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Analyse de pratique en centre médico psychologique

Par   •  12 Septembre 2017  •  1 608 Mots (7 Pages)  •  896 Vues

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Les alcooliques sont des buveurs excessifs dont la dépendance à l’égard de l’alcool atteint un degré tel qu’ils pressentent des troubles mentaux notables, sur leurs relations avec les autres personnes et sur leur rôle normal social et professionnel, ou qui montrent les prodromes de telles conséquences . »

Le sevrage alcoolique (de l'alcoolodépendance) dure environ sept jours.

A l’arrêt brutal d’une alcoolisation chronique importante, le syndrome de sevrage comprend trois niveaux de manifestations :

- Forme mineure disparaissant avec l’ingestion d’alcool et contribuant aux manifestations de la dépendance physique : trémulation, hypersudation, nausées, asthénie, épi gastralgie, insomnie ;

- Délire alcoolique subaigu où l’agitation, les cauchemars et les accès confus s’ajoutent au delirium tremens où le délire, la désorientation temporo-spatiale et l’agitation sont associées à des signes généraux qui font la gravité du tableau (fièvre, déshydratation, tachycardie.)

- Le tableau est complété par de fréquentes crises convulsives et divers troubles neurologiques à type de dysarthrie, de tremblements et de troubles de la coordination et de l’équilibre. L’hospitalisation est nécessaire à ce stade.

- Phase analytique

Je constate que le patient est en plein paradoxe. Il verbalise le fait qu’il veut de l’aide mais n’est pas coopérant aux soins. En tant que soignant, nous nous trouvons en concurrence directe avec l’alcool dans la mesure où le patient peut se demander, ce qui l’aide davantage. Le sentiment d’impuissance du soignant s’inscrit principalement dans le fait qu’il se retrouve face à une autodestruction incompréhensible. Ce sentiment d’impuissance est méprisé par le patient et suscite de l’agressivité.

C’est ici le cas de Mr.C. De plus il est ambivalent. Il a un comportement autodestructeur par sa consommation excessive d’alcool mais prévient quand même l’infirmière qu’il va se pendre et qu’elle doit faire quelque chose pour ça. Durant cette situation je suis resté en retrait. C’est un patient avec lequel j’avais un bon contact. Mais là j’ai eu l’impression d’être face à une autre personne. Je réalise rapidement qu’il m’a été difficile de me détacher de « la mauvaise image de l’alcoolique ». J’avais des idées préconçues en me disant que si Mr C. avait arrêté pendant un mois et demi, il ne reprendrait pas. Il suffit qu’il ne reboive pas. J’ai donc été déstabilisé.

L’analyse de cette situation m’a permit de mieux comprendre la pathologie de l’alcoolodépendance. Il est difficile d’établir une relation, un soin avec les patients alcooliques. Traiter l’éthylisme est complexe. La solution semble être l’abstinence cependant il semblerait que la rechute fait partie du soin et il est difficile de l’accepter. Je remarque que la prise en charge peut être influencée également par les représentations que nous avons de la personne alcoolique en plus du sentiment d’impuissance auquel nous sommes confrontés. J’ai développé une vision plus globale des problèmes entourant l’alcoolisme, acquérit un regard différent et pris conscience que la prise en charge de cette pathologie est complexe alors que cela me semblait simple au départ.

- Phase de synthèse

Devant les propos suicidaire de Mr C, une hospitalisation est demandée, mais devenant opposé aux soins, la situation devient difficile. Le consentement du patient est un élément essentiel de soin, mais vu dans les articles précédemment, le patient devenait dangereux pour lui-même donc une prise en charge est nécessaire et autorisé. Les gendarmes et pompiers ont du utiliser la force pour faire entrer Mr C dans l’ambulance malgré le non consentement du patient.

Il est difficile de soigner l’alcoolisme, la solution est l’abstinence, avec un suivi régulier, avec plus de disponibilités pour le patient lorsque la situation l’exige.

L’attitude a adoptée dans cette situation est l’analyse l’état de santé de Mr C, la dangerosité de ses idées. Parler des causes de son alcoolisme et essayer de travailler là-dessus.

Bibliographie

Code pénal

Code de la Santé Publique

Loi du 4 Mars 2002

Charte du patient hospitalisé

http://www.who.int/substance_abuse/terminology/definition1/fr/

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