Le cas SMOBY
Par Junecooper • 16 Mai 2018 • 2 436 Mots (10 Pages) • 566 Vues
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L’extension des filiales en Chine (Pékin et Shanghai), et l’ouverture de magasins SMOBY en Chine
Le rachat de deux entreprises de nationalité espagnole : l’une spécialisée dans les ballons imprimés en plastique UNICE et l’autre PICO, fabricant espagnol de tricycles, de poussettes et de poupées.
La mise en place de la dollarisation, en effet le dollar est adopté dans certains pays du monde (principalement les pays hors-Union Européenne) à la place de l’euro pour faciliter les échanges avec les partenaires étrangers (60 % en zone euro et 40% en zone dollar pour l’entreprise SMOBY)
L’externalisation de la production vers la Chine notamment pour leur savoir-faire en termes de fabrication de composants électroniques, et, la réduction des coûts (main d’œuvre).
Le rachat de MAJORETTE, marque française d’automobiles miniatures, ce qui ajoute à l’entreprise une unité étrangère de production en Thaïlande.
Le processus d’internationalisation de SMOBY lui a permis d’atteindre un niveau économique clairement supérieur à celui d’avant 1970, mais une interrogation subsiste, on peut se questionner en effet sur les raisons qui peuvent pousser voire obliger une entreprise à enclencher ce processus qui nécessite bon nombre de modifications et d’investissement.
Les raisons de l’internationalisation
L’internationalisation est survenue après l’ouverture des frontières ainsi qu’avec l’abaissement des barrières douanières. En effet, suite aux accords du GATT puis de l’OMC, le libre échange est devenu la base du commerce international. De plus, la baisse du coût des transports, qui a été permis par les avancées technologiques, ont favorisés cette situation.
Bien que l’environnement soit propice à un marché mondial, les motivations qui peuvent pousser une entreprise à s’internationaliser restent diverses et variées. En effet, les objectifs et les ambitions de l’entreprise influencent tout aussi ce choix.
S’internationaliser apparaît dès lors comme une stratégie commerciale traduisant une volonté d’expansion. Autrement dit, s’ouvrir aux marchés étrangers permettra à l’entreprise de dépasser les limites posées par le marché national. Elle trouvera à l’étranger de nouveaux clients pour ses produits et diversifiera ses débouchés. Celà est un moyen de diminuer les risques liés à la conjoncture plus ou moins favorable du pays, par exemple lorsque le marché est saturé et rend difficile tout gain de part de marché. Ainsi, pour SMOBY qui est une entreprise présente dans un secteur qui représente moins de 2% de la consommation en France, avoir une taille mondiale est indispensable.
Par ailleurs, l’entreprise qui veut s’internationaliser bénéficiera des avantages concurrentiels à travers une économie d’échelle générée par une production en plus grande quantité. Ainsi, le volume en chiffres d’affaires lui permettra d’investir par la suite dans l’innovation à travers la Recherche et Développement mais aussi dans la communication.
On peut rajouter que, actuellement, la concurrence ne se limite plus à un pays mais à des pays, s’internationaliser apparaît alors comme une obligation pour les entreprises de se maintenir en position de force. Elle doit être là où sont positionnés ses concurrents. Pour cela, SMOBY a racheté UNICE, PICO, MAJORETTE et BERCET afin de s’imposer sur les marchées qu’elle couvre (en espérant figurer parmi les 5 premiers acteurs mondiaux).
Enfin, s’ajoute à cela, une main-d’œuvre moins chère comme dans les pays asiatiques. SMOBY profite de cette main d’œuvre en abondance afin de produire les composants qui requiert une faible technicité tels que les sous-ensembles mécaniques et électroniques de petit volume ou encore les poupées. Cela est aussi un moyen de baisser les coûts de production.
Néanmoins l’accès aux territoires étrangers et la délocalisation d’une partie de l’activité pourrait être un atout mais aussi une faiblesse dans le processus de production.
Le processus de production
Le processus de production représente l’ensemble du cheminement grâce auquel l’entreprise produit un bien ou un service adéquat à satisfaire une demande, avec l’aide de facteurs de production obtenus sur le marché. Dans le cadre d’une entreprise, la finalité première du processus de production est de produire un bien économique, mais elle cherche également à remplir d’autres objectifs. En effet, l’efficience du processus de production se base sur quatre principales variables que sont le cout, la qualité, le délai et la flexibilité.
Certaines entreprises décident de garder leur production dans leur pays d’origine quand d’autres, au contraire décident de délocaliser à l’international pour des raisons économiques et financières principalement.
Néanmoins l’internationalisation n’est pas qu’un phénomène économique, mais c’est le secteur où elle a eu le plus d’influence au cours de ces dernières décennies. Cette internationalisation à, par exemple, donné naissance à des acteurs d’un nouveau genre, les Firmes TransNationales (FTN). Une FTN ou multinationale est une entreprise possédant au moins une unité de production à l’étranger. On appelle cette unité de production, une filiale.
Nous allons maintenant nous intéresser au cas particulier de la multinationale SMOBY. SMOBY, plus grand fabricant de jouets français mais aussi numéro deux au niveau européen, n'est pas arrivé à un tel niveau par le fruit du hasard. En premier lieu, SMOBY possède un ancrage très profond dans le département du Jura, département qui l'a vu naître. Chez cette transnationale, entreprise française fondée en 1924, année de sa création, jusqu’à son rachat par le groupe allemand de jouets Simba Dickie en 2008, environ 70% de sa production est réalisée en France contre 50% en 2005. En effet, cette société a voulu conserver ses origines Françaises et en particulier Jurassiennes. Effectivement, l’activité de production interne de SMOBY a été réorganisée autour de technologies spécifiques que l’on retrouve en Europe et principalement en France. Dans un marché mondial ou les jouets d’origine asiatiques imposent leur domination, cette entreprise française est une sorte d’OVNI.
Depuis 2005, environ 15% de sa production a été relocalisée en France, et les raisons qui l’ont poussées à le faire sont nombreuses et diverses. En premier lieu, il y a eu
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