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Etude de la criminalité.

Par   •  14 Juin 2018  •  2 424 Mots (10 Pages)  •  355 Vues

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- Deux catégories de criminels prédominent les facteurs anthropologiques :

- Les criminels-nés présentent les caractéristiques du type criminel de Lombroso. Pour Ferri le criminel-né n’est pas forcément engagé au crime car des facteurs sociaux peuvent le prévenir.

- Les délinquants aliénés sont délinquants en raison d’une anomalie mentale très grave. Pour Ferri, le milieu social dans lequel évolue l’individu n’est pas indifférent à sa délinquance (parmi tous les individus atteints de la même affectation mentale, tous ne deviennent pas délinquants).

Ferri propose une individualisation de la sanction pénale axée sur la neutralisation de ce type de délinquants (déportation perpétuelle ou internement de durée indéterminée pour les criminels-nés. Les aliénés seront enfermés dans des asiles-prisons ou détention perpétuelle).

- Trois catégories de criminels prédominent les facteurs sociologiques:

- Les délinquants d’habitude : constituent une catégorie d’individu devenu délinquants en raison des conditions sociales défavorables dans lesquelles ils ont évolué au cours de leur enfance et de leur adolescence. Pour Ferri, les conditions sociales défavorables ne mènent à la délinquance que si le sujet présente une fragilité constitutionnelle ou acquise. (Neutralisation des délinquants d’habitude) ;

- Les délinquants d’occasion : représentent la part la plus importante des délinquants, sont des gens qui ont commis un acte délictueux en raison des conditions sociales défavorables. Pour Ferri : mesures de réadaptation sociale (internement dans des colonies agricoles des adultes pour les infractions graves et remise des mineurs à des familles honorables) ;

- Les criminels passionnels : sont ceux vers lesquels va toute la tendresse de Ferri, il explique leur crime par l’action de facteurs occasionnels déterminants sur une nature hypersensible. Pour Ferri : simple obligation de réparation du préjudice causé à la victime.

b- Appréciation de la théorie de Ferri : Pour juger la théorie criminologique de Ferri, il convient de distinguer entre les analyses de détails et la perspective d’ensemble.

- Les analyses de détails : ont données lieu à deux séries de critiques :

- La classification des facteurs criminogènes manquait de rigueur : par exemple pourquoi la production agricole serait un facteur du milieu physique alors que la production industrielle relève du milieu social ?

- La classification des délinquants a soulevé diverses objections portant à la fois sur la réalité du criminel-né et sur l’opportunité de faire du passionnel et de l’occasionnel.

- La perspective d’ensemble : Ferri a été le premier à montrer que l’action criminelle n’est pas un phénomène unilatéral mais un phénomène plus complexe.

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II - Type de société et de criminalité :

Selon Pinatel « A chaque société correspond un type défini de criminalité », mais actuellement les recherches sur la criminalité sont axées autour des différences suivant les sociétés malgré les recherches du Centre International de criminologie comparé (C.I.C.C) à Montréal à Canada et l’Institut de recherches des nations-Unis sur la Défense Sociale (.N.S.D.R.I) à Rome qui demeurent à leur début.

A- La criminalité dans les P.V.D : Les statistiques criminelles sont souvent absentes ou ne sont pas fictives ou sont gardées comme secret d’Etat. Toutefois les recherches effectuées pour l’ensemble des PVD, régions ou certains pays ont permis de rassembler des données. La comparaison de ces données montre l’existence de différencede volume et de structure :

- La différence de volume : la criminalité dans les P.V.D parait inferieur à celle des sociétés plus évoluées ;

- La différence de structure dans les sociétés occidentales.Cette structure de la criminalité dans les P.V.D distingue entre :

- Une criminalité liée à la civilisation traditionnelle ;

- Une criminalité nouvelle engendrée par le début d’industrialisation et l’urbanisation.

a- Criminalité traditionnelle des P.V.D : Les statistiques criminelles sont souvent absentes et lorsqu’elles existent, elles ne sont pas fictives ou soigneusement gardées comme « secret d’état », elles sont souvent défectueuses. La criminalité traditionnelle est Illustrer par deux exemples : à l’époque coloniale et après l’indépendance.

1- L’époque coloniale : Exemple de l’évolution de la criminalité dans l’Algérie pendant la colonisation française. La population est repartie en quatre groupes de point de vue criminologique :

- La population juive : entrait en faible proportion dans les statistiques criminelles (délit de fraude et de ruse) ;

- Les immigrés Italiens et Espagnoles : qui étaient assez calme ;

- La population Française : la criminalité ne différait pas de celle de la métropole ;

- La population indigène et musulmane : criminalité algérienne (Vols de bestiaux, coups de couteaux, égorgement, usage d’Arme à feu, viols, mutilations nasales et génitales …)

2- Après l’indépendance : L’indépendance n’avais pas fait disparaitre la criminalité liée à la culture traditionnelle des habitants qui est indirectement un facteur de la criminalité.

b- Criminalité nouvelle des P.V.D : Trois formes nouvelles de criminalité existent actuellement :

- Une criminalité liée à l’’urbanisation ;

- Une criminalité liée au trafic de drogues ;

- Une criminalité liée au terrorisme et à la guérilla.

1- La criminalité urbaine : Elle revêt la forme d’une délinquance utilitaire caractérisée par des vols, agression sur la voie publique, prostitution.

Trois variables expliquent l’influence de l’urbanisation sur le développement de la délinquance :

- La détribalisation entrainant la dissociation familiale ;

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