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Exposé "Quand la science résout des énigmes"

Par   •  27 Octobre 2018  •  2 551 Mots (11 Pages)  •  458 Vues

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Les progrès scientifiques

Au fil des ans, les techniques d'identification n'ont cessé de s'améliorer. «Il y a 20 ans, il fallait traiter 1.000 cellules pour obtenir un profil ADN, aujourd'hui il n'en faut plus que quelques-unes», Les résultats se sont également affinés et sont de plus en plus fiables. Avant, ils travaillaient uniquement sur quatre régions de l’ADN ce qui était insuffisant car il se pouvait que plusieurs personnes partagent ces mêmes régions. Pour avoir des résultats plus pertinents ils sont alors passés à 16 zones et bientôt 24 pourraient être analysées. Enfin, les appareils utilisés sont également plus performants et les délais de traitement ont considérablement baissé pour extraire un ADN, on est passée de 60 à 2 jours

Les limites de la science face au cold case

L'ensemble de ces progrès a permis de revenir sur d'anciennes affaires non résolues, comme celle de Christelle Blétry ou des disparues de Perpignan. Ces avancées scientifiques permettent de se repencher sur les ‘cold case ' (« Affaires classées »). Les traces ADN sont ré analysées à partir de prélèvements congelés ou à partir de nouveaux prélèvements effectués sur des scellés bien conservés. Seulement cela ne marche pas à tous les coups car il faut se peut que nous n'ayons pas assez de cellules, que les scellés soient dans un état dégradé (vêtement brûlés, sang putréfié, etc.) ou qu'on se retrouve à travailler sur un ADN mélangé.

Faustine : LES TECHNIQUES DE PROTRAIT ROBOT AVEC DE L’ADN

Mais aujourd’hui l'utilisation de l'ADN va encore plus loin dans les affaires criminelles. Aujourd'hui, on est capable de déterminer les origines géo-génétiques d'un individu à partir de son ADN. La couleur des cheveux, des yeux, de la peau. L’origine asiatique, européenne, américaine ou africaine. Calvitie et taches de rousseur ? Tout cela, les policiers peuvent aujourd'hui le prédire grâce à un simple prélèvement... ADN. Cette technique est déjà utilisée aux Pays-Bas, en Espagne et aux Etats-Unis. Elle a été autorisée en France en juin 2014, après un arrêt de la Cour de cassation.

Concrètement, à partir de l’ADN relevé sur une scène de crime, les policiers ont décrit des caractéristiques physiques d'un individu. Ce qui a permis d'orienter les recherches, ou exclure certaines pistes. Comme dans cette affaire où un ADN masculin a été prélevé sur la ceinture passager d’une voiture volée qui a servi à un braquage. Alors que les suspects étaient de type européen, la trace a révélé qu’il s’agissait d’un homme métissé à la peau foncée. Après enquête, il s’est avéré que le propriétaire du véhicule avait transporté un de ses amis correspondant au profil. La piste a été rapidement écartée.

Un cas ou le portrait-robot génétique aurait pu aider à l'enquête : une affaire de viol d'une lycéenne à La Rochelle en septembre 2013, soit avant que la technique du portrait-robot génétique existe. L'adolescente a été agressée dans le noir dans les toilettes de son lycée. Elle n'a pas vu son violeur. Du coup, la justice a ordonné 527 prélèvements ADN sur des élèves et des professeurs . Tous, mis hors de cause. "Si ce scénario se présentait à nouveau, on ferait moins de prélèvements. On pourrait savoir si l'agresseur est blond ou brun, s'il a les yeux bleu ou marron"

C’est une aide à l’enquête qui permet d’ouvrir des portes ou de les refermer. De donner des éléments de recherche aux enquêteurs ou aux magistrats. Une fois que le suspect est arrêté, une comparaison ADN classique est systématiquement réalisée

Bientôt l’âge déterminé grâce au portrait-robot génétique

Outre l’affinement des marges d’erreur, les policiers travaillent sur d’autres critères. Tout d’abord la morphologie faciale, à savoir l’écartement entre les yeux ou les oreilles, ou encore la corpulence. Mais c’est surtout la détermination de l’âge qui est jugée très prometteuse.

Ainsi, l'âge d'un suspect au moment où il a laissé son ADN sur la scène de crime pourrait alors être défini. Ce qui recentrerait les recherches dans les cas de cold case, par exemple. "On ne connaît pas encore le niveau de marges d’erreur sur une trace ADN dégradée, ni l’impact de l’environnement sur le résultat. Par exemple, on sait que les UV solaires ou l'oxydation peuvent détériorer un ADN et donc fausser les résultats. Mais nous avons bon espoir"

Certes, le portrait-robot génétique ouvre de nouvelles perspectives à la recherche criminelle. Mais il se heurte à quelques limites. D’abord, les enquêteurs ne comptent pas, le diffuser au grand public dans le cadre d'appels à témoins ou d'avis de recherche, les techniques actuelles n'étant pas assez fiables. Par ailleurs, les changements physiques après une opération de chirurgie esthétique ne peuvent pas être décelés. Tout comme la dépigmentation naturelle des cheveux. Autant de barrières qui confirment l’impérieuse nécessité des témoignages humains.

- La science permet de résoudre des énigmes encore plus vieille…

Comme la mort de Ramsès III, Un pharaon parmi les plus célèbres, dernier grand souverain du Nouvel Empire.

Depuis longtemps, les historiens savaient que le pharaon avait été victime d'un coup d'Etat en 1155 avant J.-C. La source : des papyrus conservés à Turin, en Italie. Ils relatent le procès et le châtiment des coupables de cette conspiration, fomentée par une épouse de Ramsès III, la reine Tiyi, pour mettre son fils Pentaour sur le trône. Mais la rigueur égyptienne du compte rendu d'audience n'était pas celle de notre époque. Il n'apparaît pas clairement, dans les papyrus de Turin, que Ramsès III a été assassiné par les conspirateurs.

Trois mille et quelques années plus tard, en décembre dernier, Albert Zink, reconnu comme l'un des plus grands spécialistes mondiaux d'analyse de momie, a enfin pu lever le voile sur ce mystère. En utilisant de nouveaux systèmes d'imagerie médicale en 3D, il a découvert derrière des bandelettes de profondes entailles sur le cou du pharaon. Cette fois, il ne faisait plus de doute qu'il avait été égorgé au cours de ce complot. « En fin de compte, nous avons résolu un important

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