SEMCO Travail 1

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Satisfaire les besoins sociaux :

La production de l’entreprise va dépendre de la satisfaction des ouvriers (sentiment d’appartenance, bien être, etc.). « Selon le mouvement des relations humaines, la productivité dépend de la satisfaction de besoins humains sociaux » . Il importe donc de « contrecarrer les effets néfastes de la gestion technocratique et impersonnelle » . À travers différentes actions, la SEMCO tente d’améliorer la qualité de vie de ses membres au travail, favorisant ainsi la satisfaction et le bien-être de tous. « Il est également possible que certains bureaux vifs et clairs soient vides car rien n’empêche les employés de passer un après-midi à la plage (Fisher 2005) »

Le modèle participatif quant à lui met l’accent sur la dimension humaine et démocratique. Le but des chercheurs est de s’interroger sur les sources de motivation propre à chaque individu. Il favorise la prise de décision de chacun non seulement au niveau directionnel. Voyons comment la SEMCO utilise certains éléments de ce modèle.

L’autoactualisation :

L’autoactualisation correspond à l’acte de concilier ses propres besoins individuels avec les besoins organisationnels. La pyramide de Maslow exprime bien ce principe en définissant les différents paliers d’épanouissement. Afin d’instaurer l’autoactualisation dans son entreprise, la SEMCO a mit en place « l’idée de la retraite à temps partiel, Retire a little bit, est de proposer des modèles flexibles de départ à la retraite. Avec cette initiative, SEMCO fait face au vieillissement de la population car l’entreprise donne la possibilité aux employés plus âgés de respecter le rythme de leur corps, tout en demeurant des acteurs impliqués dans l’organisation » .

Relations entre les personnes et l’organisation :

Les employés font parti intégrante de leur développement au sein de l’entreprise. « L’entreprise encourage les employés à changer périodiquement d’activité, de fonction ou d’unité d’affaire. Cette rotation du personnel dans l’entreprise permet de faire accélérer le développement de compétences multiples et d’augmenter la synergie entre les différentes parties de l’entreprise » .

En résumé, tandis que le mouvement des relations humaines tente de comprendre le lien entre la dimension humaine du travail et la productivité, le modèle participatif quant à lui, permet à l’employé de contrôler ses propres tâches et de participer à son développement. La mise en place de différentes actions décrites plus haut nous font croire que la SEMCO a nécessairement cru bon de valoriser ces théories managériales dans son organisation.

Question 3

Tout d’abord, la compréhension de l’essence du capitalisme est primordiale. Cette structure économique adoptée par plusieurs pays à l’échelle mondiale se traduit autant de façon économique, sociologique et politique. Ce système agit en tant que moteur de création de richesse et de croissance économique. Il met de l’avant les progrès technologiques et l’innovation en misant sur l’initiative individuelle, la libre concurrence et l’accroissement des profits; le but premier étant d’augmenter le revenu et de renouveler le capital.

La révolution industrielle au milieu du XVIIIe a joué un grand rôle dans le tournant du système économique. À cette époque, l’économie, principalement basée sur l’agriculture et l’artisanat tend à disparaître pour laisser place aux usines. Ces changements sociétaux font naître un nouveau système économique : le capitalisme industriel. Celui-ci étant basé sur « l’optimisation de la production, l’investissement matériel dans les moyens de production et sur le rendement des investissements à moyen et à long terme. » . Le dirigeant était à la fois propriétaire, gestionnaire et actionnaire de sa compagnie.

La SEMCO, vient contredire un des principes du capitalisme industriel où le dirigeant est la pierre angulaire de l’organisation. En effet, suite aux changements fondamentaux qui ont fait passer le chiffre d’affaires de l’entreprise de 4 à 212 millions de dollars sur une vingtaine d’années, l’implication de Ricardo fût dégressive :

Déjà en 1994, il ne consacre plus qu’un tiers de son temps aux activités de l’entreprise, travaille de plus en plus de chez lui et met l’accent sur d’autres apprentissages […] à partir de l’année 2000, le ‘’leadership’’ à la SEMCO est assuré par une équipe de cinq personnes, appelées les ‘’cinq mousquetaires’’. […] La présence de cette équipe permet à Ricardo Semler de se retirer presque totalement des activités de la SEMCO entre 2000 et 2005 son souhait étant qu’à terme l’entreprise n’ait plus besoin de lui.

Le capitalisme financier quant à lui, se concentre principalement sur « l’investissement immatériel spéculatif, la maximisation des profits et le rendement des investissements à très court terme » . Il désigne un système économique fondé sur des activités de spéculation financière :

Au début des années 80, le secteur maritime dans lequel s’insèrent les activités de la SEMCO est en crise, ce qui amène l’entreprise à une forte récession (Stockport et Chaddad, 2000). L’entreprise procède donc à une diversification importante de ses activités; un processus qui débute par une série d’acquisitions d’autres firmes. […] L’entreprise est constamment à la recherche de nouveaux partenariats qui disposent d’un savoir particulier et qui visent un développement international de leurs activités.

En misant sur l’acquisition d’autres entreprises dans le but de développer et de diversifier ses activités commerciales, la SEMCO vise à tirer des profits dans une échelle de moyen à long terme. Ainsi, les formes d’investissements mis de l’avant par l’entreprise viennent écarter les principes associés au capitalisme financier puisque celui-ci est basé sur une échelle de temps à très court terme.

La vision du capitalisme chez SEMCO est bien différente que celle employée par d’autres entreprises similaires. Elle repose d’avantage sur des valeurs socialistes et tente de mettre de côté les fondements du capitalisme financier. « De manière générale, on respecte plus les aspects anthropologiques et humains que les aspects politiques. » La SEMCO mise donc sur le bien-être de ses employés dans le but d’en retirer un maximum quant à leur productivité. Cet aspect socialiste vient démanteler les valeurs du capitalisme