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Formulation d’un complément alimentaire qui contribue au maintien des fonctions cérébrales et cognitives

Par   •  5 Juillet 2018  •  5 178 Mots (21 Pages)  •  531 Vues

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que près d’un adulte sur cinq a recours aux compléments alimentaires au moins une fois dans l’année, les femmes étant deux fois plus nombreuses que les hommes à en consommer. Cette consommation peut être motivée suite à une prescription médicale ou bien par la découverte d’un produit en grande surface ou en parapharmacie qui correspond à des attentes recherché par le consommateur.

Le marché des compléments alimentaires est un marché globalement dynamique sur tous les circuits avec une croissance en 2014 en valeur de + 6.4 % par rapport à 2013. La pharmacie étant le premier circuit de vente avec 51% des achats consommateurs.

Les compléments alimentaires subissent différents processus de fabrication et sont commercialisés sous forme de doses. Les ingrédients sélectionnés sont intégrés à un mélange et sont présentés sous une forme galénique. On retrouve des formes solides : gélule, comprimé ou en poudre ainsi que des forme semi-liquide : capsule, sirop et goutte puis enfin sous forme d’infusion pour les principes actifs contenus dans les plantes.

Notre étude se porte sur les compléments alimentaires ayant des performances sur le maintien des fonctions cérébrales et cognitives. Parmi les cibles principales de ce type de complément alimentaire nous retrouvons les personnes âgées pour qui ils favorisent l’entretien

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du capital mémoire ainsi que les jeunes, notamment les étudiants dont le rôle est de « booster » la mémoire et favorisent la concentration ainsi que l’équilibre du système nerveux.

Nous avons réalisés une analyse de la composition de 20 compléments alimentaires que nous avons trouvés dans ce domaine, parmi les composés que nous avons principalement retrouvés : Les omégas 3 sous forme de DHA apporté par de l’huile de poisson concentrée (8/20), la vitamine B6 (8/20), le ginkgo biloba (6/20) et la vitamine Pp (7/20). Nous retrouvons bien entendu d’autres composés comme les vitamines E, C, B12, du magnésium, du ginseng et certains acides aminés. Afin de formuler notre complément alimentaire nous avons donc choisi : l’huile de poisson de par son apport en DHA, la vitamine D, le magnésium ainsi que la sauge comme ingrédients permettant de se différencier de la concurrence.

1 L’huile de poisson : une source d’Acide DocoHexaénoïque (DHA)

1.1 Introduction

Le DHA (22 :6 n-3) est un acide gras polyinsaturé de la famille des oméga-3, il est dit essentiel car l’organisme n’est pas capable de le synthétiser, il doit donc être apporter de façon exogène par l’alimentation. Cependant, il peut tout de même être fabriqué à partir d’une molécule précurseur qui est l’acide α-linolénique (ω3). Le système nerveux central est le deuxième tissu le plus riche en lipides de l’organisme, ils représentent 30 à 50% du poids sec du cerveau [1]. De par les études scientifiques ayant été réalisées, on sait que le DHA est indispensable au développement neurologique normal du nourrisson de plus il a été prouvé que le DHA a un rôle dans le maintien des fonctions cérébrales, c’est pourquoi nous introduisons cette substance dans la formulation de notre complément alimentaire.

1.2 Mécanisme d’action et ses limites

1.2.1 Métabolisme du DHA : oméga 6 et oméga 3 deux voies métaboliques en concurrence

Suite à leur absorption, les 2 AGPI précurseurs des familles n-6 et n-3 sont métabolisés par la même voie de bioconversion en acides gras à longue chaine impliquant des étapes de désaturation-élongation et de rétro conversion peroxysomale. La voie de synthèse des AGPI n-3 s’effectue dans le réticulum endoplasmique et fait intervenir les Δ 5- et Δ 6- désaturases et les élongases 2 et 5 [1]. La synthèse terminale de DHA nécessite une étape finale de rétro conversion par β-oxydation dans les peroxysomes. Les oméga 6 et les oméga 3 empruntent le même chemin de métabolisation en utilisant les mêmes enzymes ce qui va générer un

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phénomène de compétition entre ces deux voies métaboliques. Le ratio entre oméga3/oméga6 doit donc être faible afin que l’utilisation des oméga 3 soit optimale. Ainsi, il est recommandé d’augmenter la part des oméga-3 au sein de l’alimentation de la population adulte, pour atteindre un rapport de 5 maximum. De plus, un bon équilibre entre ces substances est essentiel car un déséquilibre en faveur des oméga 6 oriente mécaniquement la synthèse d’acide arachidonique qui de par sa synthèse en prostaglandines et leucotriènes a un effet pro-inflammatoire et pro-agrégant.

1.2.2 Biodisponibilité du DHA

Le rendement de la conversion de l’acide alpha-linolénique en DHA est très faible, il est estimé entre 0.05 et 4%, de plus cette conversion peut être affaiblie de 40 à 50 % si l’alimentation est riche en oméga 6. Le DHA en supplémentation existe sous deux formes : esters éthyliques ou de triglycérides, selon une étude c’est la forme de triglycérides qui existe chez les poissons qui a la meilleure biodisponibilité c’est ainsi que notre choix s’est porté sur une huile de poisson.[2]

1.2.3 Intervention du DHA au niveau du système nerveux

Le contenu lipidique du système nerveux central est très riche en AGPI des séries n-6 et n-3 et tout particulièrement en acide docosahexaénoïque qui est un constituant fondamental des phospholipides des membranes des cellules neuronales ce qui favorise la fluidité membranaire et donc la communication cellulaire. De par leurs propriétés physico-chimiques, ces lipides circulants peuvent aisément traverser la barrière hémato-encéphalique et se distribuer au cerveau. Selon une étude réalisée sur des souris, ce passage est non saturable et se fait par diffusion passive [3]. Le tissu nerveux est donc sensible à la quantité de DHA, son insuffisance pouvant affecter rapidement le fonctionnement cérébral. En effet, le DHA intervient au niveau synaptique qui est un point clé de la transmission de l’influx nerveux. Suite à de nombreuses études il a été démontré que le DHA permet la résistance au glutamate (toxique) et protège du kaïnate induisant une destruction neuronale [4] De plus, il a été montré que l’adjonction de DHA dans le milieu de culture induit des réorganisations importantes du cytosquelette des cellules gliales du système nerveux central et augmente la communication intercellulaire via les jonctions communicantes. Ces résultats apportent des éléments en faveur de l’action du DHA sur la neurotransmission

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