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Dans quelle mesure les variations de la demande expliquent-elles les fluctuations économiques?

Par   •  14 Février 2018  •  2 256 Mots (10 Pages)  •  702 Vues

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Ces dernières accordent donc de moins en moins de crédits, car elles veulent n'accorder des crédits qu'aux agents dont elles sont sûres qu'ils les rembourseront, ceci ayant un effet négatif sur la demande globale, forçant les consommateurs à moins demander de crédit, moins consommer et investir et favorisant ainsi la crise économique.

De plus, l'intervention de l'Etat peut aussi être à l'origine d'un choc de demande. En effet, par sa politique économique, l'état peut stimuler la demande (politique de relance). La relance par la demande s'appuie donc sur le fait que l'argent versé aux particuliers sera consommé et entrainera un cercle vertueux de la production.

L'Etat récupérera alors une partie des sommes engagées via les impôts. Pour relancer la demande, plusieurs pistes sont envisageables à savoir, une baisse des impôts ou une augmentation des revenus (Smic, retraites, baisses des cotisations, dons, etc.).et également par une baisse des coûts du crédit.

Les pistes sont nombreuses et se traduiront rapidement par une amélioration des conditions de vie des personnes ayant reçu ces aides. Toutefois, une relance par la demande implique un environnement particulier. En effet, les citoyens ne doivent pas épargner. L'augmentation des revenus ne doit pas se traduire par une hausse de l'épargne mais par une hausse de la consommation. Il est donc nécessaire de cibler les foyers les plus à même de consommer, les foyers les plus pauvres. Toutefois, la demande étant une affaire de confiance, rien ne prédit qu'une hausse des revenus mettra davantage en confiance les citoyens pour qu'ils consomment. Ils en profiteront peut être pour épargner.

De plus, l'économie du pays doit être relativement fermée. Si les importations sont élevées, l'augmentation des revenus risque de se traduire, au moins dans un premier temps, par une hausse sensible des importations. La relance des années 80 en France s'est traduite par un déficit commercial record pour l'époque. De plus, les industriels doivent disposer de capacités de productions inutilisées. Si les industriels ne peuvent rapidement répondre aux besoins des consommateurs, la hausse des revenus risque de se traduire par une hausse des prix car la demande sera alors supérieure à l'offre.

Ainsi en 2008, face à la crise économique, les gouvernements des grandes puissances du monde ont mené des plans de relance en vue de créer un choc de demande, et de relancer la croissance, les dépenses publiques conformément à la politique keynésienne en injectant de l'argent dans l'économie. L'Etat provoque un effet multiplicateur sur l'activité économique en raison des allers-retours entre consommateurs et revenu. En France, la relance de 2008 a permis à la croissance devenue négative en 2009, s'élevant a -3.1%, de s'élever à 1.7% en 2010.

Cependant, d’autres facteurs provoquent ou amplifient les fluctuations de la croissance.

Un choc totalement exogène peut déclencher des cercles vicieux et peut expliquer les fluctuations économiques si bien que ses effets peuvent avoir des proportions beaucoup plus importantes que l’intensité du choc proprement dit, et se prolonger même, quand la cause initiale a disparu.

Ces effets sont plus importants lorsque le choc affecte une économie dont l’expansion reposait sur des bases fragiles. Le choc ne fait alors que révéler des facteurs structurels de crise.

Par exemple, les chocs pétroliers de 1973 et 1979 où nous observons le doublement du prix du pétrole, étaient dus à des évènements géopolitiques au Proche et Moyen-Orient. En provoquant une baisse du pouvoir d’achat dans les pays importateurs de pétrole, ils ont déclenché une récession qui a mis un coup d’arrêt à la forte croissance des Trente Glorieuses.

Mais cette crise n’a pas seulement été conjoncturelle : on n’a jamais retrouvé par la suite, même quand le prix du pétrole a diminué, les rythmes de croissance des années 1960. En effet, les chocs pétroliers sont intervenus sur des économies fragilisées, dans lesquelles les facteurs structurels sur lesquels reposait la croissance des Trente Glorieuses étaient essoufflés.

La catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon en mars 2011 est un autre exemple de choc exogène : il a été provoqué par un évènement naturel (tremblement de terre suivi d’un tsunami) et explique pourquoi, en 2011, la croissance japonaise s’est à nouveau effondrée. Effectivement, en 2011, la croissance japonaise s'élevait à -0,7 % alors que les autres pays développés connaissaient une reprise. Pour exemple, la croissance allemande s'élevait à 2 % en 2011, ainsi que 3% pour les États-Unis

Par ailleurs, les chocs d'offre peuvent expliquer les fluctuation économiques. Un choc d'offre est une perturbation imprévue de l'activité économique liée à la hausse ou la baisse brutale de la situation économique des offreurs, et qui a des effets directs en terme de hausse ou de diminution des quantités offertes sur le marché. Les chocs d'offre peuvent être positifs (augmentation des quantités offertes) ou négatifs (diminution des quantités offertes).

Un choc correspond à une modification brutale et le plus souvent exogène (c'est-à-dire d'origine extérieure au fonctionnement de l'économie) d'une variable qui modifie la situation des agents.

Les chocs d'offre négatifs sont le plus souvent la conséquence d'une augmentation des coûts de production, à l'image des chocs pétroliers de 1973 et 1979. Ils peuvent également provenir d'une augmentation des salaires plus rapide que l'augmentation de la productivité, ou encore d'un alourdissement de la fiscalité. Ces chocs négatifs affectent la production des entreprises : ils peuvent augmenter les prix ou diminuer la production (donc réduire l'emploi) ce qui a un impact sur la demande globale (consommation des ménages et investissement).

Il existe également des chocs d'offre positifs. Ce sont notamment les chocs technologiques, ou "chocs de productivité". Une innovation peut permettre de réaliser subitement des gains de productivité et réduire les coûts de production, ce qui entraîne une baisse des prix et stimule ainsi la demande et la production, donc la croissance économique.

La relance par l'offre plus connue sous le nom de relance par l'investissement fut théorisée par Jean-Baptiste Say, théoricien français né le 5

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