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Situation de soins

Par   •  28 Janvier 2018  •  3 584 Mots (15 Pages)  •  412 Vues

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douleurs par excès de stimulation nociceptive :

 les douleurs nociceptives correspondent, généralement à des douleurs d’origine externe (chaleur, brûlure, piqûre, coup, …).

 les douleurs inflammatoires correspondent à des douleurs d’origine interne (inflammation suite à une infection, arthrose, douleurs digestives, …).

 les douleurs neuropatique sont dues à des altérations partielles ou totales du système nerveux, qu’il soit périphérique ou central, entraînant des brûlures et des décharges électriques accompagnées ou non de perturbations de la sensibilité. Parmi les causes de la formation des douleurs neurogènes on compte les sections ou compressions de nerfs (amputation), les dégénérescences de nerf suite à une infections virales (zona, …), les tumeurs ou encore les troubles métaboliques (diabète, …).

 les douleurs psychogènes ou idiopathiques sont dues à des dysfonctionnements du système neuropsychique (trouble émotionnel, trouble psychiatrique, hypochondrie, …). Même si il n’y a pas d’étiologie somatique, ces douleurs sont bien réelles et ne sont pas imaginaires.

 La douleur peut aussi être classée selon sa durée :

 la douleur aiguë est en général brève, immédiate, récente, causée par une stimulation nociceptive résultant d’une lésion tissulaire. Elle persiste en général jusqu’à la fin de cicatrisation par exemple. Elle est provoquée par des agressions de type pincements, piqûres, brûlures.

 la douleur chronique est une douleur qui persiste depuis plus de 3 mois, avec une cause mal définie et qui répond insuffisamment aux traitements. Les douleurs chroniques ont des conséquences sur le quotidien, l’appétit, le sommeil et le moral de la personne. Cela entraîne donc au bout d’un certain temps des douleurs psychogènes, et peut être caractérisée de maladie.

4) L’évaluation de la douleur

L’examen clinique permet de déterminer le siège, la description de la douleur, son intensité, son évolution dans le temps et ses facteurs déclenchant permettent une adaptation thérapeutique.

La perception de la douleur est subjective et tout à fait différente suivant la culture, l’éducation, le sexe, l’âge, l’expérience douloureuse et un certain nombre d’autres paramètres sociologiques. C’est pour cela qu’une autoévaluation et /ou une hétéro évaluation sont nécessaires pour apporter le traitement adéquat et l’ajustement de son efficacité.

Il existe donc différentes échelles pour évaluer la douleur Les Échelles d’auto-évaluation sont réservées aux patients conscients et participatifs.

Ce sont par exemple, l’échelle verbale simple (EVS) : le patient décrit sa douleur, l’échelle numérique (EN) : la douleur est notée de 1 à 10, l’échelle visuelle analogique (EVA) avec une réglette. Cependant pour des patients âgés, des patients non communicants ou encore déments, ces échelles ne conviennent pas et il faut utiliser les échelles d’hétéro-évaluation.

 Les échelles d’hétéro-évaluation

 Échelle comportementale DOLOPLUS est destinée aux sujets âgés présentant des difficultés d’expression, des troubles de la mémoire ou encore des troubles cognitifs.

Elle se compose de dix items répartis en trois groupes (retentissement somatique, retentissement psychomoteur, retentissement psychosocial).

La cotation de chaque item se situe entre 0 et 3 et le score total est compris entre 0 et 30. Un score de 5 sur 30 manifeste la présence de la douleur.

 Échelle ALGOPLUS : c’est une échelle comportementale de la douleur aiguë chez la personne âgée souffrant de troubles de la communication verbale.

Elle est constituée de cinq items. L’observation d’un seul comportement correspondant à un des items implique sa cotation par le soignant. Chaque item côté « oui » vaut un point. Le soignant doit ensuite additionner les points pour obtenir un résultat sur cinq. Un score supérieur ou égal à deux signale la présence d’une douleur.

 Échelle Comportementale pour Personnes Âgées non communicantes (ECPA) : elle est utilisée en gériatrie pour des personnes présentant des troubles de la parole. Elle se fonde sur une évaluation avant, pendant et après le soin. Cette échelle comporte huit items comprenant chacune cinq possibilités, cotées de 0 à 4. Le score total est compris entre 0 et 32 et va d’une absence de douleur à une douleur totale. Seule l’observation du patient par le soignant est mise en jeu, et pour cela il est préférable d’être à 2 soignants. Il faut tenter de saisir l’état des fluctuations de l’état du patient aux différents moments de la journée. La douleur sera donc évaluée puis traitée en fonction de son caractère aigüe, chronique, soudain, ou prévisible.

5) La douleur et le vieillissement

La douleur chronique touche 83 % des personnes âgées vivant en institution. De plus les adultes âgés de plus de 75 ans sont quatre fois plus susceptibles de souffrir d’un problème algique significatif que les jeunes adultes. Les sujets âgés sont avant tout exposés aux douleurs musculo-squelettiques dans le cadre de l’arthrose, de l’ostéoporose et des conséquences mécaniques des chutes. Pour les pathologies neurologiques, les douleurs sont liées à des neuropathies périphériques, à des crampes des membres inférieurs ou à un syndrome des jambes sans repos. Les séquelles d’accident vasculaire cérébral associent des douleurs par troubles du tonus, des rétractions tendineuses... Certaines affections sont responsables de douleurs chroniques rebelles comme les cancers évolués incurables avec métastases osseuses, les ischémies tissulaires d’origine artérielle, les immobilisations prolongées au lit ou au fauteuil avec constitution d’escarres et les rétractions tendineuses.

Certaines plaintes douloureuses traduisent aussi d’autres souffrances difficiles à exprimer comme le sentiment de solitude, la crainte, la peur de la mort. Les plaintes sont multiples, imprécises, diffuses. Elles apparaissent disproportionnées par rapport aux données somatiques.

La douleur entraîne alors des conséquences parfois irréversibles comme les troubles du sommeil, la dépression, l’isolement, la perte d’autonomie, la diminution des capacités

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