pratiques instaurées depuis longtemps, comme notre système fiscal actuel. Il serait donc intéressant de se demander si la mise en place d’un cadre légal strict et d’une autorité régissant l’utilisation du Bitcoin pourrait permettre à cette monnaie du futur de devenir un standard pour les pays du monde.