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Mourir dans la dignité cas

Par   •  7 Mars 2018  •  1 282 Mots (6 Pages)  •  554 Vues

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Ensuite, le corps du défunt ne peut pas être utilisé. L’article 16-2 du code civil dispose que « Le juge peut prescrire toutes mesures propres à empêcher ou faire cesser une atteinte illicite au corps humain ou des agissements illicites portant sur des éléments ou des produits de celui-ci, y compris après la mort ». Cela signifie que même mort, l’être humain doit être respecté et il en va de même pour son corps. Ainsi, l’article 16-2 du code civil interdit par exemple d’utiliser les produits du corps du défunt comme ses cheveux ou ses yeux. Le corps humain est donc protégé dans sa dignité même après la mort.

Mourir dans la dignité semble donc être un principe respecté par la loi française de par le droit au soin mais aussi de par la protection du corps du défunt. Cependant, le droit à la dignité dans la mort ne permet pas entièrement de mourir avec décence. En effet cela peut se traduire par un acharnement thérapeutique qui pose la question de l’euthanasie.

- Mourir dans la dignité, des lacunes évidentes de la loi

La loi a des lacunes concernant la dignité dans la mort, en effet, l’acharnement thérapeutique est une réalité (A) et pose la question de la légitimité de l’euthanasie (B).

- Le problème de l’acharnement thérapeutique

L’acharnement thérapeutique peut empêcher de mourir dans la dignité. En effet, l’acharnement thérapeutique signifie que des soins sont apportés de manière accrue, parfois inutile et parfois violente au malade, qui lui ne supporte plus ces soins et souhaite seulement ne plus souffrir. Cette notion est souvent utilisée dans les cas où le patient n’est pas en état de dire ce qu’il veut, parce qu’il a perdu sa motricité ou bien parce qu’il ne peut seulement communiquer que partiellement avec une partie de son corps. Dans ces cas là, la famille s’oppose à l’arrêt des soins ou au contraire veut mettre un terme aux souffrances de la personne. Dans notre société où l’on repousse de plus en plus loin la mort, il parait difficile d’imaginer vouloir en finir mais lorsqu’une personne ne peut plus bouger, ne peut plus parler, peut-on encore parler de vivre ? ou est-ce uniquement de la survie ?

L’acharnement thérapeutique pose la question de la légalisation de l’euthanasie pour mettre fin à ses souffrances.

- Une euthanasie très controversée

Un projet de loi sur l’euthanasie a été voté par les parlementaires dans la loi du 28 janvier 2016. Celui-ci permet un droit à la sédation profonde et continue, c’est-à-dire le droit pour un malade de s’endormir s’il a une maladie incurable pour ne plus sentir sa douleur. Cela ne met pas fin à sa vie. Les directives anticipées elles passent de souhaits à véritable obligation à suivre pour le médecin. L’euthanasie active est autorisée au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Colombie et en Belgique. Ce sont donc seulement quatre pays au monde.

L’euthanasie pose un réel problème car même si une grande majorité de la société est pour le droit à l’euthanasie, y compris les médecins, peu sont prêts à la pratiquer. Cela pose le problème de la responsabilité du geste, de la détermination des cas dans lesquels elle doit être pratiquée, de qui est capable de décider de la vie de quelqu’un qui n’en veut plus. Ainsi dans l’affaire Vincent LAMBERT, qui est dans un état de conscience minimal et végétatif suite à un accident de voiture, ses parents se battent pour son maintien en vie tandis que sa femme a obtenu l’arrêt des soins. Cependant, l’hôpital dans lequel Vincent LAMBERT est a préféré mettre un terme à la procédure de fin des soins car ils étaient menacés et la controverse grondait. La question porte donc sur la responsabilité de celui qui accompli l’euthanasie, ainsi que sur les cas dans lesquels elle doit être pratiquée.

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