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Le politique selon Aristote.

Par   •  1 Juin 2018  •  1 787 Mots (8 Pages)  •  832 Vues

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[pic 10]

B)

Pour Aristote, l'homme est donc « un animal politique », c'est-à-dire un être qui vit dans une cité. Il voit notamment la preuve que les hommes sont des êtres sociaux et des animaux politiques de manière beaucoup plus évidente que les animaux grégaires dans le fait que « la nature ne fait rien en vain ; or seul parmi les animaux l’homme a un langage ». Ainsi la nature a doté les hommes de la capacité de discourir, ce qui les rend capables de partager des valeurs et des concepts moraux tels que le bien et le mal, puis le juste et l’injuste. L'homme est donc le seul des animaux à posséder le logos, conçu comme la faculté lui permettant de percevoir et d'exprimer le juste et l'injuste. Et c'est la commune possession de cette capacité qui est au fondement de la famille et de la cité. « Or avoir de telles notions en commun, c’est ce qui fait une famille et une cité ».

Texte 2 :

II-

A)[pic 11]

Aristote s’intéresse ensuite à l’organisation politique de la cité. Cette dernière repose sur une gestion des inégalités car les citoyens n’ont pas tous la même qualité et n’apportent pas la même contribution à la communauté. Il distingue 2 égalités :

- L’égalité numérique, par laquelle chaque citoyen vaut chaque citoyen, ce qui entraîne une règle de la majorité simple pour les décisions.

- L’égalité selon le mérite, où le pouvoir de chaque citoyen dépend de sa richesse, soit qu’il ait des droits de vote proportionnels à ses biens comme dans une société par actions, soit qu’il appartienne à telle ou telle classe de revenus.

[pic 12]

Aristote a classé les régimes politiques selon la proportion qu’ils établissaient entre les deux égalités. Dans la démocratie, c’est l’égalité numérique qui l’emporte, et dans l’oligarchie c’est l’égalité selon la fortune. Pour Aristote, « il faut avoir recours sur certains points à l’égalité numérique, sur certains autre à l’égalité selon le mérite ». Il finit toutefois par dire que la Constitution la plus stable est celle du régime populaire, car il s’appuie sur les classes moyennes.

Extraits d’Éthique à Nicomaque d’Aristote :

Texte 1 :

B)[pic 13]

Aristote distingue deux justices :

- La justice distributive est « celle qui intervient dans la distribution des honneurs ou des richesses ou des autres avantages qui se répartissent entre les membres de la communauté politique ».

- La justice corrective, elle est « celle qui réalise la rectitude dans les transactions privées ».

La justice corrective concerne les transactions privées volontaires (vente, achat, etc.) et involontaires (crimes et délits). Elle obéit à une égalité arithmétique (=la même pour tous) stricte : que l'homme lésé soit puissant ou misérable, le rôle de la justice est de rétablir l'égalité en versant des intérêts de même valeur que le dommage, comme s'il s'agissait de biens échangés dans un acte de vente.[pic 14]

La justice distributive concerne la répartition des biens et des honneurs entre les membres de la cité. Ici, la justice n'est pas de donner à chacun la même chose, car il faut tenir compte du mérite : l'égalité n'est alors pas arithmétique, mais géométrique, car elle implique des rapports de proportion (à chacun selon son mérite).[pic 15]

Texte 2 :[pic 16]

Aristote dit de la justice qu’elle est l’ordre objectif de la communauté politique.

Dans le deuxième texte, il apparaît que la justice est la disposition qui nous fait non seulement accomplir des actes justes, mais aussi désirer de les accomplir. Le juste est ce qui est susceptible de créer et des sauvegarder le bonheur de la Cité. En somme, la justice est une vertu complète, qui se distingue des autres vertus parce que celui qui la pratique le fait autant envers lui-même qu’à l’égard d’autrui. Elle est donc la plus importante des vertus. La justice est le milieu entre les dommages subis et les dommages commis. En ce sens, elle est le juste milieu entre deux injustices : celle d’un excès d’avantages et celle d’un excès d’inconvénients.

CONCLUSION[pic 17]

Aristote considère la cité comme une entité naturelle qui ne peut perdurer sans justice.

Le but chez Aristote est l’excellence morale qui doit mener à la vie éthique. Mais la recherche de cette excellence « relève de la politique » car la vertu n’est pas un exercice solitaire mais qui n’a de sens que collectif, au sein de la Cité. La politique a donc un fondement et une fin éthiques. La Cité elle-même repose sur la base éthique de la justice qui doit régner entre les citoyens.

[pic 18]

(INTERROGATION DE LA THESE)

La cité est-elle seulement naturelle ?

On peut opposer la thèse du naturalisme de la cité d'Aristote à celle de Rousseau, qui lui au contraire pensait que la sociabilité n'était pas une tendance naturelle chez l'homme.

Il existe une sorte de convention dans la cité, d’ailleurs on peut considérer tout de même que la thèse d’Aristote suppose une relative conventionalité de la cité puisque la notion de justice suppose forcément des règles entre les hommes.

Bibliographie et crédits image :

http://www.les-philosophes.fr/auteur-aristote.html

http://www.babelio.com/auteur/-Aristote/2654

http://www.villemagne.net/site_fr/alexandre-le-grand-entourage-philosophes-aristote.php

http://www.thierry-guinhut-litteratures.com/article-aristote-pere-de-la-philosophie-des-oeuvres-completes-a-la-pleiade-en-passant-par-annabel-lyon-124993193.html

http://www.fichesdelecture.com/auteurs/aristote

http://www.histoiredumonde.net/Aristote.html

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