L'EHPAD X
Par Orhan • 24 Avril 2018 • 3 314 Mots (14 Pages) • 560 Vues
...
Il existe également un autre outil, le « Mini Mental State » ou test de Folstein, qui permet d’évaluer les fonctions cognitives et la capacité mnésique d'une personne. Ce test est employé à visée d'orientation diagnostique devant une suspicion de démence. Il est notamment employé dans le cadre d'un dépistage de la démence de type Alzheimer. Le score final du test est noté sur 30 points. On considère qu'un score inférieur ou égal à 24 points permet d'évoquer un état de conscience altéré et d'orienter vers le diagnostic de la démence.
-
Les motivations du projet
A mon arrivée en stage, j'ai pu observer les différentes possibilités d'actions à mettre en œuvre au sein de l'établissement. J'ai tout d'abord pensé à une action autour de l'alimentation mais les repas sont préparés sur place par un cuisinier, les menus sont élaborés par celui-ci puis validé par la directrice. Le groupe Korian propose des menus mais le cuisinier peut les modifiés et les adapter aux moyens de la structure, dans la limite du raisonnable. Je me suis entretenu avec la psychomotricienne de l'établissement qui m'a orienté une première fois sur le projet « Libellule » de la résidence. Il s’agit d'une table thérapeutique mis en place pour les temps du déjeuner et du dîner, un groupe de résidents y mange durant ces temps. Ce sont les résidents nécessitant une aide ou une stimulation durant le repas qui sont concernés par ce projet. Nous nous sommes rendu compte, par la suite, que cette action ne rentrait pas les domaines de compétences d'une TESF.
J’ai donc continué mes recherches, et j’ai eu l’idée de travailler autour des chutes en EHPAD.
Je me suis entretenu avec la psychomotricienne et lui est soumis l’idée de faire une action autour de la prévention des chutes. Pour cela, il me fallait d’abord savoir si cela était un réel besoin au sein de la structure pour pouvoir passer du besoin ressenti au besoin démontré. Par ailleurs, la psychomotricienne m’a informé qu’elle travaillait sur un projet autour de l’équilibre et la motricité et que nous pourrions travailler en collaboration. Je me suis entretenue, par la suite, avec l'infirmière coordinatrice pour lui faire part de ma démarche, elle a donc validé mon projet.
-
Etat des lieux de la résidence X
-
Les outils utilisés pour l’enquête
J’ai tout d’abord effectué une période d’observation de quelques jours pendant laquelle j’ai procédé à des entretiens informels avec le personnel sur les chutes au sein de la résidence. Je me suis renseignée auprès des professionnels sur la démarche à réaliser en cas de chutes du résident, les démarches à faire après une chute, le rôle de chacun dans ces incidents.
Par ailleurs, mes connaissances étant incomplètes dans ce domaine, j'ai donc utilisé des extraits de « La revue de gériatrie » sur internet qui ont un tome entièrement dédié aux chutes en EHPAD, mais aussi des PowerPoint des docteurs D. Fouassier et J.P Boiteux. J’ai également visité le site de l’INPES et de l’HAS qui ont de bons moyens de préventions contre les chutes des personnes âgées. Cela m’a permis d’approfondir mes connaissances et trouver les différentes causes des chutes chez les personnes âgées, les moyens à mettre en œuvre pour y remédier.
Afin de déterminer quels étaient les dangers potentiels pour les résidents dans les chambres et salles de bains, j’ai réalisé un tableau pour évaluer les risques environnementaux dans ces pièces, intitulé « Etat des lieux des chambres et salles de bains » (annexe 1). Cet outil va me permettre d’analyser les risques dans les chambres/salles de bains afin de pouvoir proposer des possibilités d’aménagement, si besoin, à la structure par la suite.
-
Diagnostic et objectifs
-
Diagnostic
A l’issu de mon entretien avec l’infirmière coordinatrice, nous avons pu échangé autour des chutes au sein de la résidence. Nous avons étudié ensemble les chiffres à propos des chutes, il en ressort 163 chutes pour l’année 2015 soit une moyenne de 2.36 chutes par résident. Cette entretien a donc donné lieu à un besoin. En effet, les taux de chutes les plus élevés concernent les personnes de plus de 75 ans vivant en long séjour ou en institution médicalisée sont compris entre 0.6 et 3.6 chutes par personne et par année (moyenne calculée à 1.7) alors qu’ils sont de 0.3 à 1.6 chez les personnes âgées vivant à domicile. Cette conclusion m’a donc amené à intervenir sur les chutes en EHPAD au sein de la résidence X à travers de la prévention mais aussi d’un atelier équilibre qui peut être une des causes de la chute.
Nous sommes parti d’un constat de base, il y a eu 14 chutes au mois de décembre. L’objectif étant de diminuer le nombre de chutes le mois suivant et les prochains moins à venir. J’ai également appris que le lieu le plus fréquent des chutes était la chambre/salle de bains puisque ce sont les deux pièces privées du résident. J’ai donc décidé d’intervenir au sein de la partie privée du résident : les facteurs de risques d’une chute dans une chambre et une salle de bains.
Lorsqu’une chute se produit au sein de la résidence, le personnel intervient, l’infirmière est appelée si des soins sont nécessaires, la personne qui a découvert la chute doit l’enregistrer (causes, circonstances, conséquences, heures) sur un logiciel appelé « NETSOINS ». Ensuite, c’est le médecin coordonnateur qui analyse cette chute, en remplissant une fiche de chute utilisée dans tous les EHPAD (annexe 2).
Nous avons décidé de mettre en place un atelier équilibre avec la psychomotricienne où le principe serait de travailler la fonction motrice chez la personne âgée tout en faisant des exercices d’équilibre. La séance serait également accompagnée d’un point prévention des chutes en EHPAD réalisé par moi-même. Mon rôle étant de sensibiliser les personnes aux risques de chutes et leurs conséquences et comment réduire ces risques qui peuvent être un obstacle à la vie du résident en EHPAD.
De là, nous avons commencé à établir
...