La concurrence imparfaite

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varier les prix.

II/ Mais cette structure a également des avantages pour le consommateur

L’innovation.

Joseph Schumpeter, grand économiste XXème siècle, a démontré que les monopoles étaient essentiels à l’activité économique. En effet selon lui, le surplus des monopoles doit permettre à financer la recherche et le développement (R&D). Cet investissement doit aboutir à la réalisation d’innovation, c’est à dire l’utilisation d’une invention sur un marché commercial, qui aura pour but direct d’améliorer le quotidien du consommateur.

Il s’en suit de la mise en place du brevet, qui confère à l’entreprise le droit d’être la seule entreprise à pouvoir commercialiser un nouveau produit, généralement pour une durée de 20 ans. L’entreprise prend alors le titre de monopole temporaire. Cela permet à une entreprise d’avoir une marge d’avance sur une autre (généralement 20 ans). De plus, la rente en cas d’innovation doit réellement inciter les entreprises à investir de l’argent en R&D.

L’innovation et le progrès technique amènent au concept de Schumpeter : la destruction créatrice.

B. Augmentation de la croissance économique.

Selon Schumpeter, il existe un lien entre innovation et croissance économique. Il est en effet possible par un raisonnement logique de lier ces deux notions.

Prenons le cas d’une entreprise réalisant une innovation majeure.

Comme vus précédemment, une entreprise innovante se retrouve en position de monopole temporaire. Elle tire alors d’importants bénéfices de son innovation issus de ses rentes de monopole, ce qui amène à une augmentation du capital de l’entreprise. Or, une augmentation du capital conduit généralement à un hausse de l’investissement.

De plus John Maynard Keynes montre que l’investissement, qui en plus de permettre d’augmenter la capacité de production, crée des emplois et accroît la demande. Il met alors en évidence que l’investissement est un facteur de croissance économique.

Suite à cela, Paul Romer dans sa théorie de la croissance endogène, s’attache à montrer que le progrès technique a un impact positif sur la l’expansion économique.

Comment contrôler ces pratiques en défaveur du consommateur?

Les inconvénients concernant les abus de position dominante et les ententes injustifiées, vus en première partie, peuvent être négligeables si et seulement si la concurrence imparfaite est contrôlée. Pour cela, plusieurs institutions ont été créées dans le but de surveiller et de réglementer les marchés, afin d’empêcher toutes ses situations défavorisant le consommateur et entrainant des déséquilibres. Elles appliquent les lois dites antitrust, c’est à dire les lois concernant le Droit de la concurrence.

Pour reprendre les exemples précédents cités en première partie, l’entente mise en place en les trois grandes firmes de téléphonie mobile a été sanctionnée à hauteur de 534 millions d’euros suite à une plainte déposé par l’association UFC Que Choisir, association de défense et protection des consommateurs. Concernant les quatre firmes mondiales de lessive, elles ont été condamnées a des amendes différenciés fixées par l’Autorité de la concurrence allant de 35 à 250 millions d’euros et pour une somme totale de près de 360 millions d’euros.

Aujourd’hui et à cause des nombreuses infractions au code de la concurrence, l’État est poussé de plus en plus à lutter contre les abus de positions dominants des monopoles ainsi que des ententes illicites entre oligopoles.

Le consommateur peut être défavorisé dans le cas d’abus de position dominante et d’ententes injustifiées des entreprises. On peut en conclure que la concurrence imparfaite possède des avantages, mais aussi des contraintes. Malgré cela, le monopole semble le prix à payer pour favoriser la croissance économique.