Le présidentialisme en Afrique: le cas de la côte d'Ivoire depuis les indépendances jusqu'à nos jours.
Par Ninoka • 7 Juin 2018 • 2 893 Mots (12 Pages) • 683 Vues
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C’est aussi comme le disent d’autres auteurs, le fait permis ou non par la constitution, pour un président de la République de s’affirmer comme l’institution prédominante dans un régime, elle est parfois proche de la dictature.
C’est donc une configuration institutionnelle particulière, où le Président de la République, en droit et/ou en fait, concentre l’essentiel de l’autorité, au détriment des autres pouvoirs. L’équilibre des institutions, à la base du régime présidentiel, fait ici défaut ; la séparation tranchée des pouvoirs s’efface ; le chef de l’Etat domine tout le système. Selon Richard Moulin, la notion de présidentialisme bouscule, subvertit, la classification traditionnelle des régimes politiques : elle est utilisée pour caractériser la domination, voire la toute-puissance du Président de la République, autant dans un régime semi-présidentiel comme celui de la V° République française, que dans un régime présidentiel déformé comme dans la plupart des Pays africains. Le présidentialisme n'est qu'un nom moderne, parmi d'autres, pour désigner une certaine forme de monarchie élective.
Ainsi, les pays africains qui ont adopté le régime présidentiel comme régime politique ont tous basculé dans le présidentialisme, maintenant de ce fait leurs Etats dans l’absence totale de démocratie et de bonne gouvernance.
Dans le cadre de notre recherche, nous allons étudier les cas de la Côte D’Ivoire qui, à l’instar de nombreux pays africains, à donné dos au régime présidentiel, pour s’installer dans le présidentialisme.
La Côte D’Ivoire est un pays de l’Afrique de l’Ouest, avec 22.800.000 habitant, avec une superficie de 322.462 km2 et pour capitale Yamoussoukro. Ce pays qui tant vers l’émergence et qui a pour souci de maintenir dans la durer son statut de puissance économique de l’Afrique de l’Ouest et partant de toute l’Afrique a retenu mon attention d’abord parce que c’est mon pays et ensuite, pour accompagner les autorités politiques dans la bonne gestion des affaires publiques. Il est bon pour les intellectuels que nous sommes de relever les tares de notre pays en vue de les corriger pour que nous puissions atteindre l’émergence tant désirée dans tous les domaines d’activité.
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La carte d’Afrique représentant la situation géographique de la Côte D’Ivoire sur le Continent
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La carte de la Côte D’Ivoire avec ses pays frontaliers
- JUSTIFICATION DU SUJET
Les sujets portant sur les systèmes politiques et surtout sur les systèmes politiques africains suscitent beaucoup d‘intérêt au sein de la communauté scientifique et dans l‘opinion publique en général. Ce mémoire vient s’ajouter à un ensemble d‘études sur les régimes politiques adoptés par les Etat africains, notamment le régime présidentiel adopté par la plupart des Pays africains au lendemain des indépendances. Ce système politique qui est pratiqué aux Etats-Unis et qui est passé par les pays latino-américains, a été épousé par les pays africains qui l’on hérité de la colonisation. Malgré la persistance des Etats africains à demeurer dans ce système politique, celui-ci nous démontre chaque jour son inefficacité. Considérant les échecs successifs du régime présidentiel qui instaure le présidentialisme en Afrique et particulièrement en Côte D’Ivoire, notre étude devient d‘une grande utilité afin de comprendre les effets néfastes de la déformation du régime présidentiel pour créer un autre système politique qui tend à être légitimé par la plupart des Constitutions africaines, c’est-à-dire le présidentialisme. Par ailleurs, cette utilité se voit renforcer du fait de la situation de crise alarmante que traverse les pays africains adeptes de ce système politique depuis plusieurs décennies. Pour la Côte D’Ivoire, pays avec plus de 60 ethnies, le présidentialisme se présente comme une source perpétuelle de conflits.
Outre l‘actualité frappante de notre sujet, ce projet de recherche trouve également son originalité dans l‘approche pluridisciplinaire (science politique et droit constitutionnel) sous laquelle il s‘articule.
Enfin, ce thème de recherche se démarque des autres études sur le régime présidentiel qui n’est pas en soit mauvais, mais qui a été perverti dans son application par l’instauration par les dirigeants africains d’un système qui rejette la séparation des pouvoirs voulu par le régime présidentiel.
Notre sujet sur le régime présidentiel présente un double intérêt. L’un est théorique et l’autre pratique.
L’intérêt théorique découle de ce que les pays africains doivent avoir le courage d’adopter des régimes politiques qui sciaient à notre continent au lieu de prendre systématiquement ce qui vient du colon au risque de le déformer. Cela relance le débat relatif à la capacité des Etats africains à s’unir pour trouver les solutions africaines à leurs problèmes politiques communs persistants et leur aptitude à relever le défi de bonne gouvernance qui se présente à eux. Ce qui constitue un vaste champ de recherche scientifique à exploiter.
Ainsi donc, dans le cas de la Côte D’Ivoire, se sera un enseignement pour la classe politique qui devra adopter un système politique en tenant compte de sa pluralité ethnique et de sa diversité culturelle.
L’intérêt pratique porte sur les cibles visées par la présente étude. Il s’agit des gouvernements, des responsables d’institutions et d’administration, la société civile et les citoyens en général car c’est le système politique dans un pays qui détermine la politique générale d’un Etat. Cette étude intéressera certainement les gouvernements qui pratiquent le régime présidentiel présidentialisé en occurrence la Côte D’Ivoire.
- PRESENTATION DE L’OBJECTIF DE LA RECHERCHE
Notre étude a pour but de montrer à notre gouvernement que nous le système politique mis en place a vu naître le présidentialisme qui n’est pas approprié pour nous. Et qu’il faut peut-être penser à expérimenter un autre système politique si on veut atteindre l’objectif de la démocratisation et du développement de notre pays. Si pour atteindre les objectif de développement et de démocratisation il faut avoir des institutions fortes qui consolident la séparation des pouvoirs et garantissent
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