Analyse de pratique: fin de vie.

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Toutes ces difficultés d'adaptations se manifestent par des symptômes que j'ai pu remarquer chez Madame K. Les plaintes de la mémoire, en effet Madame K se plaint de ne jamais se rappeler où elle se trouve. Ces plaintes peuvent cacher un problème d'anxiété ou de dépression face aux vieillissement. De plus la peur de la démence peut majorer la gravité des troubles venant aggraver l'état d'angoisse. Madame K utilise des attitudes défensives face à son anxiété telle que l'agressivité (les cris), les plaintes somatiques, un besoin de tout contrôler. Son incapacité à s’adapter (l'avenir, la mort, changements physiques, sociaux et psychiques) peut se manifester aussi par: la dépression, la tristesse, le sentiment d'inutilité, le repli sur soi, les pleurs, l'insomnie, le désintérêt...

- Règles professionnelles

Malgré un sentiment de lassitude, d'une routine qui s'est installée, je prenais le temps de m’asseoir auprès d'elle pour la rassurer et l'écouter, seule chose que j'étais capable de faire. Je n'avais pas de solution à lui donner face à son angoisse d'être seule, face à l'isolement qu'elle subissait à la maison. J'avais conscience que son état ne s'améliorait plus car depuis des semaines, psychologiquement il n'y avait pas eu d'évolution . Ses angoisses revenaient aussitôt que je sortais de la chambre, me renvoyant mon échec de ma prise en soin. Alors que je me suis renseignée dans les livres sur la psychologie de la personne âgée. J'ai pu appliquer certains outils pour aider ma prise en soin envers cette patiente. Notamment le renforcement du narcissisme et de l'identité du sujet, c'est-à-dire maintenir une image valorisante de la personne âgée. Plusieurs éléments sont importants, comme se présenter, appeler la personne par son nom de famille, utiliser le vouvoiement, tenir compte de son désir, lui laisser le choix de sa tenue vestimentaire, ne pas lui imposer des activités contraignantes pour elle, préserver sa pudeur, son image corporelle et connaître son histoire de vie. Oser aussi de parler de la mort pour lui permettre d'exprimer sa douleur et des interrogations par rapport à son avenir. De plus, je dois accepter que la personne à le droit d'être triste. En lui permettant d'exprimer sa souffrance peut être que le travail d'acceptation pourra commencer à se faire. Il faut assurer à la patiente de ma compréhension de sa situation et que je suis disponible ultérieurement pour continuer à parler.

CONCLUSION

Je mettrai ma situation en lien avec la compétence 6 « Communiquer et contruire une relation dans un contexte de soin ». En effet, confrontée à des situations difficiles des patients plus ou moins angoissés, je me suis apperçue que la verbalisation de leur douleur permettait de l'atténuer et ne pas y rester accroché. Cependant, il arrive parfois que le temps n'est pas en notre faveur pour rester écouter. Et écouter demande de la disponibilité physique mais aussi mentale. Ce qui m'a posé problème dans cette situation, c'est le fait d'être toujours face à la même situation sans sentiement d'évolution ni d'amélioration, un sentiement d'impuissance car les résultats ne sont pas présents physiquement. Ce que je comprends avec du recul, c'est que écouter l'autre dépend de notre psychisme personnel, de notre propre connaissance, de notre atttitude vis-à-vis de l'autre et l'acceptation de son vécu et de son devenir. Peut être n'étais-je pas prête à accepter que la personne âgée dans son processus de perte ne peut aller mieux. Je ne me suis pas rendue compte, que jour après jour j'avais construit malgré tout un lien avec cette patiente, même si ses angoisses revenaient, elles disparaissaient le temps de ma présence. Peut être que cela ne me suffisais pas à me satisfaire en tant que soignante, peut être que j'en voulais plus. Étant donné que c'était ma première expérience auprès des personnes âgées, cela ma fait prendre conscience que l'accompagnement de ces personnes étaient plus important que tous actes médicales à mon sens. La relation, l'accompagnement, la compréhension de leur souffrance sont une des choses qu'ils recherchent le plus en venant se faire hospitaliser.