Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes

...

sa toilette elle-même au lavabo. La toilette au lit est la toilette personnelle la moins hygiénique. Durant cette toilette, il faut être précis dans les règles d’hygiène mais aussi être sûr que le patient se sente bien, physiquement et mentalement.

Ce moment est un moment privilégié ou le soignant peut prendre du temps avec le résident : pour le comprendre et réaliser ses attentes.

Madame M. était une personne qui se sentait mal à l’aise vis-à-vis de sa toilette, surtout du fait qu’elle ne puisse rien faire pour m’aider et donc, qui parlait beaucoup de sa fille résidant aux États Unis et de son mari décédé, ce qui la contrariait c’est qu’elle allait être en retard pour leur préparer le repas et donc s’agitait vite, au bout de 10 minutes la résidente montrait des signes d’impatience et il a fallu que je gère cette situation en assurant l’hygiène, la pudeur et la sécurité de la résidente.

Ce qui m’a étonné c’est qu’il existe plusieurs technique de la toilette suivant les soignants mais à partir du moment où sécurité, pudeur et hygiène sont respectés, il convient de choisir celle qui nous convient le mieux.

Cependant il m’a manqué d’expérience pratique afin que je sois plus sur de moi dans mes gestes et à être plus rapide et efficace mais aussi à communiquer d’avantage avec les résidents car je suis trop concentrée sur mon soin. Il faudrait donc continuer à effectuer des toilettes pour que mes gestes deviennent plus automatiques.

Je lui ai demandé à plusieurs reprises si mes gestes ne lui faisaient pas mal dû à sa fracture.

Pour la continuité de la prise en charge de madame M, il était nécessaire que je transmette à l’équipe ce qui n’a pas été durant le soin, et surtout l’état physique, psychologique et cutané de la résidente. Nous avions à notre disposition chez chaque résident un ordinateur connecté pour avoir accès au dossier des patients et pour pouvoir faire nos transmissions.

La difficulté majeure de ce soin est de veiller à garantir le respect de la dignité, de la pudeur et de l’intimité du résident en général. Il est réellement difficile de respecter ces concepts sachant que nous ne devons dénuder la personne afin d’assurer son hygiène corporelle.

Il est aussi difficile de savoir mettre en place des techniques pour faire face aux refus des résidents pour trouver des compromis convenant à tous.

Je pense qu’avec de l’expérience, la toilette se fera plus rapidement et que le respect de la résidente sera encore respecté en évitant une exposition trop longue de la patiente dénudée comme le précise la Charte de la personne hospitalisée.

Enfin, je dirais qu’un tel soin devrait se présenter à moi plus difficilement dans un autre cadre, comme par exemple dans un service de réanimation dans lequel il y aurait sûrement plus de tubulures ou de contraintes qui pourraient être une source de difficulté.

Pour conclure, je peux dire que cette expérience m’a permis de mettre en pratique ma technique de soin, de me poser différentes questions sur l’intimité de la personne, son bien-être lors de ce soin.

Et surtout ceci m’a permis de connaître l’importance d’une bonne entente dans une situation entre le soignant et le patient.