Le phénomène criminel.
Par Christopher • 7 Novembre 2018 • 2 399 Mots (10 Pages) • 411 Vues
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Au Moyen Âge, les violences et les meurtres sont répandus puisque la violence fait partie du mode de vie. En effet, il faut défendre sa réputation et lorsqu’on est agresser par quelqu’un, il faut se venger pour défendre son honneur. La répartition de la délinquance n’est pas la même puisqu’elle est massivement rural à l’époque. Aujourd’hui, on compte beaucoup moins de violence et la délinquance est urbaine.
Le processus de civilisation des moeurs permet à des normes de comportement de se mettre en place. La logique de l’honneur perd de son importance et les atteintes aux personnes diminuent. Les violences ne sont plus dans la sphère publique, mais dans une sphère privée. Les atteintes aux biens deviennent plus importantes.
II - Les tendances d’évolution de la criminalité enregistrée depuis les années 1950.
Depuis les années 1950, les statistiques criminelles ont augmentées durant les Trente Glorieuses. Le taux global des statistiques criminelles n’est plus publié depuis 2009. De 2002 à 2009, on constate une faible diminution des infractions.
a) Les atteintes aux biens.
Il y a une croissance considérable des atteintes aux biens depuis 1950, mais une baisse à partir de 2003. Cette progression est liée à la période des Trente Glorieuses puisque c’est le développement de la société de consommation. Les biens sont faciles à voler. À partir des années 1970, il y a une stabilisation des atteintes aux biens. La part des atteintes aux biens à diminuer dans la criminalité globale. Parmi les atteintes aux biens, on retrouve principalement les vols. Le taux de plainte ou de recourir à la police est plus élevé qu’en matière de violence.
b) Les atteintes à l’intégrité physique.
Il y a une croissance importante en un demi-siècle des atteintes aux personnes. Cette progression est plus tardive que celle des atteintes aux biens. L’indicateur des atteintes à l’intégrité physique est un indicateur global des violences. Les violences sont une petite part de la délinquance.
• Les homicides.
Les homicides sont rares puisqu’ils représentent 0.4%. Si on se réfère à une période longue, il n’y a jamais eu aussi peu d’homicide en France. Même sur la période contemporaine, les homicides n’ont pas cessés de diminuer. La justice différencie les homicides crapuleux et les homicides non crapuleux. Les homicides sont majoritairement non crapuleux.
L’homicide est une criminalité d’intra-relationnelles, c’est-à-dire que l’auteur et la victime se connaissent. Près d’une fois sur quatre, l’homicide est conjugal. Les crimes passionnels sont une forme d’homicide conjugal où les auteurs ont des traits de personnalité particulier.
• Les violences.
1. Les violences physiques non crapuleuses.
Les violences physiques non crapuleuses sont les coups et violences volontaires non mortels, violences commisses à l’encontre des dépositaires de l’autorité, mauvais traitements et abandons d’enfants. Les violences physiques non crapuleuses augmentent de plus en plus depuis le milieu des années 1990.
Dans un tiers de cas, il s’agit de violences intra-relationnelles. Les statistiques de police sont sous-estimés. Les hommes sont majoritairement victime de violence.
2. Les violences crapuleuses.
Les vols avec violence augmentent, mais c’est une toute petite part des violences et des atteintes aux biens. La plupart de ces vols sont les vols de téléphone portable.
• Les infractions à caractère sexuel.
Les infractions à caractère sexuel réunis les viols et les attentats à la pudeur, c’est-à-dire le harcèlement et autres agressions sexuelles. La moitié de ses violences à caractère sexuel sont réalisés sur des victimes mineurs. Les statistiques de police évoquent une évolution du taux de plainte même s’il reste très bas. Beaucoup de personne ne porte pas plainte. Ce n’est pas dans un espace public qu’on a le plus de « chance » d’être victime de violence sexuelle. En effet, les faits sexuels ont lieu au domicile de la victime ou dans un autre domicile. Il s’agit d’une criminalité d’inter-connaissance.
Le taux de plainte est bas puisque 80% des victimes ne portent pas plainte.
III - Les caractéristiques des auteurs et des victimes.
a) Les caractéristiques des auteurs.
La personne ayant fait l’objet d’une condamnation pénale est plus particulièrement la population pénale, c’est-à-dire, les personnes condamnées à une peine de prison et les personnes non encore jugées mais laissant l’objet d’une détention provisoire dans l’attente d’un jugement.
• Le sexe des délinquants.
En 2015, 17% des personnes dont les affaires ont été prêtées par le parquet étaient des femmes et 79% étaient des hommes. Les 4% restants étaient les personnes morales : associations, syndicats. Au 1er janvier 2016, 2147 personnes écrouées (en prison) étaient des femmes et plus de 64 mille étaient des hommes.
Les femmes sont rarement incarcérées. Plus les faits sont graves, plus les femmes sont sous-représentées. La délinquance des femmes est une délinquance contre les biens. Les femmes sont moins arrêtées que les hommes.
• L’âge des délinquants.
Le plus grand nombre de détenus ont entre 25 et 45 ans et l’âge moyen est 31 ans. Selon une analyse criminologique, en 20 ans, le nombre de détenu âgés de 30 à 40 ans à doubler tandis que le nombre de détenu âgé de plus de 60 ans à été multiplier par cinq. La délinquance des auteurs mineurs augmentent fortement. En 2015, le nombre d’affaire traité par le parquet au sujet des mineurs était de 12%. Les premiers actes de délinquances arrivent vers 10-12 ans. Les mineurs représentent 20% de mis en causes par la Police.
Aucune donnée ne permet de confirmer l’hypothèse d’un rajeunissement des délinquants. La délinquance des mineurs est portée sur les atteintes aux biens comme les téléphones, les scooter. On constate que le passage à la délinquance est plus une norme qu’une exception. Les criminologues distinguent la criminalité persistante et normale.
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