L'ouverture de la France aux échanges internationaux

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car la concurrence est moindre. Ainsi, l’Allemagne peut supporter un euro valant 1,53 dollar selon Morgan

Stanley alors que la France commence à pâtir lorsque sa monnaie dépasse 1,23 dollar. Une appréciation de la monnaie européenne sur l’activité économique des entreprises françaises a donc des conséquences négatives.

Or, la France réalise la majorité de ses déficits avec ses partenaires commerciaux directs, autrement dit avec les pays européens (-8 milliards avec l’Espagne, -7 milliards avec l’Allemagne et -9 milliards avec les nouveaux états membres). La majorité de ces pays faisant partie de la zone euro, ce qui signifie que les échanges se font en euros, fait que le taux de change n’influe pas la dégradation du solde extérieur de la France.

D’après la théorie des avantages comparatifs de Ricardo et du modèle HOS, un pays doit se spécialiser dans un secteur pour lequel il est le plus performant et le mieux doté en facteur production. La France reste fortement spécialisée dans les technologies de moyenne et haute gamme, aéronautique et pharmacie en tête : un des avantages de ces secteurs est qu’ils sont moins sensibles que d’autres à la concurrence et aux évolutions de prix. Ces spécialisations lui permettent de réaliser des excédents dans l’aéronautique (+17,7 milliards d’euros), les parfums/cosmétiques (+8,3 milliards d’euros), ou encore les produits agricoles (+4,6 milliards d’euros) …. La France réalise dans d’autres secteurs des déficits, comme dans le secteur automobile (-8,4 milliards d’euros). Ce secteur est hautement concurrentiel, si des efforts de compétitivité ne sont pas réalisés, alors les parts de marchés se réduisent mécaniquement. Le secteur automobile constituait auparavant un point fort de l’industrie française mais renvoie dorénavant à un de ses principaux points faibles. Le commerce extérieur français se fait donc en faveur de quelques secteurs où la France est plus performante : 40% des exportations de haute gamme sont concentrées sur la seule industrie aéronautique.

Dans les faits, l’essentiel du commerce international se fait entre pays semblables qui s’échangent des produits substituables. On parle de commerce intrabranche. La France a commencé à réorienter ses exportations vers l’Asie. Les pays émergents asiatiques qui produisent aujourd’hui des produits manufacturés, y compris des produits haut de gamme. Nous supposons donc que la France souhaite développer un commerce intrabranche avec l’Asie. Cette réorientation part de niveaux bas et reste pour le moment limitée. En effet, les exportations vers l’Asie représentaient 10% des exportations totales, et elles représentent actuellement 15%. La France s’est donc spécialisée dans certains secteurs mais essaye aussi de développer son commerce intrabranche.

En conclusion, la France possède 6% des parts du marché mondial et se place 4ème parmi les grandes économies de l’OCDE. Sa balance est déficitaire. Le taux de change de l’euro n’est pas un avantage pour la France car lorsque l’euro est fort elle subit une forte concurrence ce qui ne l’aide pas à se développer hors union européenne. Ce taux n’est pourtant pas la cause majeure de ce déficit car elle les enregistre surtout avec des pays européens. Elle enregistre aussi un déficit avec la Chine de 12 milliards d’euros. La France réalise l’essentiel de son commerce avec les pays de l’Union européenne (environ 60%), même si le poids de cette région a tendance à diminuer. La réorientation des exportations de la France vers l’Asie va-t-elle permettre à la France de réduire le déficit de la balance