Cas Dior
Par Ramy • 25 Novembre 2018 • 2 166 Mots (9 Pages) • 510 Vues
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La trésorerie nette du groupe Christian DIOR est positive sur la période avec une moyenne de 900M euros en compte sur 4 ans. L’activité de l’entreprise, au vue de sa capacité d’autofinancement, permet de participer au financement du BFR, de gérer les investissements financiers ainsi que les investissements dans l’outil opérationnel.
Analyse de l’activité, le compte de résultat :
Le Chiffre d’affaires (CA) est en hausse de 32% depuis 2004 : 17,2Mds d’euros en 2007. La marge commerciale est stable et évolue de +31% sur la même période, soit l’équivalent de 65% du CA, à 1,1Mds euros en 2007.
Les charges commerciales et administratives augmentent à un rythme moindre que le CA (+27% et +14% du CA, sur la période), ce qui dénote une bonne maîtrise des coûts de fonctionnement. Le recours à des dettes financières a une influence sur le résultat financier de l’entreprise. Celui-ci est négatif sur l’ensemble de la période 2004-2007, avec une amélioration en 2005-2006, mais en net rebond sur la dernière année (+20%), soit 317M euros contre 107M l’année précédente. Niveau de résultat financier toutefois relatif dans l'ensemble, à moins de 2% du CA. Le coût des impôts évolue en parallèle des ventes, soit environ 5% en moyenne par an du CA (à 855M euros en 2007).
Le résultat net se renforce de 61% sur 4 ans, à 2,3Mds euros sur le dernier exercice de 2007. L’activité est maîtrisée et ne se déséquilibre pas en termes de charges compte tenu de l’évolution positive du CA depuis 2004. La profitabilité (Résultat/ Ventes) est aussi en hausse à un rythme constant : +11% en 2004, elle passe à 13,5% en 2007.
Equilibre financier, analyse du Bilan :
Le fond de roulement (FDR) représente la différence entre les capitaux à long terme (CLT) et l’actif immobilisé (AI). Il a augmenté de +143% depuis 2007.
A l’actif (AI):
Les investissements dans les immobilisations corporelles, mais surtout dans les Marques et autres immobilisations incorporelles sont très importants ; soit 91% de l’actif immobilisé. La propriété intellectuelle est extrêmement importante pour un groupe de luxe comme Christian Dior, le groupe investit donc massivement pour protéger ses marques et dans des brevets. Comme constaté au travers des flux de trésorerie, le groupe investit dans des produits financiers. Le poste Investissements financiers à l’actif progresse de nouveau, après un ralentissement sur 2005-2006, à 800M euros en 2007, soit un niveau de 3,5% de l’actif immobilisé.
Au passif (CLT):
Le capital social et les Primes ne varient pas sur la période étudiée, mais ces dernières représentent environ 6% du passif (2,2Mds euros en 2007), soit un poids équivalent à celui des Autres Réserves (en hausse de 219% depuis 2004). En parallèle, sur la période 2004-2007, les dettes financières et externes (impôts différés, Autres passifs non courants et Réserves…) sont en baisse à 35% du poids du passif, contre une hausse du poids des capitaux propres, représentant 40% du passif. Le groupe semble vouloir se désendetter et moins solliciter des emprunts à long termes[2]. Le résultat Net positif représente 2,5% du passif en 2007, en augmentation sur les 4 exercices.
Les capitaux à long termes ont augmentés de 15,6% depuis 2007 (soit 75% du passif au bilan), contre une hausse de +9,9% pour les actifs immobilisés (soit 68% de l’actif). Le fond de roulement est positif ce qui indique que les capitaux à long termes suffisent à financer les actifs immobilisés et ceci, en même temps que les dettes financières au passif diminuent (-33% sur les 4 années). Du point de vue des investisseurs, cet aspect traduit une situation très saine pour un groupe car les apports de capitaux servent au financement de l’outil de production de l’entreprise (immeubles, machines, brevets...).
Le BFR : analyse des postes d’exploitation de l’actif et du passif
- L’actif circulant (+40% sur 4 ans, à 9,2Mds): Les stocks sont très importants et en hausse de +1.3Mds euros depuis 2004 (14,4% de l’actif du bilan, soit +35% depuis 2004)[3]. Les créances clients sont elles aussi importantes (1,6Mds euros, 5% de l’actif, +18% en 4 exercices). Ce double constat est peut être dû aux contraintes du marché du luxe, voire un changement de modèle stratégie chez Christian Dior, demandant plus de stocks disponibles pour la clientèle notamment.
- Le passif circulant (+25% sur 4 ans, à 7,8Mds) : Les dettes à CT ont crues de près de 18%, et représentent 9% du passif en 2007, soit presque autant que les dettes financières à Long termes. Les dettes fournisseurs sont par ailleurs plus importantes que les créances clients (à 6,25% du passif du bilan, 2,1Mds et en hausse de 33% depuis 2004) sur les 4 exercices. L’accroissement de ce poste est sans doute possible grâce aux relations fournisseurs particulièrement favorable pour le groupe. Il est probable que les fournisseurs du groupe accordent des facilités de recouvrement, compte tenu du renom des marques et du prestige d’avoir le groupe Dior comme client.
Le BFR est positif et a fortement augmenté, +417% depuis 2004, à 1,3Mds en 2007. En 2004 et 2005, la trésorerie nette pouvait couvrir le BFR à elle seule. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Toutefois, à fin 2007, le BFR est largement recouvrable par le surplus du FDR (2,4Mds du surplus pour un BFR de 1,3Mds) complété par la trésorerie nette (1Mds). La structure financière est saine et équilibrée (BFR=FDR-TN), et ceci est observable dans le temps.
Le passif circulant est couvert par l’actif circulant sans exception depuis 2004. Il faudra cependant veiller à juguler le poids des stocks, ainsi que la proportion des créances clients face à celles des fournisseurs afin de ne pas créer de déséquilibre, sous peine de voir les flux de trésorerie de ces postes consommer trop de liquidités. Dans ce sens, il est à noter que l’entreprise sollicite maintenant beaucoup plus de dettes financières à CT (+23% sur la période des 4 années, dont des découverts bancaires) pour couvrir la hausse des créances externes et le poids croissant des stocks. Comme évoqué plus haut, il s’agit peut être d’un changement de modèle commercial et stratégique, jouant sur des stocks disponibles plus importants, et donc plus lourds financièrement, que par le passé.
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Synthèse :
L’entreprise
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