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Paratexte cas

Par   •  26 Mars 2018  •  1 380 Mots (6 Pages)  •  450 Vues

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Trois documents de genres différents nous amène à nous pencher sur un sujet plus que difficile : l’enfermement et la maltraitance juvénile dans les établissements pénitentiaires des deux siècles derniers. Dans quelles mesures les conditions de vie au sein de ses établissements ont-elles évolué ?

Nous nous pencherons dans un premier temps sur l’enfermement abusif et les violences au sein de ces établissements, nous montrerons dans un second temps l’impact des révoltes et engagements liés à ce sujet.

Comme expliqué dans le document 2, en 1860 la solution à la délinquance juvénile se traduit par l’enfermement qui est devenu systématique. Cependant celui-ci se fait de façon abusive. Tant sur la durée : « les mineurs y sont placés de très longues années » (Jacques BOURDIN, doc2) que sur l’intensité « on renforcera le dressage en intensité et en durée »(Jacques BOURDIN, doc2). De plus il n’y a aucune distinction entres criminels et innocents, ni même de hiérarchie sur la gravité des crimes présumés commis. Dans le document 3, Emmanuelle BOUCHEZ explique que le personnage Loulou Delpierre « fut interné manu militari dans l’une de ces colonies pénitentiaires pour enfants » après avoir été « abandonné par ses parents ». Il est alors enfermé avec « des gamins de toutes trempes, du simple chapardeur au violeur pervers ». On retrouve donc ici bien l’idée d’enfermement abusif, mais ce n’est rien comparé aux conditions de vie au sein même de ces colonies.

En effet, la violence est le maître-mot de ces lieux. Des violences verbales comme l’indique l’anaphore du document 1 « Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan ! » mais qui ne valent pas les violences physiques. On retrouve dans les trois documents un certain nombre de qualificatifs à caractère violent tels « coups de fusil » (doc 1 Jacques PREVERT) ; « chatiment », « punition » (doc2 Jaques BOURDIN) ; « horreur » « violence » « maltraitance » (doc 3 Emmanuelle BOUCHEZ). Emmanuelle BOUCHEZ va même jusqu’à qualifier le centre pénitentiaire de Belle-île-en-Mère de « bagne ». Des violences physiques venant des gardiens « Et les gardiens à coups de clefs lui avait brisé les dents » (doc1 Jacques PREVERT), entrainant « les enfants dans un état de peur permanente » (doc 3 Emmanuelle BOUCHEZ) les obligeant à apprendre «l’art de survie ». Emmanuelle Bouchez dénonce que ces violences « entrainaient souvent la mort d’enfants dans l’indifférence générale ». Ces conditions infâmes ont finalement entrainé des révoltes. Aussi bien des enfants eux-mêmes que de la population.

En premier lieu, de petites révoltes ont émergé au sein de ses établissements. Les enfants montraient leur mécontentement : « sur le mode de la révolte »(doc 3 Emmanuelle BOUCHEZ), « Il avait dit j’en ai assez de la maison de redressement » (doc 1 jacques PREVERT). Jusqu’à la fameuse révolte de Belle-île-en-Mer (dont il est principalement question dans le document 1) menant à une évasion massive d’enfants de l’établissement pénitentiaire. Cette révolte entraine une prise de conscience générale, et une seconde révolte : celle d’écrivains, journalistes, et cinéastes comme le montre d’ailleurs la diversité des trois documents sur lesquels se porte cette synthèse. Dans le document 2, l’auteur cite « Louis Roubaud » et « Alexis Danan » tous deux journalistes qui dénonceront les violences et maltraitances dans ces centres pénitentiaires. Le dernier est également à l’origine de l’œuvre dont il est question dans le document 3.

Ces révoltes finiront dans la deuxième moitié du XXé siècle par pousser le gouvernement à des réformes politiques concernant ces établissements.

Il aura donc fallu de nombreuses années de violences de maltraitances et de révoltes pour enfin obtenir un changement notable.

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