Le financement d'une entreprise au Maroc
Par Matt • 19 Juin 2018 • 8 706 Mots (35 Pages) • 686 Vues
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Enfin, nous traiterons les limites du financement pour les entreprises.
Cependant, après tout ce que l’on va démonter pourrez t-on affirmer de la satisfaction des entreprise sur leur financement ?
- Définition du financement
Le financement est l’opération qui consiste, pour celui qui finance, à consentir des ressources monétaires, pour celui qui est financé, à se procurer des ressources monétaires nécessaires à la réalisation d’un projet.
Le financement de l’entreprise peut être envisagé de différentes manières avec notamment le recours par l’émission d’actions nouvelles auprès des actionnaires ou la sollicitation des créanciers par l’émission de titres de dettes.
Il sera aussi fréquemment assuré par la demande de crédits à court, moyen ou long terme auprès des institutions financières.
Pour les entreprises, les financements classiques par autofinancement, fonds propres ou emprunts se sont complexifiés avec l'apparition de produits hybrides comme les obligations convertibles, la structuration complexe de la dette en dette senior, dette mezzanine, etc. et l'apparition de la titrisation.
Les principaux intermédiaires pour ces opérations, qui centralisent les offres et demandes de fonds, sont les banques et les bourses ainsi que, pour ce qui ne ressort pas exclusivement des marchés, les États, les collectivités locales, notamment à travers la gestion des impôts et les organismes sociaux par la collecte de cotisations sociales et la redistribution des richesses.
Certains financements peuvent être liés à des incitations politiques ou des prises de contrôle, en complément ou en conflit avec des stratégies économiques propres de l'entreprise ou de l'organisation concernée.
Dans le secteur privé, au niveau du système bancaire, il est bon de distinguer les institutions plus spécialisées dans les financements de haut de bilan (banques d'investissement notamment) et celles de bas de bilan (banques commerciales et autres institutions de crédit).
Au niveau du marché financier, la distinction est à faire, au niveau des fonds d'investissement, sur ceux spécialisés dans le capital non coté et ceux gérant un portefeuille de titres boursiers.
Au niveau du financement en prêt immobilier, certaines sociétés dîtes de courtage en crédit immobilier, dont les représentants sont appelés plus généralement des courtiers, permettent aux particuliers d'accéder à la propriété de biens, via des accords privilégiés avec le système bancaire.
Dans le secteur public national et international, selon les règles des marchés, à travers des établissements nationalisés, ou contrôlés par une collectivité locale, qui ne relèvent pas dans leurs statuts de l'économie de marché. Toutefois dans les régimes totalitaires, l'État contrôle entièrement le financement de l'économie..
Les financements de sauvetage (FMI) ou de développement (Banque mondiale), apportés aux pays du tiers-monde par des organismes internationaux ou par les pays développés sont parfois accompagnés d'un ensemble de contraintes qu'on qualifie d'ajustement structurel lesquelles font l'objet de certaines controverses.
Les financements entraînent diverses activités annexes, par exemple celles liées aux paiements (transfert des sommes) ou à la couverture des risques financiers, ou encore, pour les placements non recouvrables en totalité, à la « gestion de la dette» (pays de tiers-monde par exemple).
- Les différents types de financement
Pour financer sa création ou son développement, une entreprise peut utiliser deux grandes catégories de capitaux : les fonds propres, fournis par les associés de la société ou l’entrepreneur individuel, ou les financements externes, qui proviennent des organismes financiers.
A-Fonds propres ou quasi-fonds propres
Il s'agit des financements issus des apports en capital et en comptes courants faits par les associés, mais aussi les subventions d'investissement. Ces capitaux sont présentés au passif dans le bilan de l'entreprise (en raison de leur emplacement en haut du tableau du passif, on parle de financements de haut de bilan).
1-Capital social
Il ne concerne que les sociétés et correspond à l'apport initial et définitif des associés pour la constitution de la société.
Ces fonds ont vocation à rester de manière durable dans l'entreprise, et non à être remboursés. Ils ne peuvent être récupérés que lors de la liquidation de la société, si un boni peut être dégagé, ou lors de la vente des titres, parts sociales ou actions, reçus par les associés en échange de leurs apports.
Le capital initial est versé sur un compte bancaire ou chez un notaire lors de la signature des statuts. Après l'immatriculation de la société, ils sont débloqués pour financer les investissements ou les besoins d'exploitation de la nouvelle société.
2-Comptes courants d'associés
Ces comptes sont destinés à recevoir les sommes mises à la disposition de la société par ses associés de façon temporaire.
Ils sont donc destinés à être retirés à plus ou moins long terme. C'est pourquoi on parle de quasi-fonds propres et qu'ils figurent parmi les dettes au passif du bilan.
Seuls les associés peuvent être titulaires de comptes courants. La loi régissant les opérations bancaires interdit à toute personne non associée de prêter des fonds à une société.
Les comptes courants d'associés peuvent être bloqués, c'est-à-dire faire l'objet d'un engagement de blocage sur un temps défini et pour un certain montant, souvent à la demande des banques.
Dans tous les cas, ces comptes peuvent être rémunérés, même si le taux d'intérêt déductible est plafonné.
En cas de difficulté de l'entreprise, les titulaires de comptes courants entrent dans la catégorie des créanciers chirographaires, car ils ne bénéficient d'aucune garantie de paiement.
3-Compte de l'exploitant
Dans une entreprise individuelle
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