Observation cas
Par Christopher • 7 Mai 2018 • 2 505 Mots (11 Pages) • 543 Vues
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se rapporte à la « personnalisation » et à l’ « être » (valeur intrinsèque) représenté par William James et Virginia Sattir. La deuxième orientation évoque la « socialisation » et le « paraitre » (valeur extrinsèque) valorisé par Charles H. Coolley et Nathaniel Branden.
William James détermine l’estime de soi comme « la conscience de la valeur du moi » et met en évidence la dimension intrapersonnelle, intrapsychique (ce que je pense de moi) et l’importance des émotions dans la construction du Soi (représentation affective que l’on se fait de soi-même). Il différencie l’être de l’avoir.
Virginia Sattir quant à elle évoque l’estime de soi par l’ « être » c’est-à-dire « la conviction de pouvoir être aimé et heureux, et de le mériter tout simplement parce qu’on est un être humain » . Cette conscience de soi permet « d’avoir du recul sur soi, de s’observer, de s’analyser, donc de se changer, de s’adapter, de s’améliorer […] Mais elle peut aussi servir à se détester, se mépriser, se critiquer » .
La deuxième tendance qui est la plus répandue aujourd’hui est représentée par Charles H. Coolley, il détermine l’estime de soi comme « la façon dont les autres me valorisent, mon image dépend de la façon dont ils me perçoivent » . La valeur personnelle est ici associée à l’approbation d’autrui.
Pour Nathaniel Branden l’estime de soi est « la disposition à se considérer comme compétent pour faire face aux défis de base de l’existence et digne d’être heureux » la valeur que les personnes s’attribue est lié à la valeur extrinsèque c’est à dire aux compétences, aux résultats, à leur apparence social (réputation), cela étant déterminé par le jugement d’autrui.
Certains auteurs comme Bolognini et Plancherel, ou Monbourquette tendent à montrer le caractère complémentaire des deux approches. Bolognini et Plancherel évoquent le fait que l’ « être » et le « paraitre » « s’interstructurent dans un même processus le développement de la personne en situation et en interactions sociales » .
Monbourquette quant à lui énonce le fait que « l’estime de soi pour sa personne et celle pour sa compétence sont toutes deux nécessaires. Il importe de trouver un juste équilibre entre les deux, de les harmoniser correctement. » . Toutefois il met en évidence sa préférence pour l’estime de soi pour sa personne, en effet le jugement des autres se construit en fonction de l’estime que la personne à d’elle-même. Une personne qui a une bonne estime de soi aura plus de confiance en ses capacités et sera plus déterminé pour atteindre ses objectifs, toutes ces attitudes amèneront des jugements positifs de la part d’autrui, qui en retour alimente la qualité de l’estime de soi. L’ « être » et le « paraître » se nourrissent mutuellement. Ce mécanisme est appelé « le cycle dynamique des régulations réciproques entre l’être et le paraitre » .
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III) Élaboration de la grille
Pour pouvoir collecter les données, je me suis inspiré de l’échelle toulousaine d’estime de soi (Oubrayrie, Safont et Tap, 1991) c’est une échelle d’attitude qui permet de saisir, comprendre l’image de soi du sujet à partir des différentes composante (comportementale, cognitive, émotionnelle) de l’estime de soi et permettra de donner une indication de l’image de soi du sujet.
J’ai repris les aspects ou l’estime de soi intervient, se manifeste (comme ETES). soi projectif (regard sur son avenir sur ses évolutions), soi scolaire(regard sur ses capacités, sur son travail), soi émotionnel(son ressenti, ses émotion ses sentiments), soi social( attitude face aux adultes et face à ses pairs, face au groupe), soi physique (perception de son corps) se sont les critères de l’ETES ( regroupe dans la globalité) puis j’ai rajouter la dimension non verbale (tête baisser ou relevé, en avant ou retrait, courbé ou droite) car je pense que ce dernier donne des indications que le sujet n’a pas l’impression de laisser transparaitre. A travers ma grille d’observation je cherche à obtenir des données quantifiables. Afin de pouvoir quantifier les données je relève les manifestations verbales et non verbales positives et négatives pour cela (positif : valorisation, confiance en soi, affirmation ; négatif : se dévalorise, doute de soi, négation)) . Je cherche à mettre en évidence les dimensions de l’estime de soi qui se manifeste de façon positive.
Je pense que cette outil est cohérent car prend en compte de façon global le ressenti et les attitudes de l’individu par rapport à son image de soi. Les différentes facettes du Soi précédemment cité permettent de mettre en évidence la perception plus ou moins positive qu’à le sujet de lui-même.
IV) Le protocole
J’ai choisi d’effectuer mes observations lors des entretiens hebdomadaires de la jeune fille. Le nombre de séquences sera de 5 d’une durée de 30 minutes, une session par semaine.
Je suis situé derrière le bureau un peu sur le coter. J’ai choisi de ne pas informer la jeune de mon observation. Pour recueillir les données observés j’ai choisi d’utiliser mon téléphone portable que l’adolescente ne voit pas puisqu’il est cacher derrière le bureau j’ai réalisé un mini tableau ou chaque dimensions et manifestations sont représenter par une lettre, en fonction des manifestations je mets un bâton dans la colonne correspondante.
Mes observations seront non actives car l’adolescente est déjà en interaction avec l’éducatrice et ma simple présence représente en soi un biais il ne me semble pas nécessaire d’en rajouter par mes interventions.
V) L’analyse
A) Le non verbal
A travers mes différentes observations j’ai pu constater que à chaque fois la jeune fille est assise a les bras croisés sur les genoux, le dos légèrement courbé et la tête légèrement rentrée dans les épaules ainsi que les pieds qui se balancent. Cette attitude corporelle est présente sur les 5 sessions et dur tout le long de l’entretien. Une seule fois lors du dernier entretien que j’ai observé l’adolescente se redressera (tête et buste) cela concerne le soi projectif.
B) Le verbal
Le Soi projectif (avenir, évolution) : au cours des différentes sessions, on peut constater une évolution positive du nombre de manifestations positives. Passant de 5 à la première session à 14 à la dernière avec un score total de 47 manifestations
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