Vie politique Francaise cas

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- La mise en place d’une rémunération qui permet à certains de vivre de la politique alors qu’auparavant seul les notables qui avaient les moyens (argent et temps) d’y participer. Le montant de l’indemnité du parlementaire actuel : 7100 € (créée en 1889 ce qui va permettre de démocratiser le personnel politique). On peut largement en vivre (problème de la durée indéterminée de ce métier i.e. risque). Cette apparition de rémunération va entrainer une diversification de l’activité politique. On assiste à une diminution de l’aristocratie de la noblesse au sein du parlement au profit de la moyenne bourgeoisie. Les professions libérales et intellectuelles vont être le plus représentées au sein du XIXème siècle. Par exemple, les avocat très représentés comme représentants de la politique au début du XXème siècle, en 1906, ¼ des sièges à la chambre des députés sont des avocats. Mais aussi des médecins, des enseignants. L’origine sociale est plus basse au fil du temps mais cela reste relatif puisque les professions les plus représentées sont tout de même les avocats ou les médecins ; L’apparition de toutes les couches de la société est au lendemain de la seconde guerre mondiale.

Ce qui change véritablement :

Conséquences : ils vont devoir mobiliser de nouvelles ressources, un savoir faire professionnel, leur qualité oratoire par exemple, ils vont offrir un nouveau bien politique alors que les notables promettaient à leurs électeurs des biens matériels (terres, fonction) on parle de promesse individuelle. Les nouveaux acteurs quant à eux, n’ayant pas les moyens, promettent un bien collectif, non immédiat, seulement pour celui qui sera élu.

L’extension du droit de suffrage en 1848 ; avant cette date, le cens limitait le droit de vote à ceux qui payaient. Les députés du suffrage censitaire étaient élus par 600 personne et 84% des députés étaient élus à moins de 400 voix : les élus connaissaient personnellement les électeurs et étaient proches d’eux socialement. Les scrutins étaient peu disputés, élections souvent au premier tour. Il n’y a pas de réelle compétition politique, pas de campagne électorale et les débats n’étaient pas véritablement politiques. Après 1848, il ne va plus s’agir de convaincre quelques centaines de personnes, mais des milliers, ce qui change totalement les choses en terme de stratégie. En conséquences, vont se créer de nouvelles pratiques politiques comme faire une campagne politique. i.e. une profession de foi, où chaque candidat se présente. C’est un moyen de se faire connaître à ceux qui ne vous connaissent pas. Apparaissent aussi les meeting, les tracts, les campagnes électorales, les comités électoraux. Un certain nombre de nouvelles pratiques avec l’avènement du suffrage universel masculin qui passe de 250 000 électeurs à plus de 9 Millions d’électeurs : très importante transformation dans le corps électoral. I.e. élire et se faire élire sont deux activités qui ont fait l’objet d’un apprentissage social au fil de l’Histoire. Les partis politiques vont pouvoir procurer les ressources nécessaires à cette activité politique aux acteurs politiques pour ceux qui n’ont pas une assez grande fortune pour la financer.

La politique tend à devenir de plus en plus symbolique, les candidats offraient des biens matériels divisibles mais proposent de plus en plus des produits politiques abstraits : un programme politique (où se trouvent des promesses politiques, les idées). Les relations de clientélisme et de patronage vont être remplacées par les dons politiques.

- La profession de foi milieu XIXème siècle : La mise en avant des raisons politiques de voter pour eux, on ne dit plus seulement qui on est, mais aussi à quoi on croit, les valeurs auxquelles on adhère et les idées pour améliorer la vie en collectivité. C’est dans les partis de la classe ouvrière, que le phénomène de professionnalisation est le plus net : nouveau type d’élites qui va se distinguer de la base, des militants des électeurs. On parle de Forme d’apprentissage réciproque lorsque, pendant un moment on assiste à une juxtaposition des notables et des nouveaux acteurs politiques et l’un et l’autre vont s’influencer. Par exemple, ce qui va persister sont les campagnes très courtes et très dépolitisées. De nouveaux élus républicains ont le soucis de se faire élire, et vont s’inspirer de la manière des notables pour faire de la politique. Ils vont ainsi utiliser leur réseau politique, simplement ils vont le faire au profit de la collectivité plutôt qu’à celui d’une personne individuelle. On a des professionnels notabilisés de la politique et des notables qui se professionnalisent. Influence mutuelle.

La figure du professionnel du professionnel de la politique moderne naît de la concurrence de ces deux groupes.

Max Weber décrit le « professionnel politique comme un professionnel qui vit de et pour la politique ».

La professionnalisation politique entraîne la constitution d’intérêts professionnels politiques : ça devient comme d’autres professions pour avoir une augmentation de son salaire par exemple. Qui donne lieu à une allocation chômage et une retraite (loi de 2003). Cette professionnalisation a débouché sur un autre signe, la mise en place d’une formation : on peut faire une carrière politique ce qui n’était pas possible auparavant.

B) de nouvelles organisations : Les partis politiques

Tendent à monopoliser les activités politiques, ils vont être les seuls à s’occuper de la politique.

Définition du parti politique faite par deux politistes américain La Palombara et Myron Weiner : Political parties and political development (1966)

- le parti politique est « une organisation durable dont l’espérance de vie soit supérieure à celle de ses dirigeants ». Ce qui permet de distinguer le parti politique de tous les mouvements ad hoc sur un enjeu particulier.

- « Une organisation (…) entretenant des rapports réguliers et variés avec l’échelon national ».

- « Une volonté délibérée des dirigeants nationaux et locaux de l’organisation de prendre et d’exercer le pouvoir »

- « La recherche d’un soutien populaire (à travers les élections ou de toute autre manière) ».

Trois rôles du parti politique :