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Approximation à la métamorphose des États dans la globalisation

Par   •  15 Avril 2018  •  2 424 Mots (10 Pages)  •  552 Vues

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Les trois auteurs, Jessop, Sorensen et Risse remarquent le caractère historiquement changeant de l’État. Donc, les transformations sont la règle et pas l’exception, et l’idée d’État souveraine, ou État westphalien constituent des moments spécifiques, temporellement (Sorensen) et régionalement (Risse), de la forme-État. De ce point de vue se découlent deux conséquences :

Premièrement, dans la Triade d’Europe, l’Amérique du Nord et le Japon (comme Sorensen dit) la forme précèdent d’État était l’État Moderne: le processus de nationalisation de l’autorité politique, c’est-à-dire, le processus de concentration des compétences décisionnelles, organisatrices et de légitimation au sein des États (Genschel et Zangl, 2011) fait que à 1950 environ on retrouve dans ce région des formes proches au type idéel d’État moderne. C’est un État souveraine (constitutionnellement indépendant avec du monopole d’imposition de règles) avec une économie national, une notion de citoyenneté et d’identité national. Parallèlement, cet état est lié à la notion développé par Jessop de «Keynesian Welfare National State » ou « État-providence National Keynésien ». Ça veut dire que ces États opéraient dans les marchés nationaux afin de complémenter ses limites, et faisaient redistribution et politiques sociales.

Deuxièmement, hors la Triade, le point de départ des États est très différent. Sorensen explique que le type idéel d’État Moderne ne s’applique pas dans le « Tiers Monde », et Risse concorde en soulignant que ce type d’État n’est pas en fait trouvable dans presque 2/3 du monde (Risse, 2011, p.16). Le concept de « Limited Statehood » utilisé dans son livre implique que dans certaines aires du monde les états n’ont pas la capacité pour imposer ses décisions. Donc, le type idéel d’État postcolonial décrit par Sorensen implique un manque de souveraineté (notamment interne), une faible économie nationale et une population fragmentée, sans identité national développé. En tout cas, on doit faire attention, comme Sorensen lui-même souligne, à que « hors la Triade » est une réalité très diverse, avec États dont trajectoires sont très différents parmi eux. Une généralisation n’est pas possible, par conséquent ces auteurs centrent ses analyses sur les pays moins développés, notamment l’Afrique sous-saharienne.

En bref, ces spécificités temporelles et régionales et les processus de changement que constituent la règle de vie des États, impliquent ce qui Béatrice Hibou appelle « processus de formation continu des États », c’est-à-dire, l’adaptation et reproduction constant des états dans le devenir historique.

La globalisation : déclinations politiques régionales

Maintenant, on va explorer comment la globalisation opère sur ces deux points de départ étatiques. La relation est en fait bidirectionnelle, parce que certains États (EEUU par exemple) sont engagés dans la conformation des règles du jeu de la globalisation (Jessop, 2007, Chapitre 8), mais les forces de la globalisation fonctionnent de manières que fuient du control de certaines autres États (dans l’Amérique Latine ou l’Afrique – Sorensen, 2004, Chapitre 3). Précisément, on parle de « déclinations » parce que le processus global arrive de forme différente à chaque pays et région.

La « globalisation », en tout cas, est un concept « polyvalent, promiscuous and controversial » (Jessop, 2007, p.178 – et Sorensen est d’accord), et il faut le préciser. Même si elle est un processus qu’implique changements sociologiques dans tous les champs de la réalité social, l’approche des auteurs est centrée dans l’aspect économique de la globalisation. Donc, elle comporte une internationalisation des espaces économiques nationaux, une internationalisation des chaînes de production, le développement du secteur des finances et la libéralisation et croissance du commerce international.

Comme on a déjà mentionné, la globalisation (et son aspect économique) et les états sont interconnectés. La raison principal est que les États ont toujours un certain type d’arrangement avec les marchés. En fait, Sorensen souligne qu’il n’y a pas marché sans régulation. Et Jessop complète l’argument en disant que le fonctionnement de l’économie implique des mécanismes « non marchandisés » de gouvernance (Jessop, 2007, p.189).

En effet, l’arrangement état-marché qu’est en train de s’établir implique, selon Sorensen et Jessop, le passage de « l’État-providence national keynésien » à ce que Jessop appelle le « Schumpeterian Competition State » ou « État Schumpétérien de Concurrence » (Sorensen, 2004, p.36) : c’est-à-dire, au lieu de corriger les limites du marché par rapport à l’économie national, l’état schumpétérien est centré en garantir unes bonnes conditions de concurrence pour les capitales basés en dedans ses frontières par rapport au scénario économique global. Ce serait la déclination du processus de globalisation économique par rapport à la Triade.

D’un autre côté, hors la Triade, la globalisation affecte de manières différentes. L’inversion étrangère serait la mesure de la participation des pays, et deux facteurs expliquent l’inégalité dans ce participation : la volonté des entreprises internationales d’invertir dans un pays ; deuxièmement, les capacités économiques et politiques du pays qui recevra les inversions pour profiter d’eux. (Sorensen, 2004, p.49). Par exemple, le cas du Tiers Monde, notamment l’Afrique sous-saharienne est une région avec faible capacité économique et politique (comme on a déjà mentionné), et les entreprises ne veulent pas invertir là-bas, donc la participation de ces pays dans la globalisation est peu et pas bonne pour son développement. Au contraire, dans le sud-est asiatique (et le cas paradigmatique de Taiwan), les capacités propres du pays et la volonté des entreprises d’y invertir fassent que la globalisation apporte développement économique. Parmi ces deux exemples se situent les autres pays et régions hors la Triade.

Dans le champ politique, on voit le passage du gouvernement à la gouvernance (voir définition dans l’introduction de l’essai), qui est un passage analogue à la transformation déjà vu de l’économie national à l’économie en train d’être global, même si les facteurs explicatifs de ces deux processus ne sont pas exactement les mêmes. La gouvernance, en fait, fonctionne maintenant avec la collaboration ou la concurrence de plusieurs acteurs, parmi lesquelles est possible trouver des états (le cas de l’Union

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