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Démarche clinique en chirurgie ambulatoire.

Par   •  20 Novembre 2017  •  2 502 Mots (11 Pages)  •  534 Vues

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et produits anesthésiants du corps).

Les actions à mener en temps qu’infirmière sont d’une part attendre que l’anesthésie se dissipe, tout en surveillant le retour de la mobilité et de la sensibilité. Cette surveillance se fait au niveau des doigts n’étant pas dans le pansement puis sur l’ensemble du bras. Il s’agit de demander à la patiente de tenter de mobiliser l’ensemble de son bras pour la mobilité, et pour la sensibilité avec son accord lors d’un contact de ma main sur la sienne et sur son bras, lui demander si elle sent quelque chose. Jusque-là, accompagner la patiente dans la réalisation de gestes qui nécessitent l’utilisation de sa main opérée (s’habiller, ouvrir la collation, ranger ses affaires…) est une aide précieuse pour elle. D’autre part, je dois l’informer des conséquences de l’anesthésie, sur le temps que cela peut prendre, sur la façon de faire en attendant… Même si elle a de vagues souvenirs de son opération de l’an passé, je lui rappelle que l’anesthésie commencera à se dissiper avant la sortie (condition pour la sortie), et qu’ensuite elle continuera doucement à s’estomper, que cela peut se faire durant la nuit.

En ce qui concerne les risques, il y a celui de la douleur, le plus susceptible d’arriver, et qui peut gêner la patiente. Comme dit dans le motif d’hospitalisation, la douleur peut arriver lorsque l’anesthésie s’estompe, et parfois brusquement. La douleur en elle-même est conséquence de l’opération, cependant, le moment où elle survient est dépendant de l’anesthésie, plus particulièrement, de l’élimination de l’anesthésie.

L’objectif en cas de survenue de douleur est donc de tenter d’éviter à la patiente de la ressentir. Pour cela, je dois tout d’abord l’informer, ou tout du moins tenter de savoir ce dont elle se souvient de sa précédente opération sur l’apparition de la douleur. En l’occurrence elle est capable de me dire qu’il y a une possibilité que la douleur vienne par la suite. Je lui précise que si elle est encore dans le service lorsque celle-ci arrive, qu’elle nous appelle dès les premiers signes de douleur pour lui donner un Dafalgan 1g (antidouleur) prescrit par le chirurgien. En revanche, si cela lui arrive lorsqu’elle est rentrée chez elle, je lui précise que sur les ordonnances données peu avant il y a des antalgiques, et que dès les premiers signes, elle en prenne un, puis qu’elle suive les consignes du médecin (systématiquement toutes les 6 heures pendant quelques jours). De mon côté, mon rôle est de surveiller en passant régulièrement voir la patiente pour m’assurer qu’aucune douleur de soit apparue.

Les risques que peut ensuite rencontrer la patiente sont pour certains liés à l’anesthésie, et pour d’autres à l’intervention chirurgicale elle-même, et l’effraction de la barrière cutanée.

Il y a pour commencer le risque majeur lié à l’anesthésie qui est celui de ne pas retrouver la mobilité et la sensibilité de sa main ou de son bras/avant-bras. Etant donné que la sortie du service se fait uniquement si celles-ci sont un minimum revenues, ce risque, s’il se transforme en problème, sera décelé rapidement. L’objectif est donc que la patiente puisse au moins mobiliser un petit peu ses doigts et sentir le bout de ses doigts d’ici deux heures. L’action principale que je peux réaliser est la surveillance, par la vérification au niveau des doigts (extrémités) du retour de la mobilité et de la sensibilité, le pansement englobant l’ensemble du poignet et une partie de la paume de la main. Il y a aussi un rôle d’information que j’expliquerai plus tard. Pour la surveillance, étant donné que la patiente est bien réveillée, je peux aussi lui dire de nous appeler ou venir nous voir en cas de problème, ou pour nous prévenir qu’elle récupère l’efficacité de sa main.

Ensuite dans les risques liés à l’intervention chirurgicale elle-même, il y a le risque de saignement chirurgical, et le risque d’infection.

Suite à l’opération, un saignement peut survenir. Celui-ci peut être soit extérieur, donc observables par une surveillance du pansement que je peux faire moi-même, mais aussi par la patiente qui est en capacité de nous appeler si elle décèle du sang sur son pansement. Le saignement peut aussi ne pas avoir de signes extérieurs, ce qui nécessite alors une surveillance de l’état général de la patiente (qui risque de se sentir faible et fatiguée), et la prise de sa tension.

La baisse de la tension peut en effet mettre en évidence un saignement intérieur, voire un début d’hémorragie. Enfin, il faut informer la patiente que si cela lui arrive chez elle (si elle se sent très faible ou observe un saignement, ou si un de ses proches la trouve particulièrement pâle), elle ne doit pas rester sans agir, ce qui pourrait devenir dangereux pour elle. Je vous exposerai la conduite à tenir ci-dessous.

Enfin, il y a le risque d’infection qui est présent étant donné qu’il y a eu effraction de la barrière cutanée pendant l’intervention. Ceci est donc à surveiller. Tout d’abord par le contrôle de la non apparition de fièvre (un des signes de l’infection qui pourrait être observé ici car le gonflement et la rougeur seraient cachés par le pansement, et la douleur minimisée par les antidouleurs pris pour les douleurs post opératoires). Cependant la fièvre peut, au même titre que la douleur, être diminuée par le Dafalgan 1g pris par la patiente, qui est aussi un antipyrétique. À plus long terme, la surveillance se fera à chaque changement de pansement, c’est-à-dire dès le lendemain, comme prescrit à la patiente par le chirurgien. Cela correspond à une grande partie du temps de cicatrisation. Lorsque le pansement sera enlevé, un gonflement ou une rougeur anormale sera décelé s’il y en a.

Dans plusieurs risques évoqués ci-dessus il y a une partie « information » que je n’ai pas développée, ou de conduite à tenir.

En effet lorsqu’elle est chez elle, dans le cas du non-retour complet de la mobilité et de la sensibilité / de saignements / d’altération de l’état général (ressenti par la patiente ou observé de ses proches / ou en cas de forte fièvre persistante malgré le Dafalgan, la patiente doit savoir qu’elle doit faire et qui appeler. Dans son cas, elle peut essayer de contacter le secrétariat du chirurgien ou de l’hôpital qui, dans la mesure du possible, lui donnera une conduite à suivre ou essaiera de la mettre en communication avec le médecin par téléphone. Elle peut aussi se rendre aux urgences de l’hôpital (en fonction de la

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