Étude de cas Co2 Solution Partie II
Par Raze • 18 Mai 2018 • 1 965 Mots (8 Pages) • 524 Vues
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C’est effectivement la vision que M. Crescent a de la stratégie. L’effort doit selon lui être mis dans le développement de la technologie principale afin de passer rapidement de la phase scientifique à la phase technologique puis de finalement se rendre à la phase industrielle. Il faut développer une technologie très robuste adaptée aux changements climatiques et être à plus bas coûts que les compétiteurs. Ensuite dans un avenir lointain, il parle de gonfler son portefeuille de technologie, c’est-à-dire que présentement il offrirait une seule technologie aux clients, son but est de continuer à en développer plusieurs pour pouvoir offrir un éventail de produits et services aux acheteurs.
Donc, si on compare les choix stratégiques des deux décideurs, on remarque que les deux désirent plus que tout d’obtenir crédibilité, financement et enfin une commercialisation de leur principal produit, soit la technologie de catalyseur enzymatique. M. Raymond quant à lui priorise le partenariat dans sa stratégie et M. Crescent désire avant tout développer sa technologie pour qu’elle entre sur le marché et soit industrialisée. Selon moi et ma vision de cette analyse, il n’y a pas de meilleurs choix stratégiques. Les deux sont complémentaires. Si on veut faire évoluer la technologie et la commercialiser, il faut créer des alliances pour aller chercher le financement nécessaire et de la crédibilité et la reconnaissance nécessaire dans leur secteur industriel pour faire face au marché actuel.
Dans le cas d’une opportunité de partenariat, quels sont les critères de sélection mentionnés par les deux décideurs? Qu’en pensez-vous? Sont-ils suffisants et pertinents? Que proposeriez-vous?
Une autre facette de la stratégie consiste aussi à bien choisir ses partenaires d’affaires. Il va de soi qu’il faut faire des choix stratégiques à ce niveau également. CO2 Solution quant à elle, désire s’allier a une compagnie qui a la capacité de bâtir, donc on parle d’une grande entreprise déjà bien établie et bien gérée. Elle cherche un partenaire proche également. Des liens de confiances sont importants pour la direction. On veut bien s’entendre avec les partenaires, avoir une belle synergie personnelle et professionnelle. Le ou les futurs alliés devront comprendre et avoir envie d’en apprendre davantage sur la créativité de CO2 Solution et désirer la voix enzymatique. Il va de soi aussi que le choix s’orientera sur leur importance dans leur secteur. En effet la compagnie vise des partenaires d’envergure dans les secteurs de cimenterie et des sables bitumineux.
Je crois que ce sont de bons critères de partenariat bien réfléchis et analysés selon la situation du marché actuel, la situation financière de l’entreprise, la situation mondiale, etc. Ce que je pourrais proposer par contre à la compagnie serait d’élargir ses horizons par rapport au partenariat. Des alliances pourraient être créées par exemple avec des sociétés qui oeuvrent dans d’autres secteurs industriels. S’ils veulent rester dans le même secteur, il pourrait s’allier avec des partenaires qui gèrent des projets d’envergure ailleurs qu’en Amérique du Nord. En Norvège par exemple, le projet de démonstration CASTOR, témoigne justement de l’intérêt des multinationales à vouloir se tailler une place dans cette nouvelle industrie.
Premier entrant ou second gagnant? Selon vous quels sont les avantages associés à chacun de ces choix stratégiques. Que recommandez-vous à CO2 Solution?
Commençons d’abord par explorer les avantages du premier entrant. Le principal étant selon moi la création de barrières à l’entrée pour les futurs entrants. Aussi, on fait souvent face à une absence de concurrence ou du moins elle peut être faible donc inévitablement la compagnie possède une liberté des prix plus grande. Puis, surtout dans un phénomène déjà d’actualité comme les problèmes liés aux changements climatique, la couverture médiatique est plus grande qu’être deuxième gagnant, donc apporte plus de visibilité à l’entreprise et ses produits. Puis les consommateurs du premier entrant se verront heurter une barrière de sortie établie par les premiers entrants s’ils veulent se tourner vers la concurrence dans le futur. À la lumière de ma lecture du texte 4.1 : Le lièvre et la tortue, j’ai pu constater d’autres avantages tels que le plus grand développement des compétences en matière de recherche et développement et le fait de pouvoir définir les standards et/ou pratiques de référence.
Le fait d’être second gagnant quant à lui possède également divers avantages. En effet être suiveur peut être bénéfique, car il bénéficie de l’expérience acquise et accumulée par le pionnier, l’expérience comprend ce qui a mené aux succès et aux échecs et en tire des enseignements. En imitant le premier, le suiveur bénéficie de coûts généralement moindres en termes de développement et de production. Le suiveur peut aussi développer des avancements technologiques afin de supplanter le premier entrant.
Ma vision à moi est que l’ordre d’entrée sur le marché n’a pas autant d’importance qu’on croyait auparavant. Pour CO2 Solution il m’apparait évident qu’ils veulent être les pionniers dans l’industrie, on peut le remarquer avec tous les brevets déposés et la volonté de commercialiser leur technologie avant la concurrence. Le but est de provoquer une véritable révolution environnementale. Voici un extrait tiré du journal le devoir à l’époque, qui témoigne de leur volonté à être les premiers entrants : «Chez CO2 Solution, on a l'impression de mettre au monde la pièce manquante au casse-tête environnemental. Dans les laboratoires, on sent la volonté, l'idéalisme sans borne. Et un grand rêve, celui de faire la différence et de laisser un héritage à la planète. Dans quelques mois, ce sera mission accomplie.»[1] Le temps à passer depuis cet article publié en 2003, mais le désir est toujours le même en 2006. Ma recommandation est basée sur le fait que CO2 Solution est déjà un chef de file du développement de technologies pour la capture et la gestion du dioxyde de carbone (CO2). S’ils obtiennent le financement voulu, pourquoi ne pas se lancer comme pionnier? Ils semblent avoir une équipe assez compétente pour ne pas tomber dans le piège de s’asseoir sur leur laurier et déjà 10 ans de recherches sont effectués et il existe une possibilité d’alliance avec un connaisseur de l’industrie donc le risque d’erreur de pénétration du marché est moindre.
Conclusion
La technologie se situant dans un secteur
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