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Analyse économique et monétaire

Par   •  1 Février 2018  •  19 896 Mots (80 Pages)  •  625 Vues

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Chapitre 1/ Les paradoxes de la monnaie

Section 1/ Paradoxe quant à l’essence de la monnaie

« L’amour lui-même n’a pas fait plus d’idiot que les cogitations sur l’essence de la monnaie. » Karl Marx

Pour les économistes, la monnaie remplie trois fonctions, elle est soit unité de compte et également moyen de paiement mais elle est aussi un actif financier, une réserve de valeur.

Paragraphe 1/ La monnaie comme unité de compte

La monnaie est le bien dans lequel tous les autres biens et services vont exprimer leur valeur. C’est ce qu’on appelle un prix nominal. Cette première fonction est importante car elle permet de réduire le nombre possible de rapport d’échanges. Tout bien peut servir pour définir la valeur d’un autre bien donc ces rapports sont difficiles à établir et les échanges économiques sont compliqués du fait de la manière de coûts de transaction élevés.

Si les transactions sont plus nombreuses alors chaque agent économique peut se spécialiser ce qui accroit la division du travail or ils sont alors plus productifs donc il y aura croissance économique. La monnaie participe en cela a des gains de productivité et donc à la croissance.

La monnaie ne donne pas sa valeur au bien mais elle exprime sa valeur, elle n’est pas la cause. La valeur a une autre source qui est la thèse du travail ou encore la thèse de l’utilité marginale du bien, rien à voir avec la monnaie.

La monnaie en tant qu’unité de compte peut très bien ne pas exister concrètement, être totalement abstraite et même ne pas être moyen de paiement. Il suffit qu’il y ait consensus social sur ce que sera cette valeur.

La monnaie est également étalon de mesure qui mesure la valeur des biens. Cela renvoie à la physique et là apparaît une source de complexité. En physique, les étalons de mesure sont stables, ils ne varient pas par définition mais en économie la valeur de la monnaie peut varier, c’est l’inflation i.e. la monnaie en tant qu’unité de compte perd de sa valeur. La variation du prix nominal nous renseignerait sur les conditions de production dans l’économie réelle. J’ai le droit de dire que le prix monétaire évolue et que cela renvoie à la production seulement si l’augmentation du prix se fait lorsque la monnaie n’a pas varié.

Inflation : hausse continue et généralisée de l’ensemble des prix monétaires.

Si le prix d’un bien a augmenté et pas celui des autres alors il n’y a pas d’inflation donc c’est bien un changement de production du bien en question qui a créé de la rareté mais cela ne se passe jamais ainsi.

Sur la même période, l’ensemble des prix monétaires a varié négativement ou positivement. Dire qu’il y a inflation veut dire que l’unité monétaire a perdu de sa valeur. Il faut donc distinguer deux sources lorsqu’il y a augmentation du prix entre deux périodes, d’abord qu’il y a eu inflation donc l’unité monétaire a perdu de la valeur et puis la hausse du prix est due à une rareté relative du bien.

Avec cela on se demande quels sont les prix dont les agents économiques tiennent compte dans leurs décisions. Tiennent-ils compte des prix monétaires ou nominaux ou des prix relatifs ?

S’ils tiennent compte des prix nominaux, les agents sont soumis à une illusion monétaire.

L’agent économique est réputé rationnel i.e. il a un comportement de maximisation sous contrôle. Il faut qu’à l’équilibre le rapport des utilités individuelles soit égal au rapport des prix. L’agent s’intéresse à des rapports de prix, au prix relatif. Il ne modifie son comportement que si le prix relatif varie. S’il y a une inflation généralisée, cela veut dire que les prix monétaires, nominaux augmentent mais il y a deux cas possible, si ces prix nominaux augmentent au même rythme alors le consommateur ne va pas modifier son comportement car le prix relatif n’a pas varié, l’inflation n’a donc aucune importance ici. On dit que l’agent économique est rationnel donc n’est pas soumis à illusion monétaire et raisonne en monnaie relative. En réalité, cela est plus compliqué.

Si l’inflation est de 3%, obligatoirement certains prix nominaux ont augmenté de 3% et d’autres de moins. Si les prix nominaux n’augmentent pas au même rythme alors les prix relatifs varient et comme ils bougent l’agent modifie son comportement. Pour que l’inflation n’ait pas de conséquences il faut que les salaires nominaux augmentent de même. Pour que la monnaie soit neutre il faut que toutes les variables bougent sinon il y a des distorsions.

Désinflation: baisse de l’inflation, les prix diminuent

Déflation : baisse généralisée des prix donc cela a des conséquences sur l’économie

Paragraphe 2/ La monnaie comme moyen de paiement

La monnaie intervient obligatoirement en contrepartie dans toute transaction donc le troc n’est plus possible. L’avantage est que la monnaie facilite les transactions car elle résout le problème des doubles coïncidences. Dans une économie de troc pour échanger un bien contre un autre, il faut trouver une contrepartie qui veut posséder le bien que vous posséder et inversement. Par contre si la monnaie est la contrepartie, on sait que l’on pourra acquérir le bien car on ne peut refuser la monnaie.

Comment la monnaie comme moyen de paiement peut-elle s’imposer ?

La confiance est centrale dans les problèmes monétaires. On accepte car on a confiance. Les agents économiques peuvent avoir confiance dans la monnaie parce que celle-ci en elle-même a une valeur marchande donc elle prend la forme d'un métal précieux et la monnaie prend la forme de billets mais à tout moment elle peut prendre la forme de métaux précieux. Sauf que cela ne marche plus comme ça. On a confiance dans la monnaie car on a confiance dans les institutions qui gèrent la monnaie, banques commerciales et banque centrale. Nous avons confiance dans la capacité des banques a ne pas prendre trop de risques à ne pas créer de la monnaie à torts et à travers. S'il y a effondrement de la confiance alors les institutions publiques interviennent pour rétablir cette confiance, on va

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